MES CHERS TOUS, TOUTES, TOUTOUS, TOUTOUTTES, LOULOUS, LOULOUTTES, MOUMOUS, MOUMOUTTES......
Heureux le baladeur de sa forêt chérie
rentrant dans le sous bois, aux premiers feux du jour !
Qui salue à la fois le ciel et la patrie,
La vie et le bonheur, le soleil et l’amour !
Regardez, baladeuses, une horde s’avance.
La mer, le feu, le vent nous la rapporte,
En éructant sur elle, comme un hardi pur sang,
Sent son preux chevalier qui tout en se cabrant,
Salut ! qui que tu sois, toi dont le blanc plumeau
De ce large horizon accourt en palpitant !
Heureux ! quand tu reviens, si ton errante étoile
T’a fait aimer la rive ! heureux si l’on t’attend !
D’où viens-tu, beau garçon ? De quel lointain rivage,
Léviathan superbe, as-tu lavé tes flancs ?
Est-tu blessé, guerrier ? Viens-tu d’un long voyage ?
C’est une chose à voir, quand toute une balade,
Montée jeune et moins jeune, revient en cheveux blancs.
Es-tu riche ? viens-tu de la Teste ou de Bordeaux ?
Ton mât dont tu te vantes, les vents du nord le gonfle
T’ont - ils pris, pour rançon, ta lourde réputation ?
As-tu bravé la foudre et passé le portique?
T’es-tu, pendant deux ans, tête baissée,
Promené, suivant d’un œil hagard ta boussole tremblante,
Pour qu’une baladeuse, une pâle indolente,
Puisse embaumer son chien de parfums son poitrail
Et froisser dans la valse un collier de corail ?
Comme le cœur bondit quand la terre natale,
Au moment du retour, commence à s’approcher,
Et de la vaste forêt sort avec son tronc fumé!
Et quel tourment divin dans ce court intervalle,
Où l’on sent qu'on arrive et qu’ils vont la fouler !
Ô forêt ! ô plages océanes ! ineffable mystère !
Mot sublime et terrible ! inconcevable amour !
L’homme et le chien ne sont ils nés que pour un coin de terre,
Pour y bâtir leur nid, faire faire pipi aux chiens ?
Arcachon, Mai 2023.
D'après Alfred de Musset, Œuvres posthumes, 1888.
SAMEDI DIMANCHE 9 45 RENDEZ VOUS AU PARKING DU WHARF.
CELUI APRÈS LA SALIE VERS BISCAROSSE. ON IRA EN FORÊT ET SUR LA PLAGE. C'EST LA RECONQUISTA...