MES CHERS TOUS, TOUTES, TOUTOUS, TOUTOUTTES, ANNAPURNIENS ANNAPURNIENNES, MONTEURS, MONTEES, SOUFFLES COURTS, INSPIREES, comme elles disent toutes.
Elevons le débat, dévalons les ébats.
Alors que la semaine dernière nous étions sous l'influence d'Archimède pourquoi pas cette semaine l'être sous celle de Platon.
« Je suis plus sage que cet homme. Il peut bien se faire que ni lui ni moi ne sachions rien de fort merveilleux ; mais il y a cette différence que lui, il croit savoir, quoiqu’il ne sache rien ; et que moi, si je ne sais rien, je ne crois pas non plus savoir. Il me semble donc qu’en cela du moins je suis un peu plus sage, car je ne crois pas savoir ce que je ne sais pas »
En résumé si je ne sais pas grand chose, la grande chose, comme elles disent toutes, me semble toujours plus grande que pas grand chose ce qui toute chose étant égale par ailleurs n'en demeure pas moins une garndeur abyssale qui me différencie des autres.
Platon c'est fait.
Avant tout, ordre et mesure : chaque chose à sa place et chaque place à sa chose, c'est ce qu'elles disent toutes.
Un maître mot, un leitmotiv : le juste milieu, c'est ce qu'elles disent toutes. D'où la guidance. C'est chaud, c'est froid, c'est mieux, putain du con du genoux épilé d'un hérisson épileptique, tu refléchis! Tout droit...c'est ce qu'elles disent toutes
Vivons à fond le moment présent c'est ce qu'elles disent toutes
« Tiens pour ton dernier jour chaque jour qui a brillé pour toi : l’heure sur laquelle tu n’auras pas compté te viendra comme un heureux sursis »
(Horace, Épîtres, Livre I, vers 13-14).
« Hâte-toi donc de vivre et conçois chaque jour comme une vie entière »
(Sénèque, Lettres à Lucilius, lettre CI).
« Demain sera trop tard : vis donc dès aujourd’hui »
(Martial, Épigrammes, livre I, vers 12).
« La perfection du caractère consiste à passer chaque journée comme si c’était la dernière, à éviter l’agitation, la torpeur et l’hypocrisie »
(Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, VIII, 69).
Pour être sage et heureux comme elles disent toutes,
Loin d’être une invitation au farniente dans un individualisme égoïste, pauvre hère que vous êtes en mal d'amour canidéen, vous pourriez la penser, cette morale du (bon) temps – celui dont on sait jouir comme elles disent toutes, – suppose un authentique « souci de soi », propre sur lui nickel sur elle comme elles disent toutes, une pratique de chaque instant, proche des exercices que s'infligent les sportifs : c’est précisément le sens du mot « ascèse » en grec, deux qui la tiennent, un qui la ..... comme elles disent toutes, coiffe. Ce point fondamental réunit tant épicuriens que stoïciens et cyniques, dont les divergences ne sont souvent qu’apparentes : est sage et heureux celui qui sait profiter de lui-même comme elles disent toutes pour organiser les longues soirées d'hiver qui pointent incessament sous peu quoiqu'on en pense, en se prémunissant des excès qui pourraient l’enchaîner à ce qu’il y a de plus animal en lui via ces sites d'encyclopédies en pine et de chat comme elles disent toutes.
Si nous voulons donc être à notre tour sages et heureux, il nous faut apprendre à :
• refuser les fausses valeurs que sont les honneurs, les richesses ou encore le pouvoir ;
• renoncer à tout ce qui est inutile et vain, qui vient de l’envie et qui risque de provoquer le trouble, la déception et la douleur ;
• ne pas nourrir d’angoisses inutiles et accepter les manifestations de la finitude, telles que la vieillesse et la mort, qui sont inévitables puisque nous sommes mortels ;
• ne pas nous agiter vainement ;
• connaître et suivre la nature/sa nature, afin d’être en harmonie avec le monde/avec soi-même ;
• pratiquer la mesure et la justice ;
• ménager du temps à soi et pour soi (ce que les Romains nomment otium).
Bref, chercher la plénitude dans ce que la vie nous apporte au jour le jour, sans nous occuper de ce qui nous détourne de nous-mêmes et ne nous regarde pas. Comme elles le disent toutes, les fondements des balades ont toujours été respect, curiosité, cancanages, conciergerie, comérage, médisance, rumeur et surtout hypocrisie, flatterie, pommade, flagornerie couronnée de couardise.
Un tel programme exige lucidité et détermination : « Si tu fais attention, tu verras que la plus grande partie de la vie se passe à mal faire, une grande à ne rien faire, et le tout à faire autre chose que ce qu’on devrait faire. Montre-moi donc un homme capable de donner un prix au temps, qui sache ce que vaut un jour, qui comprenne qu’il meurt un peu chaque jour ! Sois complètement maître de toutes tes heures. Tu dépendras moins du temps de demain si tu sais prendre en main le temps d’aujourd’hui »
(Sénèque, Lettres à Lucilius, I).
Comme on le voit, la sagesse, ça se mérite
SAMEDI ET DIMANCHE 9H45 SALIE SUD, FORÊT IZOUMI, MISE EN PRATIQUE, COACH DE VIE ANTOINE QUI NE L'A PAS PLUS GRANDE MAIS QUI VOUS APPRENDRA A VOUS EN SERVIR COMME ELLES DISENT TOUTES, DE LA SAGESSE.
Vers dorés de Pythagore, traduction « en vers eumolpiques » d’Antoine Fabre d’Olivet, 1813.
Extraits des Vers dorés attribués à Pythagore
« Rends aux Dieux Immortels le culte consacré. (…)
Sois bon fils, frère juste, époux tendre et bon père
Choisis pour ton ami l’ami de la vertu ; (…)
Il t’est donné de combattre et de vaincre
Tes folles passions : apprends à les dompter,
Sois sobre, actif et chaste ; évite la colère.
En public, en secret, ne te permets jamais
Rien de mal ; et surtout respecte-toi toi-même.
Ne parle ni n’agis point sans avoir réfléchi,
Sois juste. Souviens-toi qu’un pouvoir invincible
Ordonne de mourir ; que les biens, les honneurs
Facilement acquis sont faciles à perdre.
Et quant aux maux qu’entraîne avec soi le Destin
Juge-les ce qu’ils sont : supporte-les et tâche
Autant que tu pourras d’en adoucir les traits. (…)
Crains l’exemple d’autrui, pense d’après toi-même :
Consulte, délibère et choisis librement. (…)
Laisse les fous agir et sans but et sans cause.
Tu dois dans le présent contempler l’avenir ;
Ce que tu ne sais pas, ne prétends pas le faire ;
Instruis-toi : tout s’accorde à la constance, au temps.
Veille sur ta santé : dispense avec mesure
Au corps les aliments, à l’esprit le repos. (…)
Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière
Sans t’être demandé : Qu’ai-je omis ? Qu’ai-je fait ?
Si c’est mal abstiens-toi, si c’est bien persévère. (…)
Homme sage, homme heureux, respire dans le port.
Mais observe mes lois, en t’abstenant des choses
Que ton âme doit craindre, en les distinguant bien,
En laissant sur le corps régner l’intelligence,
Afin qu’en t’élevant dans l’Éther radieux
Au sein des Immortels, tu sois un Dieu toi-même ! »