Mes chers tous, toutes, toutous, toutoutes, preux ou proux, prêtes ou proutes etc etc
Qu'on se le dise, doléançons, doléançons il en restera toujours quelque-chose, des espoirs déçus, des incompréhensions consommées. Mais surtout, soyons cohérents, congruents et honnêtes intellectuellement car c'est bien connu, les voies de la sagesse sont uniquement les autoroutes sans péages de notre clairvoyance, direction intelligence et tolérance.
Moins d'impôts, plus de services publiques,
Plus de riches, moins de pauvres,
Plus de travail pour tous, moins de travail pour chacun,
Sauvons le soldat inconnu, les bébés phoques, la lampe à pétrole et les compteurs gégènes
Arrêtons les cadences infernales, Carlos Gohsn à la solidarité nationale,
A l'intérieur et à l'extérieur Castaner naturiste, à la planche à billet et au blanchiement d'argent,
Mulliez à la justice sociale, à la bétonisation du monde et à l'aménagement des espaces verts,
Macron au "parle à mon cul, ma tête te dédouanera",
Edouard Leclerc à la distribution des drogues douces et dures sous marques de distributeurs
Dassault à la sécurité routière,
Tarik Ramadan à la fête du slip en nylon et au recyclage des plastiques
Benala au tourisme;
Christiane Lambert au bien être animal, à l'écologie et à la sauvegarde du patrimoine culinaire,
Les chasseurs à la protection animale, à la sauvegarde de la biodiversité et aux décharges à ciel ouvert
Barbarin à l'éthique, la protection de l'enfance, à la vaseline et la préparation H obligatoire dès l'école primaire
etc etc
et alors c'est de l'humour ou la réalité?
Que les puissants se renforcent, écrasent, tyrannisent, argumentent au nom de la logique, de la rationalité des marchés, des valeurs éternelles de l'occident, de l'orient, des traditions ancestrales ou au nom de la modernité et des réformismes en tout genre qui vous catégorisent en modernes ou respectueux des traditions suivant l'inculture à laquelle vous vous nourrissez, c'est, si ce n'est normal, tout du moins routinier. Que les faibles se rebiffent et tentent le grand remplacement des puissants par une faction des soumis d'aujourd'hui, c'est tout sauf une révolution, ce n'est qu'une continuation morbide.
Ce qui serait révolutionnaire serait de se poser la question du pathologique dans la recherche du pouvoir, de la domination, des dépendances en découlant et de l'établissement des scléroses sociales instituant l'écrasement des autres. Renforcée par la peur de la vengeance et la mauvaise conscience qu'on y vit, tout puissant, toute élite se contracte, s'arc-boute dans la défense et la justification de son près carré.
Pourquoi les dominants s'attachent-ils à leur domination? Pourquoi spolient-ils et concentrent-il les richesses et les moyens d'en produire tout en ayant les mêmes niveau de satiété de besoins, désirs, frustrations ou douleurs dont tout humain si ce n'est animal vivant fait l'objet. Quels plaisirs addictifs en retirent-ils? de quelles dépendances mortelles sont ils victimes, tellement puissantes qu'aucun sevrage ne peut y mettre fin sans qu'immédiatement une autre substance nocive et mortifère la remplace?
Savez vous qu'une des grandeurs qui nous unit est une caractéristique de notre égalité. Nous mettons, tous mammifères confondus, le même temps pour faire pipi: 21 secondes. De la baleine à la souris, de Donald Trump au gilet jaune. Entre riches et pauvres on est tous à ce titre égaux. Nos flatulences ont la même composition.
Si ce ne sont ses besoins, qu'est ce qui oblige Carlos Ghosn,
l'un des patrons les mieux payés de France. En 2017, il était à la 3e place des patrons les mieux payés de l'Hexagone derrière Bernard Charlès de Dassault Systèmes (24,6 millions d'euros) et Gilles Gobin de Rubis (21,1 millions d'euros). Dans le classement des patrons qui gagnent le plus de pognon pour enrichir les propriétaires et autres actionnaires qui en gagnent encore plus, Carlos Ghosn, salarié licenciable, a gagné en 2017, 13 millions d'euros au total, selon le cabinet d'analyse Proxinvest, ce qui en salaire brut équivaut de 1200 à 1500 smig hors avantages, stocks options, primes multiples et abus de biens sociaux variés. Est ce un discours démagogique? La société n'a t-elle pas besoin de points d'exception dont l'exemple et l'existence nourrissent les rêves et l'ambition de certains? Hors dans le cas des soi-disant grands dirigeants, ne sont ils pas assimilables à des clefs de voûte sur lesquelles reposent la solidité des édifices sociaux que sont des organisations de productions qui sans leur existence ne sauraient déterminer des caps d'orientation assurant leur survie ou leur développement. Même si ce modèle de gouvernance s'avérait "pertinent", sachant que ces grandes organisations sont fondées sur leur capacité à satisfaire des besoins ressentis transformés en dépendances consuméristes aboutissant à produire du "jetable et du gaspillage en masse", justifierait - il de tels écarts de traitement en dehors du fait de les en rendre inabordables et donc inattaquables.
Quels sont les besoins physiologiques des dirigeants, je plaisante, je ne parle pas que de leur transit intestinal, de leur appétit illimité, leur besoin d'avaler régulièrement caviar et autres estouffades à la truffe, mais de leurs vrais besoins auxquels nous n'avons pas accès dans ces intensités c'est à dire briller, se comparer, se moquer, humilier etc. Quelles sont les pathologies sociales, psychiques, individuelles ou collectives, les déterminants qui non seulement l'obligent mais nous obligent à accepter, justifier, supporter de telles incongruités, certains, quoique jaloux et en en subissant les conséquences humiliantes, les défendant et les légitimant.
Mais il n'y a pas que cela de choquant dans notre époque actuelle.
Au jeu des similitudes troublantes lors des péroraisons tenues par les puissants sur la bassesse et le manque de raison des dominés, il y a bien moins de sept erreurs. Entre ce que l'on considérait comme des monstres haineux et tyranniques ailleurs et le comportements de nos ploutocrates, que de troublantes similitudes dans les mélodies des petites mélopées accompagnant les harangues de ceux qui nous dirigent au service de nos soi disant intérêts.
Réflexion sur les discours tenus et entendus
Par exemple le discours tenu par Bachar el Assad entendu ad nauseam pour justifier le bombardement de la population syrienne, la traitant de terroriste alors qu'elle manifestait son désir de changement et de justice sociale, celui d'Erdogan lors des manifestations de la place Taksim, celui d'Orban condamnant l'Europe et imposant la loi scélérate esclavagiste des heures supplémentaires au nom du libéralisme et de la libre entreprise, ne contiennent-ils pas tous de façon inquiétante la même petite musique lancinante tenue sur le thème des factieux, des séditieux, des antirépublicains, des antinationalistes, des voyous à casquette à l'envers et des extrémistes populistes? Entendons les pâles parleurs, les commentateurs et autres billeveseurs qui en appellent par exemple à tirer sur la foule des gilets jaunes hystériques, ne mesurant ni la conséquence de leur parole ni son ignominie. En justifiant et oubliant volontairement par bêtise, incompétence ou lâcheté, que tirer sur la foule ne résout rien quand aux causes de la colère, la bâillonne au mieux mais n'en élimine jamais les raisons ni les souffrances, au nom de quel intérêt supérieur auquel nous n'avons jamais accès est- il acceptable de subir autant de perte de liberté.
Entendre un ancien ministre de l'éducation, philosophe autoproclamé du libéralisme et de l'apologie des pouvoirs institutionnels et dorés de la république, exprimer le souhait que l'on tire une bonne fois pour toute à balles réelles, comme le préconisait Luc Ferry au nom de la protection des forces de l'ordre sur radio classique par l'entregent de l'interview de Guillaume Durand lors du journal de la matinée, n'est - il pas la preuve de l'abandon de tous les oripeaux de bonne conscience démocratique dont se drapent nos élites pour asseoir et protéger la détention de leur pouvoir.
Se plaindre de la violence et de l'irrespect que sont l'insoutenable vision des dégradations portés sur des monuments républicains symbole de la magnificence de l'état, tout en ne s'offusquant pas du spectacle mortifère de la réelle douleur qu'engendre la misère, l'abandon à la rue des sans domicile, sans ressources, sans patrie, réfugiés ou exclus, des ventres creux et sans sommeil des fins de mois, n'est il pas la pire manifestation du mépris de classe. Ceux qui subissent de compter aux centimes, de mendier les aides, de subir le chômage, le devoir de soumission au travail et l'abandon du libre arbitre, de porter la honte de l'inutilité, ne légitiment ils pas moins par leur simple existence, l'utilisation contre leur peau des balles en caoutchouc en attendant qu'elles soient réelles. Armes de bisounours, les 15 énucléés recensés des manifestations à cette heure vous le confirmeront. Qui sont les nantis du culturel et de l'accès à la communication télévisuelle, experts proclamés, professionnels de la courtisanerie flagorneuse délivrée aux détenteurs du capital, réservoir des pouvoirs et autres privilèges. Au BHL, Luc Ferry et autres hagiographes de l'ordre et de la répression républicaine et démocratique, je rappelle que les tirs d'arme à balle en caoutchoucs de calibre 40 mm, nécessite une puissance de tir qui les rendent létales, c'est à dire mortelles à moins de dix mètres mais aussi que ces armes pourvues de viseurs ne peuvent exonérer leur tireur d'absence d'intention de faire "mal", de faire prendre cher, d'éliminer. Castaner en renforçant leur utilisation ne se préoccupe pas d'ordre publique. Il caresse de façon perverse leurs utilisateurs dans le sens du poil de la jouissance du tir sur cible vivante comme pseudo rempart au maintien de la sécurité, afin d'en faire non pas des alliés mais des nervis, gardiens de la paix libérale, protectrice des élites qui n'ont de républicain que la ploutocratie dont ils sont les représentants.
Et le boxeur me direz vous, avec ses mains nues, n'est il pas tout autant condamnable même si la défense d'une manifestante tatouée et aux cheveux colorés en rouge d'un mauvais goût produit par la qualité discutable des pigments d'une teinture à bas prix pourrait être si ce n'est une justification tout du moins un facteur atténuant tout aussi puissant que la défense des intérêts des nantis de la république pour leurs sycophantes que nous ne serions tarder à devenir faute d'un avenir radieux de paresseux ( Dénonciateur professionnel qui assignait en justice des citoyens riches afin d'obtenir une part de leurs biens s'ils étaient condamnés). La réaction hystérique de sa famille "gitane", ne justifie t elle pas la plus grande fermeté et l'utilisation à son encontre de moyens d'élimination encore plus systématiques. Deux poids, deux mesures? entre ceux qui visent et ceux qui tapent, ceux qui sont visés et ceux qui sont tirés! Mais dans quel sens? Poser la question ainsi n'est-il pas déjà fausser la réponse, et ne pas observer le geste réel mais sa mise en scène, n'est il participer à ce qui nous rend ennemi de nous-même.
Bien sur, tout discours, toute vision doit prendre en compte l'intensité, la fréquence, la systématisation, le contexte de celui-ci et ses conséquences. Mais la similitude des situations et de leur explications doit nous faire prendre conscience de la nécessité de changer de paradigme dans la représentation des moteurs de notre vivre ensemble de façon pérenne. le moteur de la domination soumission, de la compétition, de la sélection par l'élimination doit être dépassé. c'est ce que nous dépassons aux Balades
C'est en prenant en compte la complexité de la situation, en doutant de tout, DE SES CROYANCES ET DE SES CERTITUDES, en ne se prévalant pas d'avoir raison seul contre tous mais en l'humilité de l'écoute et du plaisir partagé, en ayant la volonté de la paix, du vivre ensemble, que l'on évitera, dans quelques camps que ce soit, d'aboutir à la volonté d'éliminer l'autre.
Augmentons le salaire des pauvres au niveau de ceux des nantis, interdisons la chasse, ayons tous des piscines, des douches chaudes, des toilettes propres et des fins de mois indolores, arrêtons de flatuler, de traire les pies en bikini et de vouloir toujours brouter les gazons de voisines qui sont toujours plus verts que nos pelouses et autres mauvaises herbes, en un mot comme en cent faisons n'importe quoi mais surtout aux balades apprenons à le faire bien.
SAMEDI 14h30 PYLA AVENUE JEAN MERMOZ
DIMANCHE 9H45 SALIE NORD
ON TRAITERA LA PATHOLOGIE DE LA DOMINATION;