Balade du 17 et 18 Février dite balade des cocus et des malaimés pour faire chier la saint Valentin.

Mes chers tous, toutes, toutous, toutoutes, croûtes, croutons et soupe à l'oignon.

J'en étais à râler sur le calendrier et ses inepties festives de la saint valentin, astiquant mon calibre 44 Magnum de belles tirades que quand on aime, c'est tous les jours la saint valentin et comme disait Al Capone: tirer un coup ne suffit pas, 77 c'est mieux. Surtout pour La Sulfateuse et Joe la pétoire!

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donc je m'apprêtais à commémorer la saint Valentin et pas la saint coin coin,

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Quand, aimant Strasbourg parce qu'y ayant travaillé, je me souvins vaguement d'une histoire de saint Valentin, celle de 1349 , le massacre des juifs de Strasbourg.

massacre juifs strasbourg

Mais avant une page de publicité.

Samedi après midi 14h15 rendez vous mac do la teste pour forêt de Cazaux et la traversée vers la mer!!!!

Vous voyez pourquoi la marchandisation du monde est odieuse et comment elle écrase toute mise en perspective de notre relation aux autres.

Ce texte n'est pas de moi mais de Lazare Landau http://judaisme.sdv.fr/histoire/antisem/peste/stval.htm

Le massacre des Juifs de Strasbourg

Les massacres de juifs étaient un phénomène assez fréquent dans le Saint-Empire pour laisser en paix la conscience publique.

Celui qui commença vers 1347 revêtit pourtant une ampleur et une importance particulières. A son origine se trouvait l’apparition d’un fléau horrible, la peste noire, qui s’étant déclarée pour la première fois en Europe au cours de cette année, faisait d’effrayants ravages. Or, les Juifs étaient moins frappés par le fléau que les chrétiens. Cet apparent privilège était dû très probablement à leur pratique d’une morale sévère qui interdisait certains excès et à l’observance de lois alimentaires qui s’avérèrent en l’occurrence une sauvegarde précieuse contre la maladie.

Le bas-peuple pourtant ne l’entendit pas ainsi. Il donnait à la peste une interprétation lourde de menaces pour les Juifs. D’une part on disait que la peste noire était un châtiment envoyé par le Ciel pour punir les princes coupables d’avoir arrêté l’ouvre. D’extermination entreprise par Armleder ; d’autre part, on accusait formellement les juifs d’avoir provoqué le fléau en empoisonnant tous les points d’eau : sources, fontaines, citernes. La populace, ulcérée par les ravages du mal, cherchait un bouc-émissaire : les Juifs, comme il va de soi, étaient tout désignés pour ce rôle. Pour s’attaquer aux Juifs en toute quiétude, il fallait détenir des preuves de leur culpabilité : on en trouva sans peine.

Des juifs torturés à Wintzenheim avouèrent tout ce que les tortionnaires voulaient. Désormais, on pouvait passer aux actes : les Juifs le savaient.  Le Stettmeister de Strasbourg, désireux de protéger ses Juifs contre les violences de la populace, ordonna la fermeture du quartier juif. Des pays de l’Empire, comme des régions voisines, des nouvelles alarmantes atteignirent les juifs d’Alsace. Des massacres atroces endeuillaient jour après jour des communautés de Suisse, de Rhénanie et de Haute-Alsace.

Les seigneurs alsaciens, inquiétés par ce mouvement dont ils n’avaient pas le contrôle, se réunirent en congrès à Benfeld pour aviser aux moyens les plus propices à rétablir l’ordre. Mais ils se contentèrent d’appeler la populace au calme, sans se faire illusion sur la valeur de cette manifestation. Brusquement, la situation atteignit un degré d’extrême gravité en Basse-Alsace.

Du jour au lendemain, la situation des juifs était devenue intenable à Strasbourg. Non pas, certes, du fait du gouvernement strasbourgeois : Sturm et Kuntz de Winterthur, les deux Stettmeister, jouissaient de, même que l’Ammeister (chef de corporations de métiers) Pierre Schwarber, de la réputation d’hommes justes et honnêtes dont les Juifs n’avaient rien à craindre. Mais les corporations des métiers – très puissantes ici – et la populace, travaillées par des agitateurs fanatiques, nourrissaient des sentiments très différents de ceux des gouvernants.

Bouchers et tanneurs étaient les adversaires les plus acharnés des Juifs parce qu’ils avaient contracté envers eux des dettes considérables : ils espéraient liquider en même temps créances et créanciers.

Le 10 février les émeutiers se rendirent maîtres du gouvernement de la petite république. Ils s’empressèrent de proclamer la déchéance des magistrats qui passaient pour être favorables aux juifs: Sturm, Kuntz de Winterthur et surtout de l’Ammeister Pierre Schwarber, la bête noire de la populace. Les insurgés nommèrent Ammeister le boucher Betschold, connu pour être l’ennemi juré des Juifs. A cette nouvelle, de nombreux juifs quittèrent Strasbourg à la hâte, cependant que d’autres cherchaient, dans la ville même, un refuge chez des Chrétiens.

Au cours des jours suivants, les émeutiers s’efforcèrent de donner une apparence légale à la situation créée par leur coup de force. Le 13 Février, la multitude déchaînée grondait dans les rues : une catastrophe paraissait désormais inévitable.

Elle se produisit, totale, le 14 février, jour de la Saint-Valentin. Les chroniques de Clossner et de Kœnigshoffen rapportent, sur cette journée, le témoignage, émouvant dans sa simplicité, d’un compagnon tanneur qui assista impuissant aux scènes atroces qui ensanglantèrent alors la ville.

« Dès l’aube, un vacarme indescriptible remplissait les rues de Strasbourg : c’était le bruit des troupes en marche, avançant au rythme de chants sauvages, accompagnés des cris de femmes déchaînées. Lorsqu’elle eut brisé les barrières qui fermaient l’entrée du quartier juif, la foule se précipita dans le ghetto. Hommes et femmes, enfants et vieillards furent égorgés sans pitié. Dans les maisons incendiées, des familles entières disparurent sans laisser trace. »

Le témoin auquel nous avons fait allusion plus haut, rapporte un dialogue touchant entre un chef de famille juif et l’un des assassins. Comme le prétexte du massacre résidait dans la prétendue responsabilité des juifs dans la propagation de la peste noire, le juif s’écria : « Mais nos propres enfants aussi sont frappés par la peste ». A quoi le gros Herrmann, le boucher de la Pfalz, répliqua : « Quand on a tué le fils de Dieu, on peut bien empoisonner un de ses enfants à soi, pour faire croire à son innocence : tout le monde sait combien les Juifs sont rusés ».

Malgré l’ampleur du massacre, des juifs assez nombreux – on parle de plusieurs milliers – avaient survécu. Ils furent tous rassemblés et traînés au cimetière juif. Là s’élevait un grand bûcher auquel on mit le feu. La foule s’acharna avec prédilection sur les petits enfants juifs : ils recevaient le baptême avant d’être jetés au bûcher. Les chroniqueurs relèvent avec admiration la noble attitude des femmes juives : elles arrachaient leurs enfants aux mains des baptiseurs pour les jeter sur le bûcher où elles les suivaient aussitôt.

Sur cette vision dantesque s’achève le récit de notre tanneur. Il témoigne durement contre l’état d’esprit du petit peuple strasbourgeois, prompt aux entraînements irréfléchis et aux atrocités barbares accomplies joyeusement derrière le fallacieux prétexte de la culpabilité juive dans les grands fléaux qui, périodiquement, frappaient l’Occident médiéval.

Deuxième page de publicité.

Dimanche Salie Nord 9 h 45

ET l'après midi peut-être cestas si inscrits ou Salie Sud ou lac de biscarosse.

Vous aurez au moins pris connaissance de ce qui est à commémorer.

Résonance: comme une cloche qui résonne, cette histoire entre en résonance avec l'étrange période que nous vivons qui ne cesse de s'inventer de nouveaux boucs émissaires à nos souffrances. Ne sommes nous pas entourés des travailleurs pas encore  exsangues pour tous mais dans des situations compliquées et précaires. Que nous raconte les soignants des EHPAD, si ce n'est la misère de moyens et de fins à laquelle ils sont confrontés tous les jours pour s'occuper de nos vieux rebutants. Que nous raconte la peur des caissières d'être licenciées au nom de la productivité alors qu'elle sont exploités comme de la chair à  encaisser l'argent dont elle ne voit que la couleur et qui ne coule vers elles qu'au goutte à goutte pour les maintenir juste entre soif et pépie pour les assécher juste assez pour qu'elle ne puisse s'éloigner de la caisse enregistreuse que l'on va de toute façon leur supprimer.

Que vont ils gonfler comme rangs tous ces souffrants, usés, humiliés, quels bras armés vont ils devenir au nom de la désignation des boucs émissaires qui nous affranchissent de penser les vrais renversements libérateurs de nos vies piétinées.

Les boucs émissaires

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Je m'arrête là.  On est en plein dedans et il faut réagir tout le temps et à tout moment.Qui sont nos boucs émissaires, Qui sont les nouveaux tanneurs, les Zemmour, Wauquiez, Morano, mais aussi les Tariq Ramadan, les prêcheurs de toutes les religions et organismes de l'identité et de sa sauvegarde, les Charles Pietri et autres encagoulés au nom de la charcuterie corse et du maquis, qui sont    ceux qui allument les mèches du bruit et des odeurs, de la décomplexification de la parole, de la vraie droite et de la France fille ainée de l'église et berceau de la race blanche et catholique?????????

Les balades sont faîtes pour cela. Démontrer inlassablement que la stigmatisation, la catégorisation, la croyance, la racialisation, l'ethnicisation, le communautarisme, la perte de vivre le moment sans apriori de l'autre en tant qu'être et l'oubli de ne se focaliser que sur l'instant pour partager le territoire de façon apaisée sont nos poisons et les bûches de nos futurs pogrom si nous n'y prenons garde. Regardons nous en chair et non en étiquette avant que l'étoile jaune ne revienne s'afficher sur nos fronts et que le mouvement de coordination mutuel  ne se transforme en jeté de bébé dans les flammes de la haine et de la peur.

Bonne saint Valentin.

Une réflexion au sujet de « Balade du 17 et 18 Février dite balade des cocus et des malaimés pour faire chier la saint Valentin. »

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