Mes chers tous, toutes, toutous, toutoutes etc etc etc
AHHHHHHH vousssssss et encore
Que n'ai je trop souffert que de cette infamie,
A l'orée d'un bois, à la lisière de la forêt océanique
Quatre toutous, un blanc, un noir, un jaune, un gris
Se sont mis à pourfendre leur ego par leur crocs.
Et que je te discute et en remet une couche, et que
Moi demoiselle je me fais secouer par plus oiselle que moi
Qui au nez renfrogné se fait aider par plus noir qu'elle.
Après force police et charges disruptives, un Benalla justicier,
Argumente par la semelle et par miracle interrompt la purée.
Car remplacer le cu par le pu permet de dédramatiser
Et de faire du boudin de l' hachis parmentier.
Moralité quelles leçons tirées de ce genre d’événement.
1° ce qui est advenu n'est absolument pas dramatique parce que cela peut arriver.
C'est pour cela que l'on doit mettre en place certaines routines injonctives tel que le "c'est fini" et que nous continuerons à travailler l'"hyper sociabilité" etc.
Mais plus encore nous devons toujours avoir à l'esprit certaines règles de sécurité :
- ne pas mettre les chiens en situation de développer des sentiments d'insécurité ou de "protection".
- Les lâcher et marcher c'est mieux que tout.
- Ne pas attendre tenue en laisse près des voitures, marcher, rentrer dans des endroits boisés, les laisser prendre leurs odeurs etc.
- Ne pas les surprotéger.
- Ce sont des chiens qui communiquent, qui échangent des informations de façon par moment maladroite ou incohérente certes mais que nous devons aider à contextualiser.
- Nous devons aussi comprendre que ce ne sont pas des robots
Dimanche ce ne sont pas les chiens qui ont posé le plus de problèmes, ce sont les réactions "hystériques" des maîtres et ceci à tous les niveaux. Le résultat a été qu'au lieu d'apaiser le "climat", cela a renforcé des ressentis qui, devenant irrationnels, se sont enkystés.
2° ce que j'ai fait de façon réfléchie ou pas.
Pour la troisième fois cette année, ce qui est nouveau, j'ai demandé à une personne de ne pas participer. Pourquoi.
- parce que de façon irrationnelle, c'est à dire non pensée, les staffies de Delphine provoquent une hystérie de méfiance, de crainte, d'angoisse qui empêche de les observer tels qu'ils sont.
- Un couple de chiennes dont les raisons m'échappent, s'est mis à avoir une dispute violente. Gaïa s'est retrouvée "violemment secouée" et a développé des attitudes d'extrêmes soumission et de grands apeurements qui ont été accompagnés par une inefficacité à interrompre leurs interactions de façon rapide. Spectaculairement cela provoqua une "mêlée" de bonnes volontés mais aussi une "crise hystérique d'angoisses" de la part de sa maîtresse et d'une autre personne. Une sorte de panique.
- La sécurisation des humains et des chiens auraient du nous amener à faire en sorte que les protagonistes, les maîtres, s'éloignent. Au lieu de cela tout le monde est intervenu de bonne foi.
- De plus, last but not least, le cane corso s'est mis de la partie et a chargé 4 à 5 fois la petite chienne au ventre, semblant se mettre en collaboration avec la staffie.
- Là aussi très difficile de l'arrêter. Soit par effet de meute ou plutôt de coopération ou par syndrome du justicier ou par opportunité à participer à un grand "défouloir" (ce n'est pas antinomique), il s'est lâché de façon répétitive et insistante sans que l'on puisse l'en dissuader.
- Cela démontre la difficulté à bloquer l'impulsivité.
Force est de constater que l'intervention de Francis a été salutaire par l'effet disruptif qu'elle a eu. Je l'en remercie. Même si pour moi elle a mis plus en danger la chienne attaquée que si nous avions réussi à la "faire lâcher" par étranglement. Ceci aurait éviter à Gaïa de se retrouver pendue à la gueule du Staffie. Mais en toute rigueur, cela n'est ni aisée ni facile et on ne peut nier qu'à la fin cela a été efficace.
Je tiens à remercier Delphine, qui en tant que vétérinaire, examinant la chienne a bien validé l'absence de conséquences physiologiques de cette altercation. Nous avons eu cette chance dans notre malchance. Il est important de respecter certaines compétences et de lui en être reconnaissant surtout quand elles sont mises de façon bienveillante au service du groupe.
Je remercie Sarah qui a supporté d'être éloigné du groupe avec son Cane Corso de ouf.
Je les en remercie au nom de tous.
Dans ce cadre, ne refaisons pas l'histoire, surtout qu'elle se finit bien.
3° Conséquences et remarques:
- Rien ne sert en tant que maître de s'excuser de ce genre d'incident, c'est la vie rêvé des chiens.
- L'auto flagellation lorsqu'arrive un incident ou un accident est contre productive, empêchant toute rationalité dans la réponse à donner. Elle porte en elle l'irrationalité émotionnelle et empêche toutes réactions initiatiques "positives" de rééquilibrage et de ré-éducation.
- L'autoflagellation fait partie du panel de réactions possibles mis à notre disposition pour affronter sans perdre la face ce type d'événement. Cela sert les intérêts stratégiques égotistes nécessités par la mise en scène nous autorisant à affronter la mise en abîme de nos rapports "viciés" aux autres. Cela permet soit de provoquer la compassion soit d'éviter la réalité des choses. (viciés que cela soit par nos croyances, nos raisonnements, nos fragilités, nos histoires etc. Là n'est pas de juger. Mais au contraire de savoir les prendre en compte justement pour et par les autres et interpréter ce qu'elles représentent de symptomatique d'un malaise de la confiance. Laisser satisfaire les besoins de ré-assurances d'appartenance qu'elles permettent, tout en offrant la possibilité de pouvoir déconstruire les pollutions de son écologie est l'enjeu de l'empathie tolérante. Nous ne sommes pas donneur de leçons, nous sommes des metteurs en situation d'opportunités à nous interroger. Après chacun mène son questionnaire introspectif comme il le souhaite).
- La tempérance et la mise en perspective permettent seules de "résoudre" si ce n'est d'améliorer la résolution et l'évitement des incidents interrelationnels qui sont le produit d'erreurs collectives et individuelles de décisions.
- C'est pourquoi il fallait prendre en compte la souffrance subie et l'incapacité à supporter le moindre écart. Pour certains ce sont des souffrances pathologiques réellement douloureuses qui empêchent de développer une sérénité communicationnelle. On est là pour les aider à les supporter si ce n'est les atténuer.
- Ces attitudes s'accompagnent souvent d'un discours construit sur l'identification d'un "bouc émissaire". Là la race, l'éducation, l'âge etc et tendent par la suite à dévier dans des dimensions qui me dérangent et me semblent porteuses de trop d'opportunités de violences provoquées par ostracisme.
- Petit florilège des paroles lâchées du rejet.
- "plus je parle aux chiens moins j'aime les humains",
- "vivement la prison pour tous les délinquants"
- Remettons la peine de mort à la une des soirs 3
- Tous ces chômeurs paresseux et soiffards des protections sociales,
- du travail il y en a pour tous mais des paresseux etc...
- les prisons en France sont des 4 étoiles à l'ombre des quelles il fait bien vivre etc... etc
- C'est le genre d'arguments, une parole lâchée, qui ne portent pas en eux, le partage de territoire de façon apaisée NI LE TRAVAIL A Y MENER POUR LE CONSTRUIRE.
- Au niveau des chiens, on en arrive à justifier la tenue en laisse avec le collier à pointes, le collier électrique, la limitation d'autonomie et de libre arbitre, autant de caractéristiques nécessaires à la complémentarité, la complicité, la collaboration (je plaisante).
- Vous aurez remarquer que je n'ai parler ni des migrants, ni des raccompagnements honteux aux frontières, ni des milliers de sans abris etc
- Mais je conçois que face à l'impulsion de charger ou de s'échapper, on soit désarmé.
- Et qu'Antoine doit trouver des solutions rapides et fiables sinon il risque de marcher seul souvent mais du coup bien accompagné.
Samedi et dimanche matin 9 45 Salie Nord
Samedi Après midi 14h30 Pilat avenue Jean Mermoz