BALADE DU 21 et 22 JUILLET dîte balade anniversaire, des 20 ans ou des .. et 11 mois, ou de ma rencontre sous X avec ….. ou du début de mon alzheimer ou de la consécration de mon BON CARACTERE

MES CHERS PIOU, PIOUPIOUPIOUTES, en Toine , MES CHERS PIU, PIUPIUPIUTES, en corse   MES CHERS π, PIPIPITES,  en langue  pythagoricienne (végan), and last but not least en nov langue macronnienne de start upeur, MES CHERS PUS, PUPUPU...SSES...,

La semaine dernière,  soeur Briguitte et cousine Beatrix,  pauvres cailles, ont soulevé le fait qu'il émanerait de mes messages hebdomadaires une sorte de critique si ce n'est une mise en cause suspicieuse de mon amour inconditionnel,  envers mon prochain catégorisé sous le terme de "Bourgeois" ou "grand Bourgeois",  dont les attributs de prétention, de courtisanerie, de jalousie, d'hypocrisie, de condescendance et de mépris ont fait le suc des oeuvres de La Fontaine,  Molière, Luis Bunuel, André Gide dans les faux monnayeur, de Balzac, Hugo, Flaubert, Zola et  Frédéric Dard dont le San Antonio  avec son ami Béru sont l'apologie du rire gras mais pas vulgaire, antynomique du bourgeois hors les voitures, le sourire carnassier et le cannibalisme éroticosexy pop dont je suis  le digne dépositaire des Abatilles au Pyla.

Briguitte, en profitant,  me pose cette question lapidaire,

Apollon sortant du bain

Antoine serais tu de gauche, alter mondialiste? et puis quoi encore, pourquoi pas "Vegan" et "nombriliste de pleine conscience" aurait elle pu ajouter???? c'est ballot çà je ne m'en étais pas rendu compte. Es tu alter mondialiste!!!!!!!!pfffffff moi qui suis promulgateur des chèques vacances à destination du tourisme de masse ou de grosse vers Zamzibar  et  beach boys fournis sans options de finition dont Beatrix devrait bientôt profiter pour  soulager son intolérance au carotène. Si cà c'est être alter mondial assurance, alors je le suis.  

Et la tolérance ajouta la cousine!  Moi qui en suis le parangon,  le thuriféraire, le panégyriste. Louangeur de toutes les personnes s'acquittant de la redevance balade, quelque soit l'âge, l'haleine et le sexe. 15€ l'unité, 20€ si deux le week end et si besoin suivant son endettement et ses envies d'épargner en vue d'aller jouer au casino, picoler au Balapp ou se payer des spectacles vivant de laps dance et autres cheapendales. Faire son budget aux petits oignons, c'est possible. Si et seulement si on le signale avant la balade. Qu'on ne mette pas devant le fait accompli la chargée de quête qui se croit obligée de bégayer et de rembourser en nature tout déficit non prévu.  Ce qui, soit dit en passant,  n'est pas une mince affaire quand on connait l'impact du réchauffement climatique sur la suce dîte nature, ce qui revient à changer les bandes Velpeaux de la momie qui vous sert de guide pour  réparer son bandage pour les futures balades par des lanières de  papier Kraft, moins légères, plus résistantes et plus rigides. Personnellement je ne suis intolérant qu'aux paresseux de la réflexion, aux assertifs du "on peut pas faire autrement", du "c'est comme çà", "que veux tu qu'on y fasse".

Quant  aux atrabilaires, je me supporte; la preuve que je suis un homme matûre.  Et J'ENDURE LES QUESTIONS LES PLUS..........

La méthode est fondée sur la tolérance, faut - il savoir de quoi on parle. ToléRant ne veut pas dire indulgent, complaisant, ni acceptation des mensonges que l'on se fait à soi-même et aux autres etc... ni avalider le n'importe quoi en vue de ne pas perdre la face et d'habiller la réalité pour cacher ses petites misères au nom desquelles on tyranisera son entourage pour qu'il s'enferme dans nos propres mensonges. 

   

La semaine dernière je fustigeai le 14 Juillet, non pas en tant que fête d'un rassemblement, la fête des fédérés,  symbolisant l'abolition des privilèges, mais son détournement.

Petit Histoire: En 1790, l’Assemblée veut que cette première commémoration du  soit la fête de la réconciliation et de l’unité de tous les Français . C'est la fête du rassemblement de la garde nationale  populaire et de l'armée en ligne, celle de l'égalité devant la loi et le feu. Celle de la défense de la république qui sera un bien de libération universel au de là de la patrie et de la nation, transcrit dans le marbre du mot par la déclaration  des droits de l'homme et du citoyen de 1789;

Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.

En conséquence, l'Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les droits suivants de l'Homme et du Citoyen.

Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.

Art. 3. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Art. 5.  La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

Art. 6. La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

Art. 7. Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance.

Art. 8. La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

Art. 9. Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi.

Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

Art. 12. La garantie des droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

Art. 13. Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Art. 14. Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.

Art. 15. La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.

Art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.

Son détournement par des nationalistes, patriotes et autres franchouillards, envoyeurs au casse pipe hier et renvoyeurs aux pays d’origines aujourd’hui me fait honte. Par un retournement de situation digne d’une aile de pigeon de Mbappé,  le vrai sens de l’histoire du mélange, du métissage et en dernier recours de l'égalité, de la fraternité et de  la liberté se sont trouvés exprimés le 15 et 16 juillet lors de la fête consacrée à une victoire dans un jeu ou l'adversaire était un frère d'effort, de ruse, de virtuosité et d'émotion.

Mais pas de fausse récupération. Griezman, Mbappé et Deschamps ont été "royaux" en déclarant vive la France et vive la République. En effet ils ont par là, dépatriotisée la victoire, dénationalisée l'instant pour le rendre universel, fraternel, pour y consacrer l'intelligence et le bon sens de tous au delà des pseudo appartenances, dans le partage et la joie. (La preuve l'extrême droite hésitait à soutenir la Croatie au nom de ses valeurs et de son histoire chrétienne!!!!!)

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Ne confondez pas. Ce n'est pas patriotique, la patrie ayant bon dos pour s'abandonner à la paresse de mécomprendre le vivre ensemble pour faire émerger le vivre sans. 

La France et La République, criée, chantée, était celle universelle des droits de l'homme et du citoyen de 89, elle était aux champs élysées et dans les rues de toutes les villes, de leur fan zones , de leur café, de leur salons.Bigarée, mélangée, amusée, rieuse, enjouée mais pas nationaliste ni vindicative. Simplement, partageant le territoire de façon apaisée.

Alors que  l'on chasse, rejette, refoule, valide, justifie inconsciemment  et de façon inconséquente le pillage des sols, de la nature, du vivant et de ses peuples, où l'on détruit la biodiversité,  l'homme, parasite de la terre, ne sait plus où il va ni où il doit aller alors qu'il a l'opportunité de ne plus être sa propre arme de destruction massive. Les balades et le contrat de grégarité sur lequel elles se fondent  et la relation homme chien dont elles sont issues mettent en avant une construction sociale et grégaire fondée sur l'autonomie, la complémentarité, la collaboration, la tolérance. Elles  en sont l'illustration dans leur déroulé et par les thérapies socio-ethologico cognitive clinique qu'elles permettent de mettre en oeuvre dans les traitement des troubles du comportement des systèmes humain/chien. Elles sont là uniquement pour contribuer à ce partage de territoire de façon apaisée qui est et ne peut être que le seul enjeu atteignable pour que chacun de nous imaginions notre relation à la vie et à sa pérennité. 

les rendez vous de samedi et dimanche seront le MATIN à 9 15 SALIE SUD.   TCHOU TCHOUUUUUUUUUU après une remarque pertinente de BRIGUITTE, déf du bourgeois, exhaustive du CNTRL
I.− Substantif
A.− FÉODALITÉ
1. [Au Moy. Âge] Libre habitant d'une ville, jouissant de certains privilèges. Les bourgeois de Calais :
1. Il n'y a guère, messieurs, que deux sources d'où puissent découler, dans la sphère politique, la grandeur de l'ambition et la fermeté de la pensée. Il faut avoir ou le sentiment d'une grande importance, d'un grand pouvoir exercé sur la destinée des autres, et dans un vaste horizon; ou bien il faut porter en soi un sentiment énergique d'une complète indépendance individuelle, la certitude de sa propre liberté, la conscience d'une destinée étrangère à toute autre volonté que celle de l'homme lui-même. (...). Ni l'une ni l'autre de ces conditions ne s'est rencontrée dans la situation des bourgeois du moyen âge. Ils n'étaient, vous venez de le voir, importans que pour eux-mêmes; ils n'exerçaient, hors de leur ville et sur l'état en général, aucune grande influence. GuizotHist. gén. de la civilisation en Europe,1828, p. 32.
− P. ext.
a) Citoyen d'une ville. Des riches et honorables bourgeois.
b) Helvétisme. Personne qui possède le droit de cité communal. Une commune ne traite pas toujours identiquement ses bourgeois et les autres citoyens du canton (J.-F. AubertTraité de dr. constitutionnel suisse,Neuchâtel, t. 1, 1967, p. 371).
♦ Titre honorifique. La ville de Vienne décernait à Beethoven le titre de bourgeois honoraire (J.-G. Prod'hommeLes Symphonies de Beethoven,1921, p. 363):
2. Ils [les compagnons Imprimeurs] aimaient à se faire donner le titre de bourgeois de Paris, dont ils se distinguaient peu d'ailleurs en public par leur mise toujours soignée. L. RadiguerMaîtres imprimeurs et ouvriers typographes (1470-1903),1903, p. 100.
2. [Sous l'Ancien Régime] Personne appartenant à la classe supérieure du tiers état (par opposition aux membres de la noblesse, du clergé et à l'homme du peuple) :
3. C'était plus que la mort de son fils qu'il déplorait, c'était la mort de sa maison : une douleur inconnue aux bourgeois et aux manants. T. GautierLe Capitaine Fracasse,1863, p. 431.
4. Bien des gens ont raconté l'histoire de la grande révolution du peuple et des bourgeois contre les nobles, en 1789. C'étaient des savants, des hommes d'esprit, qui regardaient les choses d'en haut. Moi, je suis un vieux paysan et je parlerai seulement de nos affaires. Erckmann-ChatrianHistoire d'un paysan,t. 1, 1870, p. 5.
− [P. allus. à la comédie de Molière] Guitry, dans une longue robe de chambre à fleurs, ressemble au bourgeois gentilhomme (RenardJournal,1901, p. 640):
5. ... parfois l'on est stupéfait, tout au contraire du bourgeois gentilhomme, de voir un ordre bref devenir une très longue phrase, tout un discours. GideLe Retour du Tchad,1928, p. 933.
B.− Usuel. Personne appartenant à la classe moyenne et dirigeante, n'exerçant aucun métier manuel et jouissant d'une situation aisée (par opposition au monde ouvrier ou paysan). Grand, gros bourgeois. Nous nous asseyions pour causer, nous mettant comme des bourgeois endimanchés en manches de chemise (E. et J. de GoncourtJournal,1860, p. 690);Vichy est peuplé de Rouennais et d'une quantité de bourgeois ignobles (FlaubertCorrespondance,1863, p. 96);une sagesse d'économe bourgeois lorrain (BlancheMes modèles,1928, p. 27):
6. On voit des familles entières de bourgeois et d'artisans qui partent à cinq heures du soir pour aller au Prater faire un goûter champêtre aussi substantiel que le dîner d'un autre pays, et l'argent qu'ils peuvent dépenser là prouve assez combien ils sont laborieux et doucement gouvernés. Mmede StaëlDe l'Allemagne,t. 1, 1810, p. 120.
7. Ils [Étienne, Rasseneur et Souvarine] parlaient l'un après l'autre, d'une voix désolée, et les doléances commencèrent. L'ouvrier ne pouvait pas tenir le coup, la révolution n'avait fait qu'aggraver ses misères, c'étaient les bourgeois qui s'engraissaient depuis 89, si goulûment qu'ils ne lui laissaient même pas le fond des plats à torcher. ZolaGerminal,1885, p. 1256.
♦ Petit bourgeois, petite bourgeoise. Cette affreuse petite bourgeoise empâtée (MontherlantLe Démon du bien,p. 1346):
8. Le marchand de Québec pensait que la France est un pays riche en églises, pauvre en baptêmes, et qui, par de petits bourgeois trop mesquins dans le détail et trop larges dans leurs vues, dirigeait depuis six ans l'Europe avec honnêteté et non sans honneur. GiraudouxSiegfried et le Limousin,1922, p. 142.
1. En partic., péj. [Le bourgeois considéré dans son caractère, sa conduite, etc.] Personne soucieuse de sa tranquillité et de son bien-être, dépourvue de grandeur d'âme et d'ouverture d'esprit. Des bourgeois étroits, précautionneux, trembleurs. Le bourgeois de Florence est plus mouton que celui de Paris (StendhalDe l'Amour,1822, p. 290);le bourgeois est avare, la bourgeoisie est prude (HugoLes Misérables,t. 2,1862, p. 616);c'est une de ces respectables bourgeoises à vices secrets et à principes inflexibles (MaupassantContes et nouvelles, t. 1, Le Remplaçant, 1883, p. 867):
9. ... (Scribe et Capus, vos grands hommes parisiens, les artistes dont est digne votre société de bourgeois jouisseurs, hypocrites, enfantins, trop lâches pour oser regarder en face leur bassesse) ... R. RollandJean-Christophe,Dans la maison, 1909, p. 1009.
♦ Effaroucher, épouvanter le(s) bourgeois; épater le(s) bourgeois. Terrifie les bourgeois par tes extravagances (FlaubertCorrespondance,1858, p. 273):
10. ... pourquoi vous butez-vous à une chose que vous-même reconnaissez être absurde? (...) − C'est absolument pour épater le bourgeoisE. et J. de GoncourtJournal,1879, p. 27.
11. ... un critique épateur de bourgeois et dont les éreintements ou les magnificats semblent tirés au hasard dans un chapeau; ... E. et J. de GoncourtJournal,1889, p. 964.
♦ Traiter qqn de bourgeois :
12. ... « Mais Laforgue, tu sais, on le méconnaît; c'est avant tout un ironiste », de l'air d'avoir trouvé que que chose! Et toi qui le traite[sde bourgeois et de pleurnichard dans les lettres à sa sœur! J. RivièreCorrespondance[avec Alain-Fournier], 1906, p. 248.
− Domaine esthétique.Personne à l'esprit terre-à-terre, qui n'entend rien ou peu aux choses de l'art. Aux yeux des bourgeois la caricature fait beauté (StendhalLa Chartreuse de Parme,1839, p. 240):
13. Dans tout homme qui tient une plume (...) le bourgeois voit un inutile; dans chaque bourgeois, l'homme de lettres un ennemi. J. VallèsLes Réfractaires,1865, p. 111.
2. Spécialement
a) Vx, pop. Patron d'un apprenti, d'un domestique, etc. Comme le cocher demandait : « Où faut-il aller, bourgeois? » il répondit : « Où vous voudrez » (MaupassantBel Ami,1885, p. 112):
14. [La fille :] Vous êtes ouvrier (...) quelqu'un peut dire à votre bourgeois qu'on vous a rencontré avec moi (...). Les maîtres n'aiment pas que leurs ouvriers se dérangent (...) [L'ouvrier :] Mon bourgeois ne demeure pas dans ce quartier. SueLes Mystères de Paris,t. 1, 1842-43, p. 152.
− Maître de maison :
15. ... remplacer un jour la tante, qui était mortelle, et (...) devenir le vrai maître dans cette maison où il n'y avait rien à faire, et où le bourgeois passait pour être coulant, tel fut immédiatement son plan... E. et J. de GoncourtSœur Philomène,1861, p. 85.
− Au fém. Maîtresse de maison; p. ext., femme, épouse :
16. Vous avez vu la bourgeoise : elle n'est pas commode, (...) pour m'empêcher de sortir, elle (...) ne me laisse que des hardes trop usées pour la ville... MaupassantContes et nouvelles,t. 1, Les Dimanches d'un bourgeois de Paris, 1880, p. 296.
17. « ... je vais mettre ma queue de morue et je reviens. Je vais faire dire à ma bourgeoise [Mmede Guermantes] que vous l'attendez tous les deux » ProustLe Côté de Guermantes 2,1921, p. 580.
b) Arg. [P. oppos. au truand] Celui qui n'appartient pas au « milieu ».
3. [En parlant de militaires, ecclésiastiques, etc.] (Être habillé) en bourgeois. Habillé comme un bourgeois. Policier, flic en bourgeois; officier en bourgeois. Leuwen vola chez lui, revint habillé en bourgeois (StendhalLucien Leuwen,t. 2,1836, p. 217);un gendarme habillé en bourgeois l'accosta dans la rue (BalzacSplendeurs et misères des courtisanes,1847, p. 173);j'en ai connu, des prêtres, qui s'habillaient en bourgeois pour aller voir gigoter des danseuses (FlaubertMadame Bovary,t. 2, 1857, p. 61).
II.− Adjectif
A.− Qui est relatif, qui est propre aux bourgeois; qui est typique de la classe des bourgeois. Classe, société bourgeoise. L'horreur des bourgeois est bourgeoise (RenardJournal,1889, p. 24);l'athéisme est un produit de la décadence bourgeoise (MaritainHumanisme intégral,1936, p. 74);grand-père m'avait élevé dans le respect de la démocratie bourgeoise (SartreLes Mots,1964, p. 147):
18. − L'énormité du risque, prononça-t-il, n'empêchera sûrement pas la société bourgeoise de faire encore la guerre. Et la guerre nous délivrera de la société bourgeoise. Pas d'autre solution. Il n'y aura de paix que dans l'ordre socialiste. G. DuhamelChronique des Pasquier,Vue de la terre promise, 1934, p. 127.
19. ... le caractère sacré du travail manuel est une trouvaille purement et spécifiquement bourgeoise.MontherlantLes Célibataires,1934, p. 809.
20. Un contre tous : c'était ma règle; qu'on cherche la source de cette rêverie morne et grandiose dans l'individualisme bourgeois et puritain de mon entourage. SartreLes Mots,1964, p. 122.
SYNT. a) L'éducation bourgeoise, les mœurs bourgeoises; une maison d'aspect bourgeois; b) L'humanisme, le libéralisme bourgeois; la culture, l'idéologie, la philosophie, la révolution bourgeoise.
1. Spécialement
− Vx, pop. Caution bourgeoise. Caution solvable. Comédie bourgeoise. Jouée par des amateurs.
− Cour. Cuisine bourgeoise. Cuisine saine, simple et de bonne qualité. Pensionbourgeoise.
2. GASTR. À la bourgeoise. Accompagné d'une garniture composée de carottes, de petits oignons et de gros dés de lard maigre. Du veau à la bourgeoise.
3. Helvétisme (princ. Jura bernois). Qui se rapporte au corps des personnes qui ont le droit de cité dans une commune. Publications des autorités communales, bourgeoises et paroissiales (Feuille officielle du Jura bernois,6 juill. 1974, p. 522);famille bourgeoise (Feuille des avis officiels du canton de Vaud,29 oct. 1974, p. 2726).
B.− Péj. (cf. supra B 1)
1. Qui manque de grandeur d'âme par souci excessif de la sécurité et de la réussite matérielles. Tout ce qui est bas et plat dans le genre bourgeois me rappelle Grenoble (StendhalVie de Henry Brulard,t. 1,1836, p. 111);une société boutiquière et bourgeoise (HugoLes Misérables,t. 1,1862, p. 519);tant d'indifférence aux malheurs de la patrie avait quelque chose de mesquin et de bourgeois (FlaubertL'Éducation sentimentale,t. 2, 1869, p. 166):
21. Admirable, [Racine] sans doute, pour avoir rendu poétiques les sentiments les plus bourgeois et les passions les plus médiocres, ... J. JoubertPensées,t. 2, 1824, p. 208.
22. ... aussi (...) est-elle devenue [la noblesse] économe, sage, prévoyante, enfin bourgeoise et sans grandeur.BalzacLa Cousine Bette,1846, p. 126.
23. ... on sentait que Lucie hésitait entre ses aspirations bourgeoises, ses prétentions intellectuelles, et son propre goût qui, malgré son bon goût réputé, était vulgaire. S. de BeauvoirLes Mandarins,1954, p. 342.
♦ Emploi subst., vieilli. Du dernier bourgeois. Très vulgaire. Me feriez-vous l'honneur d'être jalouse? Prenez garde, ma chère, ce sentiment est du dernier bourgeois (E. AugierLe Gendre de M. Poirier,1854, II, p. 264):
24. ... être à l'aise est (...) un souhait du dernier bourgeois. Il n'y a que des niais qui puissent prôner si fort le régime de la poule au pot. RenanL'Avenir de la sc.,1890, p. 428.
− Domaine esthétique.Qui traduit les travers, les sentiments peu élevés, etc. (considérés comme caractéristiques) des bourgeois. Le drame bourgeois, la comédie bourgeoise :
25. À cette époque, dans l'art coquet, libertin et spirituel du dix-huitième siècle (...) apparaît un élément nouveau, l'élément sentimental et bourgeoisT. GautierGuide de l'amateur au Musée du Louvre,1872, p. 184.
26. Ce n'était que la découverte d'une nouvelle méthode de travail de la matière, et quand trente ans plus tard, le roman bourgeois classique fut formé, on s'aperçut que les sentiments qu'il décrivait : avidité, avarice, envie, jalousie, amour-propre, vanité, etc., n'étaient pas le propre du tiers-état, mais étaient seulement montrés par lui avec un peu plus de franchise. Arts et litt. dans la société contemp.,1936, p. 5405.
2. Qui fait preuve d'un conservatisme étroit :
27. La majorité est de mauvaise humeur. Le discours de Thiers contre lequel elle a voté lui a plu au fond (...) parce que la Chambre est bourgeoise et arriérée. MériméeLettres à la comtesse de Montijo,t. 2, 1870, p. 317.
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. d'aut. bourgeoisifié, ée, adj. [En parlant d'une pers. ou d'une chose] Qui se donne ou reflète un caractère ou une allure de bourgeois. Un paysan bourgeoisifié (E. et J. de GoncourtJournal,1865, p. 126); une salle à manger bourgeoisifiée (Id.ibid., 1856, p. 284).
Prononc. ET ORTH. : [buʀ ʒwa], fém. [-ʒwa:z]. DG seul prononce [wɑ] avec [ɑ] post. dans bourgeois, cacatois, carquois, chamois, danois, gaulois, grivois, guingois, matois, patois, pavois, putois, sournois, voix. À ce sujet cf. -ois. Ac. Compl. 1842 et Lar. 19ementionnent encore l'anc. forme bourjeois. Ac. Compl. 1842 y ajoute également bourgesie

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