LES APTITUDES COGNITIVES NECESSAIRES

Elles sont au nombre de QUINZE.

Les aptitudes cognitives sont des "capacités"  inhérentes, utiles et nécessaires au traitement d'informations et au déroulé du processus  de la prise de décision. Elles contribuent à la réception, au traitement, à l'émission d'informations qui aboutissent à des mises en œuvre, des mises en mouvements illustrant la finalité des décisions liées à celles-ci. En permettant le traitement de l'information captée et émise, ils définissent le chien comme nous même, en tant qu'être de communication, d'intentionnalité, d'inférence et de rationalité conséquentielle et associative.   Ces aptitudes se perfectionnent et sont observables à travers les expériences de captation et de stimulation des 10 sens qui en sont les outils.

La vue, l'odorat, l'ouï, le toucher, le goût, la thermoception, la nociception (perception de la douleur), l'équilibrioception, la proprioception (situer ses membres), l'écholocation sont donc utilisés pour capter notre monde. C'est à partir de ces captations que l'on se fera une représentation de celui-ci. Ce n'est pas la captation brut, directe et univoque qui  guide une décision, mais l'organisation d'une captation complémentaire qui aboutira à l'élaboratin d'une représentation symbolique "des évènements" et qui guidera notre décision. Une des difficultés de l'observation est justement de la détacher de l'interprétation, c'est à dire du passé et de ses influences sociales.

Donc  avant tout il faut capter. Et pour capter il faut être  disponible. Être disponible cela veut  dire que notre cerveau est dans un état de "capabilité".

Lors d'un diagnostic de chien, c'est à partir de l'observation et l'analyse de l'utilisation de son champ visuel et de sa sensibilité à la communication et à l'émission de structures informationnelles que l'on évaluera  l'existence de ces aptitudes.  Par  l'utilisation de la communication de 1° niveau qu'est la guidance puis celle de deuxième niveau l'émotionnelle et concomitemment pour finir avec celle de troisième niveau qu'est la comunication sentimentale, on évaluera sa capacité à se mettre en relation, à tresser le réseau de partage de point de vue et ainsi évaluer sa plasticité et sensibilité cognitive à traiter  l'information nécessaire à son adaptation.    La façon dont il ouvre son champ visuel ou le rétrécit, dont il pose son regard, fixe  ou le dérobe, se détourne, explore ou s'en sert pour exprimer ses intentions permettent de prendre conscience de la façon dont il utilise ses captations et met en oeuvre les différentes phases du processus de la prise de décision. C'est à travers l'identification de leur ampleur, de leur rapidité et de la vitesse de leur mise en oeuvre que l'on diagnostiquera particulièrement les syndromes correspondant aux différents champs nosologiques définis par Pageat dans son tableau des troubles du comportements canins. Aux  troubles de l'homéostasie sensorielle, du développement des conduites sociales,  d'anxiété de l'enfance ou de l'adolescence, de la relation avec le milieu extérieur, des comportementaux associés à une lésion somatique, troubles de conduites sociales de l'adulte, de la communication, de l'organisation hiérarchiques,  troubles anxieux, dépressifs  de l'adulte, thymiques  et dysthimiques, troubles cognitifs et troubles thymiques du vieux chiens correspondront des dégradations du processus de la prise de décision et des aptitudes cognitives  dont l'observation se fera à travers la mise en oeuvre des phases d'observation , d'orientation, de décision et d'action.

Tous les sens sont observables mais de façons moins directes ou plus sujettes à interprétation que le regard. Ils sont plus souvent utilisés  en deuxième instance et de façon complémentaire.  Le regard du chien n'étant pas "ambigüe" quand à la direction et la forme qu'il prend, il facilite l'"épochè", l'observation sans interprétation nécessaire à l'analyse.

C'est par le regard, sa direction, sa portée que s'illustre de façon certaine l'"intentionnalité" du chien. Ce qui enrichit sa définition comme être de communication et d'intention. Ce n'est pas parce que les autres capteurs concernant  le toucher, le goût, le son ou la tessiture, la thermoception, la nociception (perception de la douleur), l'équilibrioception, la proprioception (situer ses membres), l'écholocation sont moins aisés et explicites à observer  afin d'identifier les phases d'OBSERVATION et d'ORIENTATION du processus de  décision qu'elles n'y ont pas toute leur place.  Les différents sens ayant chacun des capteurs privilégiés, leur utilisation est souvent plus discrète quand ils ne sont pas cachés à l'œil inexpérimenté ou objet de supposition d'utilisation faute d'être "visible et lisible".

Si en tant que capteur la vue est toujours privilégiée comme première opportunité d'observation de la captation, ceci ne signifie pas que l'utilisation des autres sens ne participent pas à la construction des représentations de ce qui émerge en tant qu'évènement au sein du territoire. Le deuxième sens prioritairement utilisé est l'ouïe et l'échocolocalisation, quasiment à égalité avec l'odorat, puis le toucher, le goût, la nociception, capacité à ressentir la douleur, la thermoception, capacité à ressentir la température, la proprioception ou kinesthésie, capacité à ressentir et localiser ses membres et pour finir par l'équilibrioception, capacité à maintenir l'équilibre qui permet la mémoire du mouvement et du déplacement. .

La vue est le sens privilégié qui contribue à construire "l'image" et à en comprendre le concept. Celle-ci associée à des souvenirs stockés sous formes  émotionnelles permettra de construire non pas seulement ce que l'on perçoit qui est toujours fragmentaire et inachevé mais ce que l'on comprend et appréhende de l'évènement. C'est en piochant dans sa mémoire les expériences que l'on peut y associer que l'on arrivera à s'en faire une "idée". La première façon d'enrichir l'image peut se faire par la mobilisation de nos autres capteurs. En tant qu'individus et le chien en est un, décider, essayer de se servir, de mobiliser nos autres sens tel que l'ouï, l'odorat, etc  qui nous semble être les meilleures complémentations pour analyser et réaliser le but que l'on poursuit dans une situation est une capabilité pas toujours entière.

Puis nous devrons nous émanciper de cette vision "étroite" pour l'augmenter  en ouvrant notre point de vue à celui des autres par l'observation et la prise en compte de leur réaction et ainsi  consolider notre représentation des "choses", en en complétant la captation et l'interprétation.

Cette consolidation est donc tributaire de notre capacité et de notre volonté à prendre en compte notre entourage mais aussi de la faculté de celui-ci à exprimer son ressenti de façon "clairvoyante".

En première  instance  nous nous devons de pouvoir mobiliser en tant qu'individus et le chien en est un, les "meilleurs capteurs" pour faire face à une situation.

Puis pour élaborer la représentation de ce qui arrive, nous allons mettre en oeuvre une autre observation, celle de la réaction de notre entourage à ces évènements situationnels. Par l'observation  de l'expression de leur ressenti  s'élaborera pour nous même et pour lui même une  réalité. Par la concordance réalisée à travers l'utilisation d'une grille empathique de décodage d'expressions et  d'interprétations émotionnelles de leurs réactions et par le niveau de "confiance" dans l'observé et de "conscience du contexte et de sa cohérence attendue", nous prendrons en compte notre entourage qui participera ainsi à la représentation construite de l'évènement à traiter.   Ces réactions sont ontologiquement émotionnelles. Trois écueils majeurs du risque de dégradation de cette séquence d'enrichissement. Le premier consiste à ne pas la faire par  manque  de considération vis à vis de ce que ressent autrui. Soucis d'empathie mais aussi de sympathie et de dédain. Deuxième écueil à l'absence de prise en compte de son entourage, c'est l'invisibilité du ressenti de l'entourage du à une absence d'expression émotionnelle sous prétexte de règle de civilité à respecter ou de timidité  soit par impossibilité pour les acteurs participants  d'exprimer leur ressenti ce qui les amène à n'exprimer que des expressions neutres non significatives.  De plus sous la pression, le stress, l'impulsion, la cinétique, les différents capteurs liés au sens courent le risque de ne pas être "utilisés" faute de pouvoir "y penser", y être attentif ou faute de savoir les interpréter ou s'en servir.

L'utilité des outils cognitifs "phénoménologiques" c'est à dire considérés comme des aptitudes "brutes", tel que l'autocontrainte, l'inhibition etc. trouve ici sa pleine mesure. Elle est entre autre celle de renforcer la possibilité de pouvoir construire de façon décentrée et contingente la représentation la plus "juste" de tout évènement.

1° l'autocontrainte

2° l'inhibition

3° le passage à l'acte

4° L'exploration

5° La guidance

6° La communication émotionnelle, stéréotypie

7°Le partage de réalisation, la complicité

8° Le raisonnement par association d'idée

9° La projection de l'action,

10° Inférence

11° Contextualisation

12°La capacité d'apprentissage

13°La mémorisation

14° la capacité de proposition

15° Stéréotypie émotionnelle

....en sont les principales répertoriées.

1° l'autocontrainte

La capacité d'autocontrainte est la fonction principale permettant la socialité, c'est à dire le respect des normes du vivre ensemble que l'on peut aussi appeler "civilité".

L'autocontrainte permettra la tempérance et la prise de décision "réfléchie".

Sans autocontrainte on obéirait à nos "bas" instincts. Cela donnerait lieu à des comportements prégnants, des harcèlements, sexuels ou psychiques, des violences, pouvant amener à des comportements "sadiques" dégénérant en sociopathies et une  a-moralisation de la vie sociale.

S'autocontraindre, c'est se maîtriser, se réfréner, faire preuve de recul.

Dans le processus de ¨prise de décision, l'autocontrainte est ce qui permet de faire exister les phases d'Observation et d'Orientation.

On peut la dénommer fonction de frustration.

Mais sans cette capacité, pas de prise de décision "réfléchie", construite.

Que des réactions, aucune interprétation ni évaluation des conséquences. Pas d'orientation de l'action, d'angle de point de vue de la situation, donc pas de possibilité de négociation et d'élaboration commune.

Sa construction

Elle s'obtient par des manipulations du champ visuel, des compressions. Ces compressions sont obtenues par l'obstruction du champ visuel que le chiot provoque lorsqu'il rentre  au contact du ventre de sa mère lors de la tétée. On peut réaliser cette expérience de compression du champs visuel sur soi même, en tendant sa propre main et en la rapprochant de ses yeux, obstruant le regard. On ressent alors une impression de malaise due à cette occlusion du regard. Cette sorte d'oppression même si l'obturation est obtenue par sa propre main, ne peut être assimilée à une peur du fait qu'elle est provoquée par son propre membre. Ce qui définit ce ressenti comme une épochè, un phénomène "pure".    Ce phénomène d'inconfort s'explique par une forme de stimulation du nerf optique donnant la conscience de la proximité. "Selon Christian Marendaz, la réponse se niche dans un détail du système nerveux optique. Chez l’être humain, 10 % des fibres du nerf provenant de l’œil n’aboutissent pas dans le cortex visuel, mais dans l’amygdale, dans le cerveau central, siège du traitement des émotions. Elle fait partie du système limbique et est impliquée dans la reconnaissance et l'évaluation de la valence émotionnelle des stimuli sensoriels, dans l'apprentissage associatif et dans les réponses comportementales et végétatives associées en particulier dans la peur et l'anxiété. L'amygdale fonctionnerait comme un système d'alerte et serait également impliquée dans la détection du plaisir." Que font-elles là ? Il s’avère que cette structure dédiée au traitement des émotions réagit à la perception oculaire Celui-ci est relié  étant C'est ce mécanisme, cette stimulation de la partie du cerveau qui provoque la territorialisation. Cette territorialisation explique l'instinct de propriété mais aussi le sentiment d'invincibilité que développe la femme enceinte. Cette capacité d'autocontrainte est une des fonctions de la capacité de frustration, capacité qui nous permet de vivre en société en respectant les règles du respect, de la civilité et du consentement.

Cette fonction se construit donc par la compression du champs visuel.

Une façon simple de l'obtenir est de se servir d'une porte de voiture ou d'un hayon et de réaliser des séries de d'ouverture-fermeture correspondant à autant de compression du champs visuel.

Attention, compression ne veut pas dire heurter le chien. ("coup de portière  sur la truffe")

2° l'inhibition

L'inhibition ou le non passage à l'acte, blocage d'un processus physiologique ou psychologique.

L'inhibition chez le chien se construit autour de l'utilisation de la gueule. L'inhibition de la morsure, entre chiens et  humains ainsi que l'inhibition de la morsure ou déniapage d'objet, s'obtient et doit s'obtenir dès le plus jeune âge.

La gueule d'un chien ne doit trouver et n'être réservé qu'à l'usage alimentaire ou de portage. Pourquoi? pour éradiquer les risques de morsure. Et la meilleure façon de diminuer ces risques est d'"inhiber" l'usage de la gueule en dehors des phases d'alimentation.

L'inhibition est concomitante à l'apprentissage du sens de la "douleur". Elle se réalise au sein de la fratrie par l'intervention de la mère soit à travers les interactions de la fratrie,  lorsque les chiots, mordus ou pincés lors des jeux, répondent de manière vive à ces simulations douloureuses.

Le cas le plus classique de construction de l'inhibition s'obtient par renforcement négatif de la génitrice sur le chiot allaité lorsque celui-ci ne maîtrise pas l'intensité de sa succion et qu'il en arrive à mordre la tétine d'excitation. Alors celle-ci, en réaction provoque une disruption de l'action "non souhaitée" et émet un renforcement positif ou négatif suivant la séquence comportementale obtenue par l'interruption de la précédente. Ceci va mettre en place l'inhibition en tant qu'aptitude à "interdire" la mise en action d'une action non souhaitée. Le remplacement de l'action non souhaitée par l'action souhaitée, définie comme l'absence d'interaction, est validée par renforcement "instantané" obtenu par changement de ton, (tonale), dans l'instantanéité du mouvement. Chez la chienne allaitante cela peut se matérialiser par léchage ou un petit coup de truffe. C'est ce changement de ton instantané qui crée une ancre dans la mémoire immédiate et la partie du cerveau traitant de l'émergence des émotions, qui fixera l'inhibition dans sa forme et sa capacité. Ce renforcement dit positif sur l'interruption obtenue lors de la disruption crée cette ancre sur ce qui est le "comportement souhaité" qui définira alors l'équilibre de recherché.  Le positif dans ce cas là est synonyme de "récompensant" et est associé à des ressentis de bien être et de plaisir. Ces expressions de bien être seront alors associées à des émotions telles que la fierté, la  complicité, la flatterie etc. Mais elles peuvent aussi être  "marquées" par un renforcement négatif. L'ancre assurant la stabilité du nouveau comportement recherché et définissant ainsi le nouvel équilibre souhaité, n'est  pas produite par la caractéristique émotionnelle mais uniquement par la rupture qu'elle illustre en tombant sur l'instantanéité  du changement comportemental, sorte de ligne de crête qui sépare  les deux séquences  représentées par les deux versants de sa composante.

La fonction principale de la "mémorisation" et de l'"ancrage" de l'inhibition comme aptitude est la simultanéité d'expression tombant au moment de l'inversion du comportement et validé par ce changement de "ton" par rapport à la disruption ayant provoquer l'arrêt de la séquence.

Le schéma est: 1° disruption, 2° changement de comportement 2bis validation. Le laps de temps entre le 2° et 2bis doit être confondu avec une simultanéité même si cela n'en est jamais une.

Une régulation est le mécanisme de contrôle faisant intervenir des rétroactions correctrices à l'intérieur d'un système (physique, biologique, social), et assurant l'équilibre de ce système chaque fois que sa stabilité est momentanément perturbée par des causes internes ou externes`` (Thinès-Lemp. 1975). la régutation peut être assimilée à une rétroaction, soit négative soit positive suivant le sens choisi pour mettre "le coup de barre".

Ils peuvent prendre la forme d'expressions émotionnelles positives, de bien être tel que la fierté, la complicité, la flatterie etc. Mais elles peuvent aussi s'obtenir par un renforcement négatif, c'est à dire une expression de "mécontentement" qui ne dot pas être confondue avec la disruption. et là est l'ambiguïté car ce qui ancre et permet de déclencher l'inhibition et sa mémorisation c'est le changement de ton, pas le ton puisque l'on passe d'une communication disruptive à une communication validante.  peut aussi renforcement négatif "dosé" va initier l'inhibition relative de la morsure et en initiant le contrôle de sa vivacité. Lorsque les chiots en tétant font mal à leur génitrice et que celle-ci interrompt lette interaction plus ou moins "vivement" suivant l'intensité de celle-ci.

3° le passage à l'acte

4° L'exploration 5° La guidance 6° La communication émotionnelle, stéréotypie 7°Le partage de réalisation, la complicité 8° Le raisonnement par association d'idée 9° La projection de l'action, 10° Inférence 11° Contextualisation 12°La capacité d'apprentissage 13°La mémorisation 14° la capacité de proposition 15° Stéréotypie émotionnelle

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