MES CHERS TOUS, TOUTES, TOUTOUS, TOUTOUTTES, ALPAGAS, ALPAGUETTES, PIPES A EAU, PIPELETTES
Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
Ô page Ô petit n'enfant, Ô gourmandise ennemie
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
N'ai je donc tant vécu que cette épidémie !
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
et ne suis je blanchi que par ma calvitie,
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Que pour voir en un jour tomber tant d'araignées
Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras les repousser que tout le monde admire
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Mon bras honoré de ma main sauvé par un soupir
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Tant de fois de grattage, mes fesses, mon doux giron,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Exulte ma quenelle, et fait de moi ma foi,
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Ô éternel souvenir d'un Alzheimer pressé,
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Pieuvre de cent jours à l'odeur faisandée
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Poulpe belle pleine, remplie de frais, gardons notre honneur
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Touillé en belle branlade si ce n'est de Nîmes
Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte,
Au moins de Noirmoutier, l'olive bien affûtée et BIM
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Prête à faire la fusée dans Sa lune de fonte;
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ;
Coachette faut pas rêver, assurer la marée
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Ce haut rang n'admet pas une fille sans brassière
Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne
Et ton jaloux orgueil par ce torse sans insigne
Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Malgré le choix du roi n'en est pas moins indigne
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Émoi de mes exploits , mon glorieux instrument
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Mets mon corps au frais, nu , au poil de l'ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
Faire, refaire, remettre sur le métier, était ma belle engeance
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Servir en paradant, le drap dressé pour la défense
Va, quitte désormais le derniers des humains,
Oui quitte désormais le chien, le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleurs mains.
Passe pour me rincer, la lessive à la main
Quand Maître Corneille par l'odeur alléchée, ne fit tout un fromage de mirliton ces vers, qu'Antoine, le "suce" nommé, quoiqu'abusé on peut bien y rêver, des Abatilles le roi et des ruches la reine, produisit ce verset des saintes gourmandises.
Signé CORNIAUD DES ABATLLES
ce qui en résumé donne:
Ô page Ô petit n'enfant, Ô gourmandise ennemie
N'ai je donc tant vécu que cette épidémie !
Et ne suis je blanchi que par ma calvitie,
Que pour voir en un jour tomber tant d'araignées
Mon bras , les repousser que tout le monde admire
Mon bras honoré de ma main sauvé par un soupir
Tant de fois de grattage, mes fesses, mon doux giron,
Exulte ma quenelle, et fait de moi ma foi,
Ô éternel souvenir d'un Alzheimer pressé,
Pieuvre de cent jours à l'odeur faisandée
Poulpe belle pleine, remplie de frais, gardons notre honneur
Touillé en belle branlade si ce n'est de Nîmes
Au moins de Noirmoutier, l'olive bien affûtée
Prête à faire la fusée dans Sa fonte de lune;
Coachette faut pas rêver, assurer la marée
C'est déjà un métier, Ce rang deux filles sans brassière
Et son jaloux orgueil de ces torses sans insigne
Malgré le choix du roi n'en est pas moins indigne
Émoi de mes exploits , mon glorieux instrument
Mets mon corps au frais, nu , au poil de l'ornement,
Faire, refaire, remettre sur le métier, était ma belle engeance
Servir en paradant, la hampe dressée pour la défense
Oui quitte désormais le chien, le dernier des humains,
Passe pour me rincer, la lessive à la main.