MES CHERS TOUS, TOUTES, TOUTOUS, TOUTOUTTES, MONTES, DEMONTEES, SUR LES PRINCIPES, EN AMAZONE
la complicité, le plaisir du faire ensemble.
Qu’est le plaisir ?
D’après le CNTRL, la définition du plaisir est :
État affectif agréable, durable, que procure la satisfaction d'un besoin, d'un désir ou l'accomplissement d'une activité gratifiante.
PHILOS., PSYCHOL. Pôle fondamental de la vie affective (dont l'autre pôle est la douleur)
PSYCHANALYSE
− Principe de plaisir, du plaisir. Principe d'économie régissant l'appareil psychique, qui vise à la réduction des quantités d'excitation et des tensions (sources de déplaisir)
Le plaisir est donc antinomique avec l’excitation et les tensions.
Dans la relation entre le chien et l’humain, le plaisir « social et grégaire », hors intimité, celui qui se déroule lors du partage de territoire, ne passe ni ne doit passer par la recherche systématique de frénésies démonstratives et valorisantes. La montée en excitation plus ou moins hystérique et spectaculaire, l’effervescence hiératique, synonyme d’excès et d’absence de contrôle sont synonymes de pertes de vigilance mettant en danger la pérennité du groupe.
La recherche de l’obtention démonstrative du plaisir sous forme d’excitation est le plus sûr moyen de se tromper sur ce qu’est le plaisir, ce qui le provoque et sur la relation que cela induit. Le démonstratif comme passage obligé à la relation « heureuse » avec son compagnon est le contresens sémiologique le plus répandu et le plus néfaste à une relation complice épanouie. Les signes du plaisir sont la manifestation de la décompensation[1] face à des évènements heureux ou malheureux.
Les activités déclencheuses d’artefacts[2] d’expression assimilables à du plaisir, synonymes d’excitation, induites par le maître(sse), provoquent les mêmes réactions, font courir les mêmes risques qu’une prise de stupéfiants. La satisfaction due à une attente intense, celles qui provoqueront pour certains leur addiction, qu’elle soit au sucre, à l’effort, à la cocaïne, à la boulimie etc. prennent la forme « du bonheur », sourire, relâchement, rire etc.
Autrement posée, la question est de savoir si toute satisfaction extrême, tel le « flash » provoqué lors de la première prise de cocaïne ou d’héroïne, la première cigarette du matin, n’est-il pas le piège tendu à votre cerveau pour vous faire prendre une satisfaction, un soulagement pour un plaisir, vous amenant à l’addiction. Assimilable qui plus est au plaisir «de faire, d’être ensemble ». Plaisir qui nous ouvre aux autres, renforce nos capacités et nos aptitudes cognitives en nous mettant dans un état de veille et de disponibilité renforçant notre créativité, nos forces de proposition. La recherche « désespérée » de cet effet flash, par exemple pour la «cocaïne», amène à en augmenter les doses à chaque nouvelle prise, faisant par le biais d’une insatisfaction constante et invariable, reculer le seuil de satiété. Alors que l’effet de flash initial ne se renouvellera jamais, comme la vie rêvée des anges au paradis est à jamais perdue, sa quête effrénée et obsessionnelle en constituera la fondation structurelle de la dépendance et en déclenchera les mécanismes d’addiction.
Ces mécanismes addictifs amenant à la dépendance, se retrouvent pour le chien de façon tautologique, dans toutes les activités à spectre étroit et forte récompense tel que jeu de balle, frisbee, bâton etc.
Pour comprendre ce que sont les activités à spectre étroit et la différence avec les activités à spectre ciblé, je vais vous proposer une petite expérience en retrouvant votre âme d’enfant dans un jeu de pirates et de corsaires.
Vous êtes Barbe Rousse et vous vous demandez quel galion attaqué. Vous décidez alors de regarder l’océan à travers une longue vue. Prenez votre main, fermez l’œil gauche et posez votre main en forme de lunette de tir sur l’œil droit. Regardez l’océan. Vous percevez mieux les détails par renforcement de l’effet contraste du à la concentration de lumière constitutive de la forme de cône ou de tunnel enserrant votre œil. En dehors des contours de votre main vous ne percevez rien, ni galion, ni baleine. Vous venez de créer une forme de lunette avec une ouverture, petite, qui définira le spectre, le champs de vision sur lequel porte votre regard et surtout sur lequel il ne peut porter. Dans ce spectre étroit, si en regardant un point, vous recevez une forte décharge de plaisir provoquée par une satisfaction intense, vous allez vouloir renouveler l’expérience. Choper du galion !
Cette expérience non seulement vous isole et donc concomitamment vous « protège » de l’extérieur par une effet « autruche » mais si de plus, elle vous procure une intense satisfaction, vous cumulez l’effet « sécurisant et protecteur » de l’isolement anxyogène et l’effet récompense intense comblant votre « faim » d’excitation.
Une activité type à spectre étroit est pour le chien, le lancer de balle ou de bâton à la main qui est constitué de la fixation d’un point (ouverture étroite) et une forte récompense consommatoire, liée à la satisfaction procurée par l’attente ? récompensée par le lancer, multiplié par la satisfaction d’attraper et donc de produire un effet.
En effet Le plaisir intense de l’excitation n'est pas la conséquence d'une émotion ou d'une intuition, d'une prédiction réalisée, mais le fait d'une simple activation physiologique provoquée par le lancer répétitif de la balle. C’est celui de son rituel, fixation-attente-tentation, accompagné de démarrages violents et de courses folles, qui provoque la décharge de dopamine et d’hormones du plaisir dans un flash instantané activant les circuits de récompenses. Ces activités isolantes parce qu’elles demandent une extrême concentration, sont donc « consommatrice » d’une excessive vigilance. Elles sont comparables à l’écran d’ordinateur ou au bandit manchot, les jeux en lignes, les consoles etc. Les activités à spectre étroit ont pour résultat de vous sortir de la réalité contextuelle, de vous isoler tout en vous permettant de vous réfugier dans un monde de satisfactions sans attentes, auto induites.
Pour le chien le processus est identique sauf que pour lui l’induction de ces activités est l’humain. C’est ainsi que beaucoup de « maître(sses) sont devenus les dealers de leur propre chien à l’insu de leur plein grès et qu’ils sont confondus par leur confusion entre « amour et dépendance ». la vie quotidienne ne le surprend plus autant qu'avant. Le jeu de balle, l’agility pratiquée à la récompense avec enjeu de réactivité, dessécheront la saveur émotionnelle que le chien et nous comme pourvoyeur inconscient, attribuons aux éléments et évènements environnant, la vie courante. Hors sans réponse émotionnelle à ce qui nous entourent, on sombre dans la dépression. (paranoïa, conduites à risques grégaires etc.)
Les activités à spectre étroit ne doivent pas être assimilées aux activités à spectre dirigé qui ont pour elles d’être chargées d’un fort potentiel d’apprentissage et de mémorisation.
Comme le vin qui a une dimension ludique, sociale, de désinhibition et d’apaisement, les activités à spectre étroit dans lesquelles on voit le chien se réfugier, ne le sont qu’à partir du moment où le chien ne peut les interrompre. Par analogie toute personne adulte qui boit n’est pas forcément alcoolique même si elle s’enivre par moment. Pour l’enfant et le chiot c’est pareil, encore ne faut- il pas consommer d’alcool en dehors de la maturité qui est pour le chien de trois ans et l’humain entre 20 et 25 ans.
C’est lorsqu’elles deviennent compulsionnelles et sans signaux d’arrêt comme lorsque certains chiens ont des prises d’odeur à travers les veinages traversant les forêts matérialisant les déplacements de la faune sauvage, ce qui aboutit à des déambulations sans attention aux interrelations possibles avec le maître ou ses congénères, que l’activité à spectre étroit devient facteur de perte de capacités effectives d’interrelations grégaires utiles et que l’on peut les assimiler en terme d’ « isolement » aux effets d’addictions et de dépendances.
Ce mécanisme opportuniste peut aboutir à une compétence « qualifiée d’acquise » par apprentissage opérant, validé par une « récompense forte », un lièvre, une biche, dans un processus abouti, finalisé, caractérisant par la suite les compétences chasseresses. Ce que l’on interprète hâtivement d’instinct de chasse, ne sont que « des activités à spectre ciblé » qui par un « heureux » renforcement, conduiront à une efficacité chasseresse. Tout activité nécessitant de la concentration est assimilable à des activités à spectre ciblé qui par des effets de renforcement aboutissent à des apprentissages. Ces activités de par leur structure ont un effet apaisant parce qu’elle sont porteuses de « réalisation ».
La concentration qu’elles nécessitent préserve une disponibilité à la vigilance externe ne mettant pas en danger le groupe. Par contre toute activité à spectre étroit provoque un isolement par surconcentration, fixation, isolement. La peur de l’extérieur, l’incapacité à traiter le « complexe » par déficience d’aptitudes à traiter de l’information et à en produire, deviennent des facteurs contingents à des conduites addictives. Leur pratique fait échapper à l’incertain et au monde extérieur anxiogène. ..
Le niveau d’angoisse morbide est donc un facteur de sensibilité à ces comportements. C’est le fruit d’une incapacité à comprendre son environnement et la situation dans laquelle on est immergé. C’est-à-dire la regarder, l’interpréter, l’analyser.
Se contenter des formes et des manifestations comportementales plus ou moins hystériques afin d’interpréter la présence de plaisir, que ce soit pour le chien ou pour l’humain, est une erreur épistémologique. Cette erreur nous amènerait à ne rechercher, à provoquer et à ne se référer qu’à des formes comportementales frénétiques et nerveuses pour évaluer l’obtention du plaisir pour autrui. Ce qui viendrait à affirmer, hors frénésie point de plaisir. Hors la frénésie ou l’excitation ne sont pas les seules unités de mesure phénoménale du plaisir. Le niveau d’excitation et de vocifération, la seule caractéristique objective à atteindre. Comme si le silence, la retenue, l’apaisement et le contemplatif n’étaient pas aussi de bonnes caractéristiques validant l’existence de plaisir.
Si le plaisir a une dimension tautologique ou de nécessité absolue pour obtenir des apprentissages, des constructions de compétences, la mise en relation, la mémorisation, la construction de l’autonomie et de la complémentarité, le déplaisir en a tout autant une dimension pédagogique. Ne dit-on « Chat échaudé craint l’eau froide », à moins que cela ne soit « chat rafraichi, craint l’épilation totale » !
D’ailleurs quels sont les plaisirs ? comment les nomment – on ?
[1] en psychologie, phénomène de disparition ou réduction très importante des défenses face à un événement ou une situation exceptionnelle
[2] altération structurelle artificielle ou accidentelle survenant lors d'une expérience
Examinons les formes du plaisir nommé et leur expression
Alacrité Du latin alacritas, «ardeur», État enjoué du corps et de l’esprit.
État de vigueur et de vitalité corporelle, souvent mêlé de bonne humeur et d’entrain.
L’alacrité est un état, une conséquence. Et avec mon chien ça se passe quand?? État enjoué? du corps et de l’esprit? comment peut-on savoir? En regardant et en interprétant ce que nous montre toutou. Percevoir et avoir la sensation de l’enjouement, percevoir puis avoir la sensation. L’alacrité est une sensation de joie et de plaisir partagé par le fait d’être avec, antonymique de l’excitation.
Allégresse Joie intense et manifeste qui s’exprime d’ordinaire en public.
Allégresse, manifestation intense de ……d’excitation joyeuse, exacerbée, qui s’exprime en public. Quelle différence entre joie intense et excitation? L’allégresse nécessite un public, sentiment hors de l’intimité. Expression de joie spontanée, désinhibée. L’allégresse est une démonstration vive, bruyante et collective de la joie.l’allégresse se transmet, elle est une mise en spectacle collectif couronnant et symbolisant une communion.
Affinité: Lien de parenté par alliance, rapport de nature ou de convenance entre des êtres ou des choses.
L’affinité n’est pas une ressemblance. C’est un temps, un lieu de confort, une résonance, un écho, une convergence, une possibilité d’intégration, d’enrichissement, d ‘échange, de partage de point de vue, son point de vue donné, non confronté, complémenté. L’affinité s’enlace, s’entrelace par attrition et frottements. Elle procure la confiance aux autres et en soi vis à vis des autres. Elle procure le sentiment de sécurité.
Agape («caritas») Amour oblatif et universel, il est dévouement.
Il est surtout dans son ressenti le moment d ‘une résilience « sociale », d’une constitution d’un capital d’ouverture et de confiance au monde. L’agape est systématiquement recherchée et observable au sein des balades. Elle se manifeste au bout d’une heure et dure jusqu’à la fin de la balade.
Amour Trouver en l’autre son équilibre et ressentir un sentiment tendre d’affection.
l’amour: Attirance, affective ou physique, qu’en raison d’une certaine affinité, un être éprouve pour un autre être, auquel il est uni ou qu’il cherche à s’unir par un lien généralement étroit.
L’amour est le contraire de la fusion, l’amour est affinité, au-delà de la complémentarité. Il est à contre sens de la passion et de la dépendance, parce qu’il se doit d’être libérateur. L’amour n’est ni une cage ni une laisse. L’amour c’est l’autonomie et la compréhension. Il est hors rancœur. Il est hors narcissisme autre que d’octroyer la liberté à l’autre pour qu’il n’offre point sa soumission mais sa coopération. Son idéal est le rejet de la fusion, de la jalousie et de l’exclusivité, car l’amour est tout sauf suicidaire.
Ataraxie Dans le stoïcisme, état de l’âme que rien ne peut troubler. Quiétude absolue.
Bien être, quiétude du devoir accompli, le regard du « papy » sur ses petits-enfants, au soir de sa vie, quant il n’a plus besoin de gagner, ni de conquérir, ni de prouver. Il n’a qu’à leur donner amour et confiance. Il s’est libéré du besoin de retour et son plaisir est celui d’assister à l’envol. Quand l’avidité, l’avarice et l’agressivité ont disparu pour laisser la place à la confiance, la tolérance et le partage et l’observation de l’autonomie acquise et de l’envol.
Béatitude Représentation chrétienne du bonheur suprême et permanent. Satisfaction des élus au paradis.
Là pour le coup heureusement on n’y est pas encore. Le risque de toute activité sociale fondée sur la recherche ou la promesse d’un équilibre et d’une « utopie réalisable » est d’être pervertie par le syndrome du gourouisme. De Savonarol à la secte Moon en passant par la Scientologie ou le culte de la personnalité des petits pères du peuple. Transgresser le projet social partagé par la mise en scène de sa propre illusion n’a pour but que d’assoir un fait de domination total. Utiliser la sur-personnification de la relation et les protocoles comportementaux d’assujettissement, d’adoration et de vénération comme outils de contrôle et de pilotage de la soumission, c’est faire perdre tous les repères, toute la géographie du champ des possibles du partage de territoire de façon apaisée fondé sur l’autonomie, le libre arbitre et la tolérance.
Bien-être État général de bonheur. Être bien dans sa tête, son corps, sa vie, ainsi que dans son rapport à soi et aux autres.
C’est agréable. On est bien. Mais pourquoi est – on bien? Quand est – on bien?
Il y a le plaisir de réaliser de façon solitaire. La réalisation solitaire ne provoque pas du bien être, elle provoque du contentement, de la satisfaction et souvent un sentiment de vide ou de non fini. Elle peut provoquer de la satisfaction ou de l’insatisfaction, mais ce n’est pas du bien-être. Le bien-être est un bonheur collectif, social à partir de deux. On est bien quand on a réalisé quelque chose ensemble, quand on a produit quelque chose ensemble. Avec le chien toute action de coordination s’assimile à une production « ensemble ». L’objet produit à deux, par la coopération des deux, à travers la mise en place des négociations et échanges d’intention, sont la caractéristique du produit « réalisé » ensemble. Elles permettent la coordination, le partage de territoire de façon apaisé, qui forment le bien-être.
Bonne humeur Disposition émotionnelle de l’esprit à être heureux a priori. Principalement passagère.
La bonne humeur n’est pas l’humeur béni oui-oui. La bonne humeur ce n’est pas qu’être positif; de tout rendre acceptable et ainsi de tout rendre accepté. De la domination pour la domination à la soumission comme état interdisant l’insoumission, la bonne humeur n’est pas un pis-aller permettant d’abandonner tout sens critique et donc toute critique. La bonne humeur si elle permet la jovialité, l’accueil et la tolérance des autres, n’empêche pas de dire la limite de l’épure à ne pas franchir.
Contemplation État de l’âme dédié à la méditation. Chemin vers l’union avec l’absolu.
Que c’est joli. Si la contemplation nous permet de nous ressourcer, de nous connecter avec « le monde », de s’équilibrer et de se réparer des agressions du temps qui s’écoule, elle est aussi un temps d’interaction mort, neutre, tourné vers soi. L’amour acosmique peut y trouver un outil renforçant la capacité, la disponibilité à le vivre, il n’en n’est pas l’outil. La quête du bonheur, de l’équilibre, de la sensation et du respect de la vie et de ses mystères ne peuvent pas passer que par le nombrilisme de la visualisation, de sa pleine conscience et du mysticisme. L’interrelation aux autres assure notre sécurité, la production et la protection de nos moyens de vie. La libération des temps de production autorise la conquête des savoirs, leurs stockage, leur répartition et leur transmission. Ils nous lient à la curiosité de nous connaître individuellement, collectivement et relationnellement. définissant l’écologie idéale à notre développement et à notre recherche de « bonheur ».
Contentement Se satisfaire de sa propre situation et ne désirer rien de plus.
Le contentement n’est-il pas à l’inverse de la compétition, une des valeurs absolues (valeur absolue d’un nombre) alimentant par son énergie le partage de territoire de façon apaisée en excluant la jalousie, l’envie et le mimétisme?
Délectation Savourer un plaisir.
Savourer une caresse, un compliment, des vers de mirliton
Plutôt qu’une croquette qu’un bout de saucisson
Délice Ravissement des sens. Plaisir qui transporte.
Une piste, un chevreuil, des bolets ou des truffes, voilà bien des délices à partager avec ses bons amis et ses hôtes. l’hospitalité, le partage de la table, des mets, des ambiances et des arts, voilà ce qui pour être en tout délice demande aussi accueil, initiation et volonté, un amour du don et du cadeau.
Épanouissement: En philosophie, état harmonieux de l’âme. Chemin vers la plénitude de l’âme réalisée.
L’épanouissement ne s’obtient pas hors du chemin de l’initiation, de la transmission, de la conscientisation et de la construction du rapport de confiance du contrat de grégarité. Il touche les deux parties, l’initié et l’initiateur.
Enthousiasme Étymologiquement, «transport divin» en grec. Sens commun, vive émotion de l’âme poussant à une joie manifeste.
L’enthousiasme est souvent confondu avec le marqueur d’un mensonge qui est l’exubérance et la communication « hystérique ». Tout ce qui est extraverti n’est pas forcément un mensonge mais tout ce qui est discret n’est pas forcément un manque d’intérêt. Par contre l’enthousiasme cache souvent la superficialité et le manque de ténacité.
Évasion: Fuite du réel face à des situations cloisonnantes. Échappatoire.
Les activités à spectre étroit (jeux de bal, vélo, courses compulsives etc) sont démonstratives d’excitation et « d’énervement » . En hystérisant la démonstration de ce que l’on croit être du plaisir, elles amènent à confondre amour et dépendance. Elles sont d’autant plus perverses qu’elles sont le plus souvent des rituels de détournement ou de fuite lors de la confrontation à un environnement incompréhensible, bruyant et sans sens. A ne pas confondre avec un environnement complexe mais informant, demandant et provoquant une disponibilité de l’esprit.
Euphorie Sentiment de bien-être excessif et anormal. Surexcitation qui ouvre le champ des possibles.
Je suis euphorique lorsque je gagne au loto ou quand je suis papa. Plutôt quand je suis papa ou encore le jour de mon mariage. Mais l’euphorie c’est transformée en vol plané au-dessus de mes chaussures pendant très longtemps et encore maintenant, cette euphorie est un vent ascendant extrêmement puissant.
Eros Dieu grec de l’Amour, désigne principalement un amour sexuel, poussé par le désir des sens et la satisfaction des pulsions.
Hummmmmmm aimer et conclure, pffff,pffff,pffff
Tout ça pour ça! et dire que pour Schopenhauer, Freud, Foucault et moi un peu, c’est le moteur de la vie!! Mais pas toujours. Créer, transmettre, initier, protéger ne sont-ils pas les autres mamelles du pis qui nous nourrit. (ou du plus mal qui nous nourrit)?
Surtout quand on en est frustré et que l’accessibilité à ce qui n’est qu’une sexualité nous est interdit.
Mais la recherche, le doute, l’acquisition du savoir, l’échange, la discussion, la rhétorique, le discours et son usage ne sont-ils pas une érotique, tout du moins pour les vieux barbons nostalgiques du sable chaud et de vagues conquérantes ?
Extase Etat qui nous pousse hors du monde sensible. Ravissement extrême d’un sentiment amoureux. Quand le plaisir prend le contrôle de notre corps.
Et bien on n’est pas dans la …… si le plaisir a la tête de l’hydre de Lerne dont Héraclès coupa la dernière tête en inventant la cautérisation, l’extase n’est jamais loin de perdre la tête.
Félicité Du latin felicitas signifiant heureux. Bonheur promis et espéré aux croyants dans la tradition chrétienne. Une élévation vers les cieux.
Je m’élève, je vole et sans parachute je chois.
Gaieté État manifeste de joie. La gaieté peut être légère, bruyante, douce et enthousiaste.
Que du bonheur, la gaieté n’a jamais était l’antonymie de la responsabilité ou le synonyme de l’inconséquence.
Ivresse Etat d’euphorie, surexcitation. Perte de contrôle de l’esprit et du corps.
De l’ivresse à l’addiction le chemin n’est pas égal pour tous.
Joie Du latin gaudium, se réjouir. Manifestation d’un plaisir intense. On frisonne, on saute, on pleure de joie. Jouissance de l’âme et du cœur, la joie est la marque du bonheur dans l’instant.
Être joyeux, heureux au spectacle de l’émancipation de l’autre. On n’est jamais joyeux de la soumission.
Jouissance Éruption violente et intense de sentiments qui envahit l’homme lorsqu’il profite d’un moment unique de bonheur.
Jouir ou ne pas jouir, est ce la finalité ou comme pour la « virtu » un moment qui doit rester opportun?
Liesse Déferlement collectif et spontané de joie intense. Célébration commune d’un moment heureux.
La liesse est à l’agapé ce que l’agapé est à la liesse, une différence d’échelle mais pas d’altitude.
Mirage Illusion, trompe l’œil à tendance séduisante.
Le discours est mirage. Le mot est mirage. Le fait, l’action, l’activité dans sa situation sont seuls peut -être l’approche de la réalité.
Nirvana Etymologiquement, «souffler pour éteindre». État de parfaite quiétude et de sérénité suprême inspiré par la tradition bouddhiste. Extinction de tous les désirs.
Avec l’âge je m’en approche. mais que le chemin est chafouin, alors pourquoi vouloir l’accélérer.?
Optimisme Du latin optimus, le meilleur. «Tout est au mieux dans le meilleur des mondes», nous disait Gottfried Leibniz. Positiver et se dire que tout ne va pas si mal et que demain sera meilleur.
Mouais bien sûr pourquoi pas dit l’esclave, l’OS ou le garde chiourme. La vie rêvée des anges pour les anges de la télé réalité.
Orgasme Sentiment soudain d’un bonheur intense. Point d’orgue de l’acte sexuel.
Quand on a fait pfff pfff il nous reste plus qu’à nous rhabiller et ceci dans tous les cas.
Passion Épanouissante ou aliénante, elle suscite bonheur ou le malheur. Elle est tout sauf la satisfaction d’un bonheur calme.
On en rêve ou on la redoute, elle n’est pas sujet ou fin en soit. Pourquoi et pour qui se prend-on pour rêver de brûler et de se brûler.
Philia Amour fraternel et sélectif, il est l’amour d’une mère à son enfant ou l’amitié entre deux êtres.
La philia est la nécessité qui permet la prise en charge d’un individu et donc d’un chien. Mais elle n’est pas spontanée, elle se construit à travers la compassion et la prise en charge de la douleur. Avec le chien c’est facile à faire parce qu’il porte en lui le codex de notre enfance.
Plaisir Au sens premier, satisfaction d’un besoin procurant aux hommes des sentiments agréables.
Soit par l’organisation physique d’un retour et d’une distanciation sur soi par méditation et autres exercices de « pleine conscience », soit par l’usage et l’usure du corps à corps libérateur de chaleur, soit par l’activité sociale de construction et de production d’un bien, l’endorphine et autres hormones du plaisir qui en sont les produits, sont les vecteurs d’un état ressenti de bonheur.
Plénitude Sentiment d’accomplissement. Quand rien ne manque au bonheur.
C’est pas souvent et c’est tant mieux.
Prospérité Situation favorable de réussite matérielle au moment présent mais principalement pour le futur. Un bonheur matériel pour la postérité.
Certains l’ont, d’autres non; mais tous l’attendent en mieux.
Quiétude Du latin quies, signifiant repos. Douce tranquillité de l’âme et de l’esprit.
Quand le devoir est accompli m’envahit une douce quiétude. Le travail de production d’une coordination complice produit une satisfaction et provoque un état de quiétude dans les temps suivants. Souvent sur plusieurs jours d’ailleurs.
Ravissement Étymologiquement, «enlèvement à soi». Quand l’admiration émerveille et nous transporte hors de nous.
Mon fils, ma femme, ma maîtresse etc
Réjouissance Au sens premier, une nouvelle jouissance. Au sens figuré, une célébration collective d’un moment de joie.
Soit le début de la fatigue soit le début de l’ivresse. Dans ces deux cas la précocité de l’état est inversement proportionnelle à ………hic.
Satisfaction Sentiment résultant de l’accomplissement d’un travail ou de la réalisation d’un souhait.
On est satisfait quant on a réalisé une chose, un produit,. Construire quelque chose qui va vous remplir de fierté. Fierté d’avoir été utile, d’avoir rempli son devoir, ceci vis à vis des autres? Ce plaisir du travail accompli est un plaisir solitaire qui ne provoque pas de bien être, simplement une auto-reconnaissance d’avoir été à la hauteur, magiquement. Être un héros est du à un hasard, une circonstance ou la « virtus » (vertu) va avoir l’opportunité de s’exprimer. Au fond de soi on sait que l’héroïsme identifié comme tel permet de détenir une dette envers le destinataire de l’acte héroïque. C’est donc soit une opportunité de la valoriser en la créditant soit une opportunité de la réaliser en l’offrant.
Sérénité Etat de l’esprit où le calme, face aux situations d’adversité, est le mettre mot. Symbole d’une noblesse de l’âme.
Je suis d’accord, j’ai la particule à l’âme.
Volupté Plaisir intense des sens.
On commence pas les chairs fermes pour ensuite les aimer rôties et bien arrosées accompagnées de musique symphonique ou d’opéra. De toute façon on passe de la chambre à la salle à manger et des fois par des détours par les placards.
Chez nos amis les bêtes et nous même qui en sommes.
Les plaisirs « socialement et grégairement » constructeur de soi, créateur de réel bien être et d’apaisement le sont par la complémentarité à l’autre qu’ils créent.
Qu’est-ce que l’excitation si ce n’est une perte plus ou moins totale de la maîtrise de l’expression de ses émotions, un stress incontrôlable faisant perdre toute capacité de tempérance et annulant nos capacités à traiter de l’information, la catégoriser et s’en servir pour alimenter ces capacités à s’interroger, raisonner, conséquentialiser et orienter ses réponses.
Le plaisir du chien comme le plaisir humain est beaucoup plus complexe que les « singeries » hystériques interprétées comme tel. Il passe aussi par la création, la production, le faire ensemble, l'élaboration, la résolution et à deux c'est encore mieux.
Le demonstratif
Le plaisir démonstratif chez le chien prend toutes les formes que par habitude on interprète comme des expressions de joies et de bien-être. Cela va de la queue qui bat plus ou moins hiératiquement, aux sauts, secouements de tête, mâchouillement de morceaux de bois, courses saccadées et effrénées etc..
la question qui se pose est de savoir si toute expression d’excitation frénétique est synonyme de plaisir. Y a-t-il au contraire une qualité ou caractéristique d’expression de plaisirs correspondant à des plaisirs sociaux et grégaires que l’on pourrait qualifier de nobles, ne dépendant pas de dépendances ou d’addictions. Le sourire d’un bébé ou d’un jeune enfant regardant sa mère équivaut-il au sourire d’un enfant prenant in shoot d’héroïne?
Chez le chien la plus grande partie de l’expression de plaisir passe par la queue qui est l’analogue du visage et des expressions de la bouche et ses crispations illustrant le rire et sourire. Ces « convulsions » illustrent, caricaturent le plaisir. Hors celui-ci doit-il pour exister, se traduire systématiquement par ces « démonstratives agitations ». La queue du chien par ses mouvements plus ou moins relâchés ou frénétiques, équivalent chez l’homme au rire et au sourire, plus ou moins extatique, forcé et permanent, Ces battements sous prétexte de leur absence traduisent-ils systématiquement l’absence de plaisir ? Si nous le croyons, nous passons à coté de tous les plaisirs dits complexes et sociaux. Ce qui équivaudrait chez l’humain à n’identifier le plaisir qu’au travers le sourire et le rire ou les cris orgasmiques.
Hors leur manifestations "hystériques" peuvent surtout être obtenus par des « excitants », tel les chatouilles chez l’enfant. Mais la chatouille à y regarder de plus près, provoque surtout un mécanisme de défense, une contraction, une raideur du corps, une crispation permettant d’interdire des accès du corps plus ou moins intimes que le chatouilleur simule ou pas de vouloir atteindre. On peut se poser la question si dans ce cas précis, le mécanisme de défense de l’enfant qui passe par le rire geste d’apaisement, ne constitue pas plutôt un mécanisme de désamorçage du harcèlement et de la frustration en utilisant le rire comme leurre afin de détourner le chatouilleur de ses tentations peut-être plus « intimes », tout en organisant une rigidification et des convulsions du corps le rendant non désirable si ce n’est repoussant. On voit bien que la recherche systématique de la forme démonstrative du plaisir n’est pas gage de plaisir « partagé » ni « partageable ».
Hors les plaisirs qui répondent à des désirs et non à des besoins, les plaisirs hors dépendance et addiction, hors passion tel que l’émulation, la fierté, la confrontation au beau, au raisonnement, la stimulation intellectuelle, sociale, le plaisir d’appartenance, de communication, de communion, d’argumentation, le sentiment de réalisation sont tout autant de plaisirs passant par d’autres formes d’expression que des hystéries « spectaculaires » et marchandables et sont de façon adaptée tout autant abordable par le chien à partir du moment où on lui reconnait une capacité à la sensibilité et une autonomie dans la façon de la vivre.
L’appauvrissement de la notion de plaisir, sa réduction à celle d’intérêt et d’utilité, ne servent qu’à justifier l’organisation de mise sous dépendance par l’utilisation de d’activités provoquant l’expression de ces hystérisations sous prétexte que le simulacre du plaisir est le plaisir. Raisonnement qui fonde l'organisation de nos rapports à partir de nos égoïsmes et de notre sens strategique poursuivant les satisfaire, d’un simplisme explicatif tautologique tellement pratique qu' Adam Smith et Ricardo y trouvent toutes les justifications d’un capitalisme libérateur, organisant les échanges du bon commerce apaisé, l’homme asservit l’homme non à ses désirs ou besoins mais à ses pulsions. Comme le chien pour certains.
Nos besoins, nous humains de se comparer, ne sont ils pas dûs au fait de ne pas se sentir égaux. Organiser l'inégalité n'est il pas organiser la compétition et le conflit, mettre de côté la complémentarité, la coopération émancipatrice et pourvoyeuse de plaisirs?
Provoquer nos jalousies, caresser nos instincts les plus bas, du voyeurisme à la concupiscence, instaurer la dépendance, ne sont ils pas les artifices machiavéliques pour créer des besoins artificiels et frelatés construits sur des processus addictifs qui sous prétextes de flatter nos égoïsmes et nos égo, nous mettent le cerveau en jachère. Satisfaire nos « intérêts dits immédiats » et nous approvisionner en excitation par le comblement de besoins frelatés et artificiels alimente dans l’idéal les distributeurs et producteurs de substances qui n'ont de séduction que leur côté artificiel et addictif. Des sodas à la cigarette, de l'organisation archétypal de la production à la distribution de drogue et autres pompes à transfert de bien inutiles, il faut être conscient que l'équilibre du système économique monétarisé n'est fondé que sur l'organisation et l'institutionalisation de nos addictions spoliatrices de notre libre arbitre et destructeur de notre autonomie. Leur mise en oeuvre, de la nicotine au sucre en passant par tous les narco trafiques ne sont que la mise en oeuvre du marketing idéal cher à Procter et Gamble, Mac Kinsey et consort. Fondé sur la satisfaction des besoins captifs, comme les narco traffics qui soit dit en passant par le recyclage d'argent "sale" alimentent une économie souterraine d'investissements dans des secteurs tel le tourisme et autres biens de service, qui sont aussi un facteur de paix sociale, un facteur important de croissance et de régulation des dysfonctions économiques.
Pour le chien c'est pareil. Organiser sa domination par le refus de le considérer apte à être autonome, le définir comme égoïste et piloté que par son intérêt souvent assimilé à la récompense par croquettes ou bonbons, l'essentialiser comme hiérarchique et conditionnable, le restreindre à n'être émotionnel qu'à travers des systèmes relationnels de faible complexité, lui dénier des capacités à être apte à raisonner, conséquentialiser, c'est en faire un addictif par destination et nous un dealer par abandon de la réflexion et de la raison.
les mecanismes du plaisir
Reprenons les mécanismes du plaisir à travers l’exemple de la drogue, de sa consommation et des mécanismes addictifs qui y sont en jeu.
D’après Alexandre STIPANOVICH. Ingénieur et Docteur en neuropharmacologie, Alexandre Stipanovich a travaillé sur l'impact de la cocaïne sur le cerveau, dans les universités de Yale et Rockefeller et publie dans Nature. D’après Comment la drogue drague votre cerveau pour vous rendre addict | Le Huffington Post LIFE
« Toutes les drogues d'abus (i.e. l'héroïne, la cocaïne, la marijuana, etc.) ont au moins un mécanisme en commun: elles augmentent la concentration de dopamine dans le cerveau. La dopamine est un neuro-modulateur qui permet d'anticiper la récompense.
Souvenez-vous de votre béguin au lycée. Elle - ou il prend d'habitude le bus 79 à un arrêt en amont du vôtre. Quand vous parvenez à votre arrêt, vous regardez la circulation qui arrive et distinguez le 62 qui s'approche. A ce moment, votre séquence mentale est: le 62 approche. Il est huit heure moins le quart, elle ou il devrait être dedans. Une chance. Ces pensées rapides, presque réflexes, sont générées par - ou avec - le relargage de dopamine. Cette dernière inondant une partie de votre cerveau, vous êtes à présent en train de prévoir, d'anticiper, et d'attendre, un moment excitant, potentiellement agréable.
Si, au moment où vous montez dans le bus vous apercevez effectivement votre crush (votre fiancé(e)), alors votre cerveau largue encore un peu de dopamine, mais moins que lorsque vous attendiez le bus. Ce second pic de dopamine consolide ainsi le pic initial. En revanche, si vous ne le ou la voyez pas dans le bus, alors une baisse du niveau de dopamine a lieu, comme si elle était retirée des espaces synaptiques. Dans ce cas, la valeur appétitive associée au signe 62 s'efface de votre esprit.
Un pic de dopamine signifie bien plus qu'une simple expérience de plaisir. C'est une phase d'apprentissage, durant laquelle nous attribuons une valeur émotionnelle aux objets qui nous entourent. Cela nous permet de rendre notre journée excitante, prometteuse, et réussie.
Quand quelqu'un prend de la drogue (par exemple de la cocaïne, ou les jeux de balles), il court-circuite ce système biologique pour aller "droit au but" : il/elle ressent le relargage de dopamine comme un agréable bain de plaisir, aiguisé par le fait qu'il/elle compte sur une récompense réelle qui ne vient jamais. Le plaisir intense n'est donc pas ici la conséquence d'une émotion ou d'une intuition, d'une prédiction, mais d'une simple activation physiologique. Pour filer la métaphore, vous n'attendez plus le bus, c'est vous dorénavant qui le conduisez. Votre béguin s'est transformé en fantôme. Votre recherche de désir est piégée dans une boucle folle, infinie.
La différence entre addiction et dépendance.
Effets des drogues sur les neurotransmetteurs (ge.ch), le site: lecerveau.mcgill.ca, puis aller dans "le plaisir et la douleur" etc..
La dépendance
Malgré leurs modes d’action très différents, toutes les drogues augmentent la libération de dopamine dans le cerveau. La récompense est une sensation positive, une sensation de plaisir que tout humain ressent de manière naturelle et innée lorsqu’il agit de manière bénéfique pour lui-même ou pour son espèce. Ainsi, par exemple, la consommation de nourriture induit du plaisir et assure la survie de l’individu, de même, l’acte sexuel permet d’assurer la continuité de l’espèce. Les drogues utilisent le même circuit, provoquant une sensation de plaisir temporaire, une fausse récompense qui n’est bénéfique ni pour l’individu, ni pour son espèce, et qui détruit l’équilibre de ce circuit. Plus la récompense est importante, plus l’organisme s’en souvient et plus il cherchera à répéter l’activité en question. Une forte augmentation de dopamine dans la synapse peut induire une diminution du nombre de récepteurs à dopamine dans la membrane postsynaptique (adaptation du système nerveux à l’excès de dopamine). En absence de drogue (sevrage), une quantité de dopamine redevenue normale ne sera plus suffisante pour créer une sensation de plaisir. Dans le cas où la drogue bloque le récepteur, la réponse peut au contraire être une augmentation du nombre de récepteurs pour rééquilibrer la situation. Lors du sevrage, les récepteurs ne captent plus suffisamment de dopamine pour créer une sensation de plaisir. On observe également chez les personnes dépendantes une anticipation du plaisir. En effet, lorsqu’on montre des photos évoquant la prise de drogues à un toxicomane ou à un ex-toxicomane, que ce soit des photos de la drogue utilisée ou du lieu où la prise s’effectuait, certaines zones du cerveau s’activent, Ces zones sont en fait le circuit de la récompense qui va donc stimuler les neurones dopaminergiques. Cette anticipation du plaisir va pousser les personnes dépendantes à consommer, ce qui nous indique à quel point la mémoire de l’environnement de la prise de drogue est ancrée dans l’inconscient des personnes dépendantes. Même si la personne veut arrêter de se droguer, une simple image, un simple souvenir peut pousser la personne à replonger.
Addictions sans substances, le cas particulier du jeu de balles
Le circuit de la récompense, activé artificiellement par les drogues, l’est aussi par tous les processus récompensant, autrement dit toutes les expériences agréables possibles. Les addictions sans substances (jeux d’argent, jeux vidéos, sexe, achats compulsifs, travail, téléphones portables, internet,…) sont caractérisées par une dérégulation du système de la récompense, non pas par l’apport régulier d’une substance exogène, mais par la répétition d’un comportement ayant des effets sur ce circuit. Tout comme les comportements d’addiction aux drogues, ils se caractérisent par :
Ø La perte de contrôle sur le comportement
Ø La place grandissante de la conduite addictive dans la vie, au détriment du reste
Ø La persistance du comportement même en cas de retombées négatives
Ø La période de sevrage en cas d’arrêt.
Pourquoi faire une analogie cocaïne, drogue d’abus, alcool et jeux de balle.
Aparté : Tous les produits et toutes les activités qui « peuvent » c’est-à-dire qui ont un risque de provoquer une dépendance, ont la propriété de faire croître sensiblement la quantité de dopamine disponible dans la zone du cerveau délimitant les circuits de la récompense.
Le jeux de balle.
1° Phase: attente, fixation de la balle, 1° décharge de dopamine.
A partir de cette fixation se réalise un rétrécissement du champs visuel. Cette fixation servie par une attente, « un espoir » très fort de « décharge », la course effrénée sur la balle sans réflexion parce qu’uniquement réflexe par rapport à un déclencheur, (information pauvre), crée une incapacité à pouvoir se servir de sa vision périphérique en s’ouvrant au « monde ». Il en résulte un rétrécissement de la vision du monde, d’autant plus important que l’attente est grande ou d’autant plus importante que ce monde périphérique inquiète, est vécu comme porteur de stress et d’insécurité.
2° Phase: la balle est lancée, l’attente, l’espoir est satisfait, s’y additionne une phase consommatoire extrêmement « vive » , avec une forte décharge d’excitant, équivalente à l’ingestion de la cocaïne et ses effets euphorisants. Par un raccourcis non naturel parce que extrêmement rapide, concentré dans le temps et répétitif, ce « jeu » stimule de façon excessive les circuits dopaminergiques, accentuant la sensation d’excitation, de vigilance, de réactivité, qui font reculer par la répétition le seuil de satiété.
Dans le cerveau le mécanisme de stimulation lié à la cocaïne suit le même processus que celui lié à la vitesse. Son effet aboutit au rétrécissement du champs visuel et à subir des stimulations stroboscopiques. Leur effet combiné, que nous appellerons syndrome de « spectre étroit », provoque un isolement renforcé par la ligne de fuite poursuivie, ce qui déclenche une sur-stimulation des circuits dopaminergiques, équivalent à l’effet de la cocaïne dans le cerveau.
Les manifestations comportementales prennent alors la forme d’extrême excitation, exubérance, demande, jappements, aboiements de sollicitation etc.
Les amphétamines et leurs dérivés, comme l’ecstasy, provoquent des augmentations immédiates et importantes de sérotonine dans la synapse en bloquant sa recapture, et dans une moindre mesure, ils augmentent également la dopamine.
Un très grand nombre d’antidépresseurs ainsi que l’alcool agissent directement ou indirectement sur la libération de la dopamine.
Le cannabis entraîne une faible libération de dopamine selon un mécanisme encore étudié et discuté. Les récepteurs cannabinoïdes sont présents en forte densité dans le système limbique (dans le noyau accumbens, dans le cervelet, l’hippocampe et le cortex).
La cocaïne agit en empêchant la recapture de la dopamine au niveau des synapses. Ce faisant, elle augmente la présence et donc l’effet de la dopamine au niveau du cerveau des émotions (système limbique).
L’héroïne est transformée dans le cerveau en morphine. Celle-ci se lie aux récepteurs opioïdes naturels (récepteurs aux endorphines). Elle stimule également le système de la dopamine, mais par un mécanisme indirect, en diminuant le contrôle des neurones GABA (inhibiteur) sur les neurones à dopamine.
La nicotine du tabac, comme toutes les autres substances induisant une dépendance, accroît la libération de dopamine par certains neurones. La nicotine imite l’action d’un neuromédiateur naturel, l’acétylcholine. Elle se lie aux récepteurs nicotiniques dans le cerveau. La nicotine facilite également la libération des endorphines, ce qui expliquerait en partie son effet antalgique (anti-douleur)
Petit tableau des différentes substances addictives et de leur conséquences :
Les facteurs renforçant les risques d’addiction et de dépendances :
Sept groupes de facteurs non biologiques : culturels, sociaux, situationnels, ritualistiques, développementaux, de personnalité et cognitifs.
- facteurs culturels : ensemble des interprétations des effets d’une substance (ou d’une stimulation) qui sont propres à une culture donnée et qui influencent en retour le potentiel addictif de la substance (ou de la stimulation)
- facteurs sociaux : une substance psycho-active est étroitement reliée au groupe social et de pairs auquel appartient la personne : initiation (ados), reconnaître et anticiper les effets de la drogue
- facteurs situationnels : la situation (stress) dans laquelle se trouve la personne ou le chien. Dans un monde de « bruit » il existe un environnement propice. La question est que le chien ne joue qu’à une balle qu’on lui lance. Pourquoi lui lance t on la balle comme un « idiot » à moins que soi même nous n’ayons des troubles psycho sociaux.
- facteur ritualistiques : ambiance, gestes, actions, sensations…qui forment le rituel de la consommation, on fait comme tout le monde. Réseaux sociaux, télévision et perte du sens critique par peur de ne plus faire partie du circuit de récompense qui nous esclavagise et nous assujettie à une hiérarchie et à une subordination matérielle, sociale, consumériste…etc (overdoses par absence de rituel, préadaptation neuronale, tolérance à recevoir la substance
- facteurs développementaux : phénomènes de maturation, acceptation du rôle d’adulte, accessibilité, solutions alternatives moins coûteuses, moindre coût adaptatif, abandon de son libre arbitre, autonomie dévalorisée etc.
- facteurs de personnalité : vulnérabilité aux addictions - explication personnaliste : réponse à une problématique d’ordre narcissique. Ado : baisse de l’estime et de la réalisation de soi, incompétence apprise, passivité, relations de dépendance, désir de satisfactions immédiates, sentiments de stress habituels élevés. Notion de « personnalité limite addictive ».
- thèse environnementaliste : les co-addictions, économie narcissique familiale, étayages mutuels, culture groupale plutôt que personnalités composant le groupe, réponse-solution aux enjeux narcissiques présents dans tous types de personnalités9
- facteurs cognitifs : croyances et attentes à propos de l’effet des drogues qui influencent en retour les réactions physiologiques et psychologiques à la substance (effet placebo : cuites sèches, morphine thérapeutique, besoin irrépressible, manque ou tolérance, rechutes…)
Les substituts aux conduites de plaisirs faux et addictifs
Toutes les expériences d’interactions sociales complexes, mettant en exergue la relation, le faire ensemble, le produire ensemble.
Toutes les expériences de contact, caresses, câlins.
Toutes les expériences de raisonnement, d’élaboration.
Toutes les expériences de dialogues, de partages.
Toutes les expériences d’argumentation aboutissant à un partage et une négociation d’intention etc.
Toutes les expériences de contes, d’histoires, qui nous entraînent dans des mondes étranges et mystérieux
On mettra de côté le sexe non parce que cela nous fait peur mais parce que cela n’a pas lieu d’être hors le champs de l’intime.
ANNEXE:
psychologie-positive/les-hormones-du-bonheur/
Endorphine : bien-être
Cette hormone est bien connue de tous les sportifs (et des rieurs également !) car elle provoque un sentiment de calme, de bien-être voire d’euphorie, tout en réduisant le stress et l’anxiété. Elle a également un effet antalgique important.
Dopamine : plaisir et action
La sécrétion de dopamine est provoquée par des situations évaluées comme agréables par notre cerveau et génère un sentiment de plaisir (ce que l’on ressent lorsqu’on mange un morceau de chocolat ou qu’on gagne à un jeu, par exemple).
Le plaisir alors ressenti devient un formidable encouragement à l’action pour atteindre nos objectifs et créer à nouveau cette sensation (d’où un risque de dépendance à la dopamine).
La dopamine nous donne alors envie de faire, d’expérimenter et de relever des défis.
Sérotonine : régulateur de notre humeur
La sérotonine est bien connue pour être impliquée dans les phénomènes de dépression.
Elle est produite lorsque nous nous sentons reconnus à notre juste valeur, lorsque notre estime de nous-même est bonne. Elle nous fait sentir serein et optimiste alors qu’un manque de sérotonine favorise irritabilité et impulsivité.
Comme l’endorphine, la sécrétion de sérotonine est facilitée par l’activité physique. De plus, l’exposition au soleil favorise également un taux satisfaisant de sérotonine.
Ocytocine : l’hormone sociale
L’ocytocine joue un rôle clé dans nos relations sociales.
En effet, elle est produite lors de relations sociales positives (par exemple : un câlin, des compliments reçus ou donnés, lorsque nous faisons ou recevons un cadeau…).
Elle crée en nous un sentiment d’intimité et de confiance qui facilite en retour les interactions sociales et les comportements de type altruiste ou coopératifs.
Conseil : Autorisez vous des purs moments de tendresse. Prenez dans les bras votre partenaire, vos enfants ou vos animaux. En suivra un véritable shoot d’ocytocine qui vous rendra encore plus apte à entrer en relation avec autrui ! http://www.solution-rire.fr/psychologie-positive/les-hormones-du-bonheur/
[1] en psychologie, phénomène de disparition ou réduction très importante des défenses face à un événement ou une situation exceptionnelle
SAMEDI DIMANCHE 9H15 ON PLANERA TOUT EN FAISANT LES HYDRAVIONS A LA SALIE SUD.