MES CHERS TOUS, TOUTES, TOUTOUS, TOUTOUTES, VELOURS, VELOUTES, DELEVOYE, DEVOYEES, DARDS MALINS, FLEURS CHAGRINES
Une tempête
Approchait, et je vis, en relevant la tête,
Un grand nuage obscur posé sur l'horizon ;
Aucun tonnerre encor ne grondait ; le gazon
Frissonnait près de moi ; les branches tremblaient toutes,
Et des passants lointains se hâtaient sur les routes.
Cependant le nuage au flanc vitreux et roux
Grandissait, comme un mont qui marcherait vers nous.
On voyait dans des prés s'effarer les cavales,
Et les troupeaux bêlants fuyaient. Par intervalles,
Terreur des bois profonds, des champs silencieux,
Emplissant tout à coup tout un côté des cieux,
Une lueur sinistre, effrayante, inconnue ;
D'un sourd reflet de cuivre illuminait la nue,
Et passait, comme si, sous le souffle de Dieu,
De grands poissons de flamme aux écailles de feu,
Vastes formes dans l'ombre au hasard remuées,
En ce sombre océan de brume et de nuées
Nageaient, et dans les flots du lourd nuage noir
Se laissaient par instants vaguement entrevoir !
Victor Hugo. COPIE COLLE PAR ANTOINE
DONC maintenant sur la dure réalité de la grève
Grève générale
Ils ont mis le feu aux palettes et aux pneus
à l’entrée du dépôt de carburant
pour empêcher les camions de ravitailler les pompes.
« Ça va leur chauffer les fesses là-haut ! », s ‘exclame Jérôme
(Il ne pense ni au sexe des anges ni aux petits oiseaux).
La nuit est fraîche, le printemps est récalcitrant.
Sur le piquet de grève, ils sont plus de deux cents ;
La fournaise des colères réchauffe l’atmosphère.
Quand on ne les écoute pas, quand on ne veut pas les voir
quand ceux qui sont en haut refusent d’entendre ceux qui sont en bas
les travailleurs n’ont pas d’autre choix.
Les cheminots
qui tous les jours assurent les transports de millions de passagers
mettent les trains à l’arrêt…
Les dockers qui désengorgent les navires et les ports
laissent tout à quai…
Les électriciens qui veillent sur le feu nucléaire
lui disent de se taire…
Les ouvriers de la raffinerie qui délivrent d’habitude le sang noir
qui alimente tout le système circulatoire
du pays coupent le robinet…
Pour tout débloquer
les travailleurs n’ont pas d’autre choix
que bloquer tout.
Et voici que soudain tout le monde voit
ceux qui d’ordinaire sont invisibles,
ceux auxquels on ne fait pas attention,
ceux qui ne passent pas à la télévision.
C’est quand plus rien ne tourne
que chacun peut voir
grâce à qui la Terre tourne.
franciscombes COPIE COLLE PAR ANTOINE
ATTENTION IL Y AURA BIEN BALADES TOUT DU MOINS SAMEDI ET DIMANCHE MATIN 9 45 SALIE NORD
SAMEDI APRES MIDI 14 30 PILAT AVENUE JEAN MERMOZ
PRÉVENEZ SI VOUS VENEZ SVP, LES CONDITIONS METEO ETANT DELICATES
ET UN PETIT DERNIER MACRONIEN
Crépuscule sur la Grève
Poète : Auguste Angellier (1848-1911)
Recueil : Le chemin des saisons (1903).
La mer, ce soir, est taciturne,
Lourde, lisse, lasse, immobile,
Comme de l'huile dans une urne ;
Et, dans le ciel déjà nocturne,
Un puissant nuage est tranquille.
L'horizon est voilé de brume,
Qui dort dans un fond gris et rouge
Où la fin du jour se consume ;
Sauf lorsqu'une étoile s'allume.
Rien, au ciel, ni sur mer, ne bouge.
Seule dans l'immense étendue
De la silencieuse grève.
Une femme, de deuil vêtue,
Paisible comme une statue,
Sur un rocher assise, rêve.
Son front sous son voile se penche ;
Ses mains, sur ses genoux croisées,
Tiennent entre elles une branche,
Et sa robe aux plis noirs s'épanche
Jusqu'à toucher les eaux bronzées.
La nuit, qui monte du rivage,
De ses crêpes sombres la voile ;
Bientôt de l'immobile image
Rien ne reste que le visage,
Qui semble toucher une étoile.
Puis il s'efface ; et rien n'exprime
La tristesse qui s'accumule
Au dernier instant qui supprime
La figure étrange et sublime,
L'âme humaine du crépuscule.
COPIE COLLE PAR ANTOINE
Auguste Angellier.Didier Glehello
Résidence Captal C401
6, rue François Legallais
33260 La Teste (Gironde, France)