BALADES DES 11 ET 12 DÉCEMBRE DITES BALADES DES ATRABILAIRES DE LA SÉMANTIQUE ET DES ADULTES MATURES CONSCIENTS DE LEUR DEVOIR ENVERS LA JEUNESSE.

MES CHERS TOUS,TOUTES, TOUTOUS, TOUTOUTTES ETC... Quel est notre rôle, à nous adultes vis à vis de nos enfants?

N'est ce pas d'en faire des individus autonomes, aptes à se maîtriser et à imaginer leur vie dans le but de produire la "société". Société où chacun devra trouver sa place à travers une ontogenèse sociale fondée  sur la spécialisation, la différenciation et la coordination.  Basée sur la compétence et l'acceptation de ses responsabilités de direction de tous et de chacun et non assujettis aux prébendes constituées à partir de la  sédimentation et l'accumulation de capital qu'il soit fiduciaire ou culturel détenu jalousement par les classes sociales dites supérieures dont la domination devra être réfrénée afin d'assurer la juste répartition des activités et des ressources en même temps que leur juste rétribution afin d'assurer un partage de territoire de façon apaisée et sécurisée.  

Une des façons d'imposer une structure de domination est d'interdire l'accès au vocabulaire et aux sens des mots en  décrivant les structures et leurs mécanismes de génération. En organisant  l'ignorance des contextes, des paysages, des modes de fonctionnement et des niveaux d'interrelations, on s'interdira d'avoir accès à  toutes approches globales nécessaires à pouvoir aborder les grands défis d'adaptation aux quels nous sommes confrontés. Par un abandon de volonté nous nous abandonnons par lâcheté  aux lois invisibles qu'elles soient du marché ou répondant à la dialectique matérialiste, marxiste ou historique. Sans en remettre en cause les bien fondés mais en se réfugiant dans la crédulité naïve en leur prédicats, nous nous assurons de pouvoir tenir un rôle de prophète, de guide, de gardien du temple et de l'usage de ses privilèges associés. Ainsi nous nous octroyons par l'image, le symbôle et le signe, une autorité pas cher payée, dénuée de pertinence hors celle octroyée par l'utilisation d'un discours confus et hermétique rendu inaccessible par l'utilisation de signes et de schèmes plus ou moins hésothériques pour tout ceux  n'y ayant pas été initiés.  C'est ainsi que ces pertes de significations partagées vont être le terreau de nos incapacités à dialoguer, communiquer et modéliser les problèmes nécessitant une approche globale, coordonnée et évaluée. Ainsi ce qui nous fait défaut pour les prises en charge efficaces des problèmes liés à la dégradation de la planète qu'ils soient appelés réchauffement climatique, crise migratoire, perte de diversité, disparition des espèces et de la variété du vivant, pandémie ou plus proche de nous chômage endémique, paupérisation du monde, maltraitance faîte aux femmes et aux enfants, culture du viol, patriarcat et viriarcat, tout ce qui nous amène à l'exacerbation  communautaire et au climat pré guerre civile, c'est l'abandon de la bouc-émissairisation de nos relations.  Raréfier l'accès à la culture, à l'art, à l'histoire, à la rhétorique et à la sophistique par la mise à distance de leur initiation,  fait de la détention des codes culturels et disciplinaires un des marqueurs de la domination  qui implique des modèles de soumission aux détenteurs du capital académique, intermédiaires rémunérés par les puissants jaloux de leur pouvoir et de leurs privilèges pour assujetir la plèbe contemptrice et envieuse de leur mode de vie. Au lieu de cela, l' enrichissement de ce qui nous décrit dans sa capacité différencieuse et précisionnaire fait de nuances est la pierre angulaire de nos émancipations collectives et individuelles que l'on nous interdit de tailler. Chasser et combattre la  méfiance du discours savant, la peur de l'élite qui en résulte par sa mécompréhension, angoisse d'en faire partie, s'émanciper du complexe de l'usurpateur comme d'y être soumis est l'enjeu du besoin de rigueur et de précision dans la définition du sens des mots.

Cet appauvrissement s'obtient par une cautèle (ruse hypocrite), celle de l'école pour tous et de l'égalité des chances. Hors malheureusement les places dominantes (voir Bourdieu) sont toujours attribuées aux classes supérieures qui détiennent la connaissance des règles et de la discipline pour en acquérir les codes et ainsi briller dans celles-ci. 

L'organisation de la perte de sens des mots de la langue orale et écrite, nous adultes, en sommes responsables. Pas uniquement gogolle et les réseaux sociaux, parce que google et consors, c'est de nous, adultes, qu'ils sont les avatars.  Perte de définition, oubli de sens, amalgame, délayage, appauvrissement, paresse intellectuelle sont nourris par une bien pensance du compromis. Notre honte ou notre incapacité à reconnaître nos limites de "connaisances", à vouloir les masquer en les brouillant nous poussent au   respect de croyances infondées aux quelles nous serions seul à  avoir accès. Cela nous entraîne  à verser dans la facilité de l'imprécision, à s'y réfugier au nom de  ce qui est tout sauf de la tolérance mais qui se rapproche de la compromission. La recherche de reconnaissance au sein d'un groupe social qu'il soit éphèmère ou perdurant, nous fait alors devenir les chantres d'un galimatia de la moindre rigueur et de la plus forte idée commune et partageable du rejet de l'autre. Complot supposé ou définition commune d'une pseudo vérité, elle devient symbolique de notre appartenance et acquière alors le rang de vérité et d'objectivité sans avoir à être décrite, déterminée, caractérisée. L'absence de négociation des définitions des mots mis au pot commun de notre langue vernaculaire, construit nos communications sur des contres et des faux sens. Eux nous plongent dans les paradoxes et le confort douillé  du mensonge assertif inclusif à une communauté  comme la platitude de la terre et le créationnisme en sont le navrant exemple.  Mis en concurrence avec d'autres groupes tout aussi fanatisés qu'ils soient portés par des intégrismes ou par des utopies prophétiques d'un monde purifié, elles accompagnent l'écoulement d'un temps sans réflexion mais temps actifs de propagandes, de discours prosélytes et endoctrinant, préparation précédent toujours le combat et la destruction de l'autre. Ce  qui nous  coupe de la réalité de la situation, de ce qu'elle dit de nous, c'est cette délectation que l'on prend  de ces  temps sans fond qui nous euphorisent mais nous  économisent  des remises en cause, du doute, de la recherche et de la raison. Sans point de vue à partager et  à élaborer prenant  en compte les compléments du monde,  nous nous freinons dans la précipitation. Nous oublions que la satisfaction d'exister se nourrit du temps du doute et que c'est celui-ci qui nous condamne à évoluer.  Par peur de l'inconnu, nous fuyons l'évolution, la rupture, la recherche et l'errement. Nous nous réfugions dans le confort de l'incertan, du flou, du mou, du trouble, dans celui de la rumeur ou des marqueurs non négociés et non négociables des signes d'appartenance   à  se contenter de peu, à se tenir chaud par la bêtise. Voilà ce qui  nous condamne, l'absence d'initiation à  la rigueur du sens  et au plaisir de la beauté du mot. Par l'oubli de la subtilité, de l'intensité, de la richesse de la contextualisation du récit, de par son utilisation circonspecte on n'enchante plus  un monde autrement que par la soumission au diktat de sa marchandisation et du spectacle irritant et destructeur de la mise en abîme publicitaire de nos pseudos besoins à satisfaire sous peine de rater nos vies.

Une des façons immédiate, principale et évidente d'une extrême violence quand à la marginalisation de classe qui en résulte, est donc l'appauvrissement du vocabulaire. Au delà de tout, l'appauvrissement de la langue, la peur d'ouvrir un dictionnaire puis de lire un livre ou des articles de journaux, amène à stratifier et geler les systèmes de domination et à asseoir l'hégémonie des charlatans et autres chantres des radicalités morbides. L' échafaudage d'exclusion, le complotisme et autre refus de la raison, tout en créant un pseudo monde de mots propres, branchés, fumeux et  hors de portée, entraînent la justification de tous les rejets du monde et de toutes les dénonciations des boucs émissaires dont les juifs sont l'artefact le plus reproduit, suivi des arabes, des noirs, des pédés, des queer, des femmes, des roumains, des gitans ... à compléter .

D'où l'importance de la maîtrise de la langue et quand on ne la maîtrise pas, du dictionnaire.

Nous allons prendre comme exemple la conversation que nous avons eu avec Sara et Alma dont le sujet était  la danse est-elle un sport? Ce que nous avons réfuté mais que fort à contre temps  en tant qu'adulte référant d'une jeunesse en construction, certaines se sont mis à acquiesser sous prétexte d'"avis", d'opinion, de croyance, de respect d'un point de vue, de tolérance et autres billevesées catho d'amour du prochain mais pas de son élévation ni de son émancipation.

Car appauvrir une définition, la réduire, ce n'est pas rendre service, c'est dégrader une vision du monde. C'est fuir la complexité, c'est se couper l'herbe sous les pieds, c'est s'amputer des capacités d'adaptation, c'est ne plus analyser, c'est s'empêcher de mettre sa volonté au service de notre projet de société, c'est vivre dans la certitude et non plus jouir dans le doute.

En tant qu'adulte, chaque fois que l'on peut combattre la paresse intellectuelle, la facilité, l'exhortation sans fondement, la pensée de bon père de famille et le "ce que toute le monde pense tout bas", est un devoir au delà d'une flaterie flatulante.

Flatulance qui apparaît dès que vous posez la question sur google et qu'il de par sa réponse énonce alors une "vérité" qui n'est que celle des algorythmes du plus gand nombre de répétition d'une imbécilité.

Et là je pèse mes mots.On peut donner un avis, non une opinion. Définir les limites de sa définition, déterminer la frontière de sa "sûreté", les origines de son assertion, pas de problème mais non faire de son avis une lutte d'opinion qui dégrade le discours et dégrade l'expérience éducative de la personne, adolescente ou autre.  

L'argumentation qui en découle lorsqu'elle se heurte à l'incapacité de la nourrir précipite la faiblesse de l'énoncé qui de vérité va se transformer en croyance, en foi et en obscurantisme, portes ouvertes à tous les intégrismes.

La question était la danse est-elle un sport?

Je vais vous mettre les définitions complètes de la danse et du sport tirée du CNTRL dictionnaire du CNRS regroupant toutes les définitions de tous les dictionnaires de langue française. 

Mais de suite deux listes mise en parallèle, celle des synonymes puis celles de la proxémie des mots danse et sport.

A mon grand regret pour les amalgamistes aucune intersection ou appartenance commune aux listes. 

Non la danse n'est pas un sport mais un art qui peut être académique ou populaire mais un art. Art de l'exression, de l'interprétation dont le but est le récit, le partage émotionnel, la recherche de la beauté, un bien être tourné vers autrui dont le miroir fait de nous un autre. Au même titre que le piano doit être servi par un entraînement de la main, il reste une pratique artistique, un art. C'est l'éphémère dans sa rareté, un souvenir, un désir, le présent, la vie. Mais de  la danse naît le moment ou on en reprend la maîtrise.

Proxémie : (sciences qui traitent des problèmes du « territoire de chacun ») c'est à dire leur environnement lexical, les mots qui entourent leur usage.

 

AVANT QUELQUES CITATIONS
Lisons et dansons - deux amusements qui ne feront jamais n'importe quel mal au monde. Voltaire
Je ne puis croire qu'en un Dieu qui saurait danser Friedrich Nietzsche
Je considère comme gaspillée toute journée où je n'ai pas dansé. Friedrich Nietzsche
Un danseur danse parce que son sang danse dans ses veines. Anna Pavlova
La danse est la langue cachée de l'âme du corps. Martha Graham
La danse est une façon de vivre, la danse est le rythme de la vie. Samuel Lewis
Je ne cherche pas à danser mieux que quiconque. Je tente seulement de danser mieux que moi. Mikhail Baryshnikov
La danse est l'une des formes d'art les plus révélateurs. Mikhail Baryshnikov
La danse est un poème dont chaque mouvement est un mot. Mata Hari
La danse, c’est de l’architecture en mouvement. Jérôme Touzalin
Danser, c’est s’interroger, aller au plus profond de soi. Marie-Claude Pietragalla
La danse, c’est du pelotage : tout ce qu’on fait avec les pieds est parfaitement secondaire. Tout le monde s’en fout. Michel Audiard
Pensez à la magie de ce pied, relativement faible, sur lequel repose tout votre poids. Il est un miracle, et la danse est une célébration de ce miracle. Martha Graham
Le danseur est un orateur qui parle un langage muet. Stravinsky
Vous vivez aussi longtemps que vous dansez. Rudolf Noureev
Une danse est un poème. Denis Diderot
La danse est une cage où l’on apprend l’oiseau. Claude Nougaro
La danse n’a plus rien à raconter : elle a beaucoup à dire ! Maurice Béjart
La danse est une poésie muette. Simonide de Céos
Faire les choses en grand, bien faire les choses, et les faire avec style. Fred Astaire
La parole divise. La danse est union. Maurice Béjart
Quand vous êtes sur scène vous avez une liaison avec trois mille personnes. Gelsey Kirkland
Si je ne peux pas danser, je vais mourir! Anna Pavlova
Tout problème dans le monde peut être résolu par la danse. James Brown
SYNONYMES
DANSE SPORT
raclée amusement
valse gymnastique
volée culture physique
torgnole entraînement
sarabande exercice
ronde fair-play
farandole jeu
chorégraphie loyal
ballet ébats
bal
roulée
reproche
quadrille
guinche
coup
contredanse
attrapade
orchésographie
menuet
mazurka
matchiche
mascarade
lessivage
pavane
polka
rigaudon
rythmique
saltation
sauterie
spectacle
tango
tarentelle
jota
java
gigue
blues
boléro
boston
bourrée
carmagnole
chaîne
cotillon
czardas
dérobée
entrechat
fox-trot
french cancan
gambille
gavotte
aubade
PROXÉMIE
DANSE  SPORT
attrapade acrobatie 
aubade  agonistique 
bal  agrès 
ballet  agrément 
blues  amour 
boléro  amusement 
boston  amusette 
bourrée  assouplissement 
carmagnole  athlétisme 
chaîne  babiole 
chorégraphie  badinage 
contredanse  bagatelle 
cotillon  batifolage 
coup  bricole 
czardas  culture physique 
danse  culturisme 
dérobée  distraction 
entrechat  divertissement 
farandole  délassement 
fox-trot  détente 
french cancan  entraînement 
gambille  esprit sportif 
gavotte  exercice 
gigue  fair-play 
guinche  franc-jeu 
jota  fête 
lessivage  gaieté 
mascarade  gymnastique 
matchiche  gymnique 
mazurka  jeu 
menuet  loisir 
orchésographie  manoeuvre 
pavane  mouvement 
polka  orchestique 
quadrille  palestrique 
raclée  passe-temps 
reproche  plaisir 
rigaudon  préparation 
ronde  récréation 
roulée  régulier 
rythmique  réjouissance 
saltation  sensualité 
sarabande  sphéristique 
sauterie  sport 
spectacle  sportivité 
tango  travail 
tarentelle  usage 
torgnole  vocalise 
valse  ébats 
volée  éducation physique 
SAMEDI ET DIMANCHE ON PARLERA AVEC DES VRAIS MOTS A 9H45 SALIE NORD
LA DANSE
I.− Mouvement rythmique du corps de l'homme.
A.− Au sing. Activité ludique d'une personne seule ou de plusieurs partenaires, consistant à exécuter une suite de pas, de mouvements du corps et d'attitudes rythmiques, le plus souvent au son d'une musique instrumentale ou vocale.
B.− P. méton.
1. Au sing. et au plur. [En parlant de la technique de la danse]
a) Technique qui règle l'exécution de la danse notamment professionnelle, manière typique de danser dans une circonstance particulière ou propre à une personne ou un groupe de personnes. Ici, vous n'apprendrez que des pas qui ne se dansent plus, le menuet, la gavotte (...). Et se rengorgeant : « Je suis professeur de danses mortes » (A. France, Vie littér.,t. 4, 1892, p. 282).Il n'y a pas de danses nationales, il n'y a qu'une danse populaire unique qui ne s'arrête à aucune frontière (Lifar, Danse,1938, p. 267).
b) Ensemble de pas, de mouvements déterminés portant souvent un nom spécifique. Exécuter une danse. Je les vis [les négresses] (...) commencer (...) cette danse lascive que les noirs appellent la chica (Hugo, Bug-Jargal,1826, p. 110).Elle finit par se plaire au singulier jeu de se balancer (...) avec le frémissement continu d'une almée dansant la danse du ventre (Zola, Nana,1880, p. 1270):
3. ... la petite exécuta la danse des œufs : on dispose par terre un certain nombre d'œufs en damier, et il faut passer dans les petites allées que les rangées forment, les yeux bandés, sans que le pied heurte aucun des obstacles. Gautier, Italia,Voyage en Italie, 1852, p. 11.
SYNT. Danse amoureuse, bachique, dionysiaque, funèbre, guerrière, gymnique, initiatique, magique, nuptiale, orgiaque, paysanne, populaire, profane, religieuse, rituelle, royale, sacrée, villageoise; danse espagnole, hongroise; danse du feu, des œufs, des poignards, du sabre, du scalp; danse du ventre; être invité à une danse; réserver, promettre une danse à un cavalier; faire des exercices de danse à la barre.
Danse académique ou classique. ,,Ensemble de mouvements de danse codifiés, classés et utilisés dans l'enseignement chorégraphique`` (Reyna 1967). P. oppos. danse moderne. ,,Danse qui s'est dégagée des principes rigides de la danse académique et qui a servi de base au ballet contemporain`` (Lar. encyclop. Suppl. 1968).
Danse de caractère. On se mit à danser des danses dites de caractère (Balzac, Début vie,1842, p. 465).
Danse folklorique. Danse populaire traditionnelle pratiquée en costume et en groupe. Assister, à la Maison de l'Armée rouge, à une imposante séance de chants et de danses folkloriques (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 64).
c) HIST. Danse macabre. Représentation plastique en forme d'allégorie de toutes les conditions humaines entraînées dans une ronde par la Mort et des squelettes sarcastiques, en honneur du xiveau xviiiesiècle, et ornant généralement des églises, des chapelles ou des cimetières.
3. Au sing. [En parlant d'un lieu ou d'un groupe de pers.]
a) Endroit où l'on danse. Notre arrivée à la danse. Ces jeunes paysannes bien parées que l'on voit aller tous les dimanches à la danse de leur village (Stendhal, Lamiel,1842, p. 106).
b) Ensemble de personnes qui dansent, de danseurs. Toute la danse s'est enfuie, Les yeux noirs avec les yeux bleus (Hugo, Art d'être gd-père,1877, p. 174).
Entrer dans la danse. Il faut que tout entre dans la danse, même les vieilles [dans la Kermesse de Rubens], et la ronde tourne à perdre haleine (Gautier, Guide Louvre,1872, p. 134).
Au fig. Entrer dans la danse, en danse. Se mettre à participer à quelque chose, à une action déjà en cours. Alors le monstre s'avança, et les petites cornes [de la chevrette] entrèrent en danse (A. Daudet, Lettres moulin,1869, p. 39).Il n'y a pas eu de chef d'orchestre dans cette guerre (...) chacun est entré dans la danse longtemps après l'autre (Proust, Temps retr.,1922, p. 794).
Se retirer de la danse (au fig.). Renoncer à l'amour. Une femme devant replier ses rêves les plus brûlants et se retirer de la danse (Colette, Pays. et portr.,1954, p. 95).
Spéc. Foyer de la danse. Salle commune où se réunit le corps de ballet dans un théâtre. Par quel hasard un homme posé, un homme rangé, un homme de principes, comme maître Alfred L'Ambert, se trouvait-il trois fois par semaine au foyer de la danse? (About, Nez notaire,1862, p. 12).
II.− P. anal.
A.− [Avec un compl. prép. spécificateur] Série de mouvements élégants, harmonieux ou rythmés, réguliers ou rapides, saccadés, qui rappellent une danse.
1. [En parlant de certains animaux] Elles [les mouches] sont prises d'une gaieté folle, elles bourdonnent, elles sautent (...) mais c'est l'heure de mourir, et, paf! au milieu de la danse, elles tombent raides. C'est fini, adieu le bal! (Sand, Corresp.,t. 5, 1812-76, p. 100).Comment rêver d'amour, couchée sur une paillasse, avec la danse des rats et ces ombres sur le plafond rayé noir et blanc (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 23).
En partic. Danse des libellules, des abeilles; danse nuptiale des oiseaux :
5. Lorsque les butineuses reviennent à la ruche au terme de leurs explorations de provende, elles exécutent des mouvements caractéristiques auxquels on a donné le nom de « danses » en raison de leur stéréotypie motrice spécifique. G. Thinès dsEncyclop. univ.,t. 12, 1972, p. 228.
2. [En parlant de choses] La danse des atomes, des étincelles, des étoiles, des poussières lumineuses. En cas d'allègement brusque, abandonnant le poids entier de l'archet aux seuls pouce et 1erdoigt − ce que font nombre de violoncellistes, − la danse de la baguette, [de l'archet] dans la paume de la main serait inévitable (Alexanian, Violoncelle,1914, p. 204).Alors commence tout doucement la danse des âmes : la vie sociale (Giono, Poids du ciel,1938, p. 16).
SYNT. Une danse d'animalcules imperceptibles; une danse de scintillations, d'atomes; la danse d'un bateau sur l'eau, des flots de la mer; la danse des marteaux sur l'enclume.
B.− Gén. péj.
1. Va-et-vient désagréable.
a) [Le compl. désigne une chose] Va-et-vient, mouvement incessant. La danse des valeurs. Va-et-vient continu de la richesse et de l'intelligence, danse affolée des millions (Zola, Bonheur dames,1883, p. 707).
b) [Le compl. désigne une pers.] Va-et-vient, manigances intéressées. Il y a la danse de l'épicier, du tailleur, du commissaire-priseur, par quoi ils s'efforcent de persuader à leur clientèle qu'ils ne sont rien autre qu'un épicier (Sartre, Être,1943, p. 99).
2. Mouvement régulier mais bruyant. Le tapage de leurs semelles [aux deux soldats] frappant simultanément le pavé sonnait la danse précipitée du marteau de forge sur l'enclume (Courteline, Train 8 h 47,1888, II, 8, p. 189).
Locutions
Mettre en danse. Mettre en mouvement rythmé et souvent brutal. Je n'ai pas besoin du charron pour le mettre en danse [le moulin] (Sand, F. le Champi,1850, p. 173).J'avais des éblouissements qui mettaient toutes choses en danse autour de moi (Fabre, J. Savignac,1863, p. 98).
Entrer en danse. Se mettre bruyamment en mouvement, entrer en action. On entendait le gros marteau-pilon entrer en danse (Zola, Travail,t. 1, 1901, p. 217):
6. Un isolé qui s'avancerait sur cette chaussée (...) les moulins à café de là-bas auraient vite fait de lui régler son compte! (...) un seul mouvement parmi les pierres (...) tous leurs sales outils entrent en danse : les mitrailleuses crachent, les fusants miaulent, les grosses marmites dégringolent... Genevoix, Au seuil des guitounes,1918, p. 204.
3. [Avec une idée d'irrégularité ou de violence]
a) MÉD. [En parlant d'un mouvement rythmique du corps, des membres]
Danse des jambes. ,,Mouvements rythmiques des jambes observés quelquefois chez un sujet atteint d'insuffisance aortique alors qu'on lui demande de croiser les jambes; ils correspondent aux pulsations exagérées des grosses artères`` (Méd. Biol. t. 1 1970). Le clonus du pied, la danse de la rotule (...) furent observés (Camus, Gournay dsNouv. Traité Méd.,fasc. 2, 1928, p. 804).P. ext. Danse des artères. Battements exagérés.
Danse de Saint-Guy ou danse de Saint-Vitus. Maladie nerveuse se manifestant par des convulsions spasmodiques, des mouvements désordonnés auxquels le malade ne peut s'opposer. Synon. chorée (de Sydenham) (Méd. Biol. t. 1 1970).Il se contorsionne, il grimace, une sorte de danse de Saint-Guy disloque tous ses mouvements, il s'exhibe dans des poses grotesques (Sarraute, Ère soupçon,1956, p. 24).
P. métaph. Elles [les Alpes] sont pour moi l'image d'un grand désordre, un cataclysme figé, ce qui reste d'une convulsion arrêtée en pleine danse (Green, Journal,1955-58, p. 299).
b) Fam. Action collective comparée à la danse. Il n'y a pas de musique sauf ce chuintement léger des graines lancées. C'est sourd et léger, mais il y a tant de mains qui lancent que peu à peu au fond de l'air il y a quand même la musique souple pour cette danse de lourdeur et de travail [la semaison] (Giono, Joie,1935, p. 286).
En partic. Engagement militaire, bataille (supra I B 3 b). Cependant, les deux armées s'étaient arrêtées en face l'une de l'autre (...) − Frère, dit-il [Sidoine] (...) la danse ne commencera jamais, si je ne la mets en branle (Zola, Contes Ninon,1864, p. 214).Anglais et Bourguignons recommençaient la danse (A. France, J. d'Arc,t. 2, 1908, p. 93).Le bruit se répandait de plus en plus que la Coloniale allait venir nous relever à la Grenouillère, qu'elle allait attaquer et que nous, nous ne serions pas de la danse (Cendrars, Main coupée,1946, p. 295).
c) Arg. et pop. Coups. Donner, allonger, coller, filer, flanquer une danse à qqn. Lui administrer une correction. Évitez des dancings la coûteuse impudence. Si j'étais votre époux, Madame, ah, quelle danse! (Toulet, Vers inéd.,1920, p. 260):
7. Il [Ricard] a encore une faiblesse (...) il pisse au lit. C'est en vain qu'il prie Dieu (...) il retombe désespéré sous le coup de torchon de sa mère, qui a une drôle d'expression pour annoncer que la danse commence. Elle dit (...) en levant le fouet : « Ah! nous allons faire pleurer le lapin! ». J. Vallès, Jacques Vingtras,L'Enfant, 1879, p. 177.
P. ext. Mauvais traitement, punition. Le drôle [l'adjudant Flick] choisissait ses types (...). Et tout de suite la danse commençait, la manne céleste des nuits de boîte et des basses corvées (Courteline, Train 8 h 47,1888, I, 2, p. 26).
Rem. On rencontre ds la docum. l'expr. danse de l'anse du panier (cf. faire danser l'anse du panier sous anse B 1). Cette femme était coupable de ce que la jurisprudence appelle vol domestique et la métaphore banale, danse de l'anse du panier (Hugo, Actes et par., 1, 1875, p. 802).
Prononc. et Orth. : [dɑ ̃:s]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. dense. Étymol. et Hist. 1172-75 (Chr. de Troyes, Charrette, 1658 ds T.-L.); ca 1223 fig. (G. de Coincy, éd. F. Kœnig, 1 Mir. 10, 1810 : ... tant seit de la vielle dance). Déverbal de danser*. Fréq. abs. littér. : 2 425. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 705, b) 3 675; xxes. : a) 3 003, b) 4 228. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 100, 288, 374, 375, 458. − Lindfors.Nordin (E. G.). Danse − dansette − dansiée. Z. fr. Spr. Lit. 1939, t. 63, pp. 65-70. − Sain. Lang. par. 1920, p. 400. − Spitzer (L.). La Danse macabre. Mél. Dauzat (A.). Paris, 1951, pp. 307-321.
SPORT
1. Au sing. Activité physique, le plus souvent de plein air et nécessitant généralement un entraînement, qui s'exerce sous forme de jeu ou de compétition, suivant des règles déterminées; p. méton., pratique de cette activité. Domaine, développement, pratique, vocabulaire du sport.Il était fort, alerte et gai, donnant tous ses jours au sport et toutes ses nuits aux fêtes (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Duchoux, 1887, p. 698).V. amateurisme ex. 3:
... ils ont découvert qu'ils pouvaient continuer à jouer, dans leur âge mûr, comme ils jouaient, enfants. Cela s'appelle le sport. Le sport a tué le spleen. Sport, en anglais, veut dire jeu. Nous imitons les Anglais et faisons du sport. Mais sport, en français, ne veut pas dire jeu. En français, sport n'a pas d'autre sens que sport. Et le sport n'est pas du tout un jeu pour les Français. J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 135.
Vieilli. Course de chevaux. Des courses fameuses dans les fastes du sport anglais (Goncourt, Ch. Demailly, 1860, p. 320).
2. Au sing. ou au plur. Forme spécifique que prend cette activité physique, considérée comme une discipline autonome ayant ses règles, son organisation, son entraînement, ses codes, ses valeurs. Sport national, moderne, passionnant, populaire; sport de masse; journal, chroniqueur de sport; secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports. Leur numéro d'hier est le comble! Une scène, à son milieu, arrêtée net par un article de sport, me paraît une drôle de façon de respecter la littérature! (Flaub., Corresp., 1880, p. 34).Malgré l'agitation de l'existence, la fausse activité des sports et des transports rapides, nos grands systèmes régulateurs restent au repos (Carrel, L'Homme, 1935, p. 275).V. amateurisme ex. 4.
Sport de compétition. En France, les sportives pratiquant le sport de compétition sont passées de cent mille en 1940 à sept cent mille en 1965 (Jeux et sports, 1967, p. 1302).
a) [Suivi d'un adj. ou d'un compl. déterminatif précisant le domaine ou le type du sport] Sports aériens. Sports liés à l'aviation. Les Françaises se sont inscrites brillamment au palmarès des sports aériens: vol à voile, aviation (Jeux et sports, 1967, p. 1307).Sports athlétiques et gymniques. Sports faisant appel au dynamisme des mouvements fondamentaux et cherchant la perfection dans l'enchaînement de mouvements complexes. Dans la gamme des sports athlétiques les sauts occupent une des meilleures places car ils constituent un exercice hygiénique et utilitaire (R. Vuillemin, Éduc. phys., 1941, p. 138).Sports de balle, de boule, de ballon... Sports qui utilisent une balle (comme le jeu de paume ou la pelote basque), une boule (comme le jeu de boules ou de billard), ou un ballon (comme le football ou le rugby). Les sports de balle ont en commun d'être individuels (...). Les sports de ballon ont en commun d'être collectifs (Petiot1982).Sport d'attaque, de combat, de défense. Sports dans lesquels un concurrent s'oppose à un autre, sans arme (comme dans la boxe, la lutte ou le judo) ou avec une arme (comme dans l'escrime). Les sports de combat retiennent de la guerre dont ils sont issus l'affrontement de l'homme à l'homme (Petiot1982, p. xii).Sport cycliste. Sport utilisant la bicyclette. N'est-il pas révélateur qu'il [Toulouse-Lautrec] ait été, parmi les premiers, à s'intéresser au sport cycliste, à créer pour lui plusieurs affiches? (Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 254).Sports équestres, hippiques. Sports de vitesse et/ou d'adresse affectués par des chevaux et leur cavalier. V. hippique et jumping ex. de Jeux et sports.Sports mécaniques. Sports où l'effort s'applique à la machine mue par un moteur autonome. Sport automobile. La pratique du sport automobile non seulement confère au pilote des qualités d'endurance, de résistance physique et de sang-froid, mais lui enseigne aussi la dignité et la loyauté (Jeux et sports, 1967, p. 1643).Sports de montagne. Sports qui se pratiquent en montagne (ski, luge, alpinisme). Des professeurs disposés à user des méthodes actives aptes à orienter les activités de plein air, spécialistes des sports de montagne ou des sports nautiques (Encyclop. éduc., 1960, p. 129).Sport nautique*.
Sports d'hiver. Sports de montagne qui nécessitent de la neige, de la glace; p. méton., vacances d'hiver à la montagne. Aller, partir aux sports d'hiver. J'étais dans les Alpes, aux sports d'hiver (Schaeffer, Rech. mus. concr., 1952, p. 88).
b) Compétition où s'opposent des personnes ou des équipes. Sport individuel, collectif. C'est le sport d'équipe qui vient en tête, celui où la maîtrise du corps doit s'allier au maniement parfait d'un ou de plusieurs objets (Becquet, Organ. loisirs travaill., 1939, p. 66).
c) [Suivi d'un adj. renvoyant à une catégorie de pers.] Sport amateur, scolaire, universitaire. Des intérêts financiers importants (...) ne peuvent être niés dans le sport professionnel ou crypto-professionnel (L'Express, 2 juin 1977, p. 150, col. 2).
3. P. ext. Activité physique de plein air à caractère plus ou moins sportif. Je protestais contre la réputation qu'on faisait à la pêche d'être un sport d'empoté, pour lequel l'immobilité complète était de règle (Gide, Si le grain, 1924, p. 396).P. plaisant. V. patinage ex. de Queneau.
4. Expr. fam.
a) C'est du sport! ça va être du sport! [Pour souligner la difficulté d'une entreprise, la violence d'un effort, d'une compétition] Droite! Pas cadencé... Marche! Crier ça avec des joues en bois, raidies par le froid mieux que par la cocaïne du dentiste, c'est du sport! L'exécuter, c'est encore mieux! (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 14).
b) Il va y avoir du sport. Il risque d'y avoir de la bagarre. ll y a des moments où tu mériterais tout simplement une bonne gifle, dit Lambert en tournant les talons.Essaie donc! Je te jure qu'il y aurait du sport (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 349).
5. Au fig. Activité intellectuelle. Sport cérébral. Le sport intellectuel consiste donc dans le développement et le contrôle de nos actes intérieurs (Valéry, Variété III, 1936, p. 286).Le romancier anglais Rob Graves prête à son personnage, notre confrère l'empereur Claude, cette boutade: « L'histoire est un sport pour l'âge mûr » (...)! Plus l'historien aura accumulé en lui de connaissances variées (...), plus il saura apercevoir de possibilités insoupçonnées de documentation (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 79).
B. −
1. Empl. adj. inv., fam. Être sport. Savoir se soumettre de bon gré aux règles d'une épreuve (de sport ou d'un autre domaine); p. ext., être loyal, fair-play. Synon. sportif (v. ce mot I B).Être sport en affaires. Avant tout, soyons « sport »... respectons la loi qui exige dévouement et sacrifice (Tennis et Golf,16 juin 1935, p. 2 ds Grubb Sports 1937, p. 70).Le Survenant donna une grande claque dans le dos de Joinville:T'es sport, Provençal. T'es vraiment sport!C'est ça, dit Amable, flatte-le, à c't'heure que tu lui as fait dépenser l'argent du marché (Guevremont, Survenant, 1945, p. 230).
2. Loc. adj. De sport ou, p. ell., sport. Qui est adapté à la pratique du sport, destiné à une activité sportive.
a) [En parlant d'un véhicule] Avion de sport; modèle (grand) sport. En ce temps-là le cheval de selle représentait ce qu'est, pour nos contemporains, la voiture de course ou de sport (P. Rousseau, Hist. transp., 1961, p. 168).V. compétition ex. 4.
b) [En parlant d'un vêtement, d'un élément de l'équipement individuel] Article, tenue de sport. Pour l'automne prochain, arrivée sur le marché des premières chaussures de sport gonflables (Le Point, 28 avr. 1980, p. 202, col. 3).
P. ext. [P. oppos. à habillé, de ville] Dont le matériau et/ou la coupe sont choisis pour offrir un grand confort. Tailleur sport. Katow et Kyo portaient des chaussures de sport à semelles de crêpe, et n'entendaient leurs pas que lorsqu'ils glissaient sur la boue (Malraux, Cond. hum., 1933, p. 192).Un complet sport à boutons de cuir en boule, un magnifique manteau de voyage d'étoffe anglaise (acquis à Vienne, comme le smoking impérial-royal), et un beau châle écossais pour relier le tout (Romains, Hommes bonne vol., 1939, p. 208).
REM. 1.
Sport-, élém. de compos.entrant dans la constr. de qq. subst. masc. où il signifie « sport » (supra A 2).Mettre au point un « laboratoire humain de champions ». Multiplier les lycées spécialisés, les sections sport-études (L'Express, 9 août 1976, p. 62, col. 3).La dénonciation du sport-spectacle, du sport-marchandise n'est qu'une des formes du combat contre la mise au pas des individus et l'asservissement des esprits (Le Nouvel Observateur, 9 août 1980, p. 18, col. 3).
2.
Sport(s)wear,(Sportwear, Sportswear) subst. et adj. inv.(Vêtement, tissu) de type sport, qui allie le confort et l'élégance. Les pantalons, très larges sur les cuisses sont proposés à plis ou sans plis en sportswear (Le Monde loisirs, 6 oct. 1984, p. VI, col. 5).
3.
Omnisports, adj.V. omni- A 1.
Prononc. et Orth.: [spɔ:r]. On a dit [spɔ ʀt] (Besch. 1845, Littré). Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. a) 1828 au plur. « activités physiques à buts non utilitaires obéissant à certaines règles et comprenant souvent une part de compétition » (Journal des haras, 1ermai, 84-85 ds Höfler Anglic.); b) 1839 sing. désignant une de ces activités (Gayot, Guide du Sportsman, p. 3 ds Bonn., p. 140); c) 1853 sing. « tout ou partie de ces activités » exercices de sport (E. Chapus, Le Turf ou les Courses de chevaux en France et en Angleterre, p. 1 ds Rey-Gagnon Anglic.); 2. 1879 « activité ou exercice comparable, selon un ou plusieurs aspects, à un sport » (Le Parlement, 10 nov., ld ds Höfler Anglic.); 3. a) 1863 donner du sport « présenter des difficultés » (Bellot, Voy. mers polaires, p. 266); b) 1905 y avoir du sport (L'Auto, 17 juill., 3d ds Höfler Anglic.). B. Adj. inv. 1. 1886 « adapté au sport, qui convient à une activité physique » (Le Sport, 24 mars, 3a, ibid.); 2. 1904 « conforme à l'esprit qu'il doit y avoir dans les compétitions sportives » (Le Sport universel illustré, 31 juill., 495b, ibid.). Empr. à l'angl.sport att. dep. le xves. au sens de « amusement, passe-temps, jeu, distraction » d'où, en partic., « distraction de plein air à base d'exercice physique » (1523) et au plur. « série de compétitions athlétiques constituant une manifestation publique ou un spectacle » (1594), v. NED. Sport est issu par aphérèse du moy. angl. disport att. dep. le xives. (NED; MED) et qui a été empr. à la var. desport (cf. Thebes, éd. Constant, vers 1057, var. ms. S) de l'a. fr. deport au sens de « plaisir, divertissement », déverbal de deporter, desporter (v. déporter). Fréq. abs. littér.: 475. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) néant, b) 119; xxes.: a) 551, b) 1 625. Bbg. Becker 1970, p. 53, 73, 254, 325. _ Gall. 1955, p. 185. − Gredig 1939, pp. 22-27. − Klein Vie paris. 1976, p. 119. − Quem. DDL t. 5, 12, 15, 21, 27, 36.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.