BALADES DU 23 ET 24 NOVEMBRE 2024 DITES BALADES DES U CRINIÈRES, DES PAS LESTE-ÉNIEMES, DES JOUISSIFS ET JOUISSIVES, AMERS Y KENS, DES RUES SO PHONES, DES CHI NOIX DE CAJOUS, DES JAPES AU NEZ ETC……

MES CHERS TOUS, TOUTES, TOUTOUS, TOUTOUTTES, ARACHNOPHILES, ARACHOPHOBES, GERMANOPHILES, GERMANOPHOBES, GERMANOPRATINS, GERMANOPRATIQUES....... 

La promesse de davantage de moyens à la suite des incendies de l’été 2022 ne fait pas long feu.

Le Plan de renouvellement des forêts concentre l’ensemble des moyens que le gouvernement propose d’allouer à la gestion forestière, à hauteur de 195,3 millions d’euros. Il privilégie quantité et non qualité et surtout les coupes rases et la monoculture qui fragilise toutes les plantations pour soi disant permettre de créer des forêt à fort pouvoir de valeur ajoutée. 

La coupe rase, une aberration écologique qui menace nos forêts

Une aberration écologique!

Résultats d’une gestion industrielle des forêts, les coupes rases se développent en France. Forêts uniformisées, biodiversité en berne, érosion des sols et hausse des températures...

Des forêts moissonnées comme des champs de blé. Des machines qui arrachent, coupent et débitent un arbre en moins d’une minute. Des hectares entiers dévastés, la surface scalpée de toute végétation, creusée par des ornières béantes à même l’humus. Ces scènes ne se déroulent pas à l’autre bout du monde mais au cœur des massifs français, dans le Morvan, dans le Limousin, dans les Landes. En cause ? La sylviculture industrielle et la pratique, si singulière, des coupes rases qui s’est développée ces derniers temps.

Pour l’association Canopée, « la coupe rase est indissociable d’un modèle industriel de la forêt ». Elle termine le cycle de la plantation artificielle et est d’autant plus rentable et efficace que la forêt est uniformisée. Ce système est portée par les grosses coopératives forestières qui proposent aux propriétaires une gestion clé en main. Elles détiennent sur l’ensemble de la filière un quasi monopole puisqu’elles produisent à la fois les plants, conduisent et conseillent les travaux et commercialisent le bois. La coopérative Alliance forêts bois, par exemple, vend un tiers des plants forestiers en France grâce à sa filiale Forelite. Elle a donc tout intérêt à préconiser des coupes rases... pour mieux vendre ensuite des travaux de plantation.

la coopérative, un homme une voix, quel beau projet quand il n'est pas détourné par des projets économiques fondés sur la surexploitation des sols et des territoires mettant à mal bio diversité, qualité des sols et pérennité des exploitations. Un désert se fait sur un siècle mais il se fait.  Après une coupe rase, la température peut augmenter de plus de dix degrés au sol, indique le naturaliste Alain-Claude Rameau.

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ET ENFIN LE JACKPOT POUR NOS ENFANTS ET PETITS ENFANTS/

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CE WEEK END ON PROFITERA D'UNE DES dernières FORÊTS "NATURELLES"

SAMEDI, 14 30, FORÊT "MICKY", PYLA SUR MER, DIMANCHE 9H45 PEUT ÊTRE SALIE NORD SI J'AI DU MONDE.

VENEZ NOMBREUX(SES)

BALADES DU 4 ET 5 JUILLET, DITES BALADES DES CROISSANTS DOUTANTS ET NON DES CHOCOLATINES POUSSANT AU CRIME DES BOURRELETS ONCTUEUX

MES CHERS TOUS, TOUTES, TOUTOUS, TOUTOUTTES, PILOUS, PILOUTTES D'après

ÉTIENNE KLEIN, « JE NE SUIS PAS MÉDECIN, MAIS… »

Imaginons que dans une population donnée apparaisse une nouvelle maladie, qui affecte une personne sur mille. Les chercheurs s’activent et finissent par mettre au point un test de dépistage dont l’efficacité est de 95 %. Sur cent personnes positives à ce test, en moyenne quatre-vingt-quinze sont effectivement malades et cinq sont ce qu’on appelle des «faux positifs» (c’est-à-dire sont positifs au test sans être malades). Soit maintenant une personne qui se révèle positive au test : quelle est la probabilité qu’elle soit malade? Si vous réalisez un sondage dans votre entourage, vous constaterez que la proportion de ceux qui répondent «95 %» à cette question est très élevée. Or, la bonne réponse est… seulement de 2 %! Autrement dit, une personne positive au test a quatrevingt-dix-huit chances sur cent de ne pas être malade ! Ce résultat violemment contre-intuitif s’obtient à l’issue d’un raisonnement qui est pourtant simple : si l’on applique le test de dépistage à mille personnes, en moyenne 5 % d’entre elles – c’est-à-dire cinquante – seront des faux positifs, alors qu’une seule parmi elles est vraiment malade. ((une nouvelle maladie, qui affecte une personne sur mille).  La proportion de malades parmi les personnes positives au test sera donc bien égale à un cinquantième, soit 2%. Conclusion : pour le cas de figure ici envisagé il apparaît qu’un test efficace à 95 %, ce qui semble être un bon score, en réalité ne sert à rien, contrairement à ce que notre cerveau tend à croire spontanément. Preuve que ce dernier peut être victime, ici ou ailleurs, de biais cognitifs. Preuve également que la science ne se confond ni avec la déclinaison en roue libre de l’intuition, qu’elle prend souvent à contre-pied, ni avec le fameux « bon sens », qu’elle contredit presque toujours. Or, à l’occasion de cette épidémie de Covid-19, nous voyons se propager, notamment sur les réseaux sociaux, une forme très intense et très contagieuse de « démagogisme cognitif », c’est-à-dire d’un type de discours qui promeut des points de vue intuitifs et souvent erronés sur toutes sortes de sujets. Par exemple, à propos de tel ou tel traitement dont l’efficacité éventuelle n’est pas encore formellement établie – et pour cause, cela demande du temps et réclame un gros travail de recherche ! –, on a pu lire sous la plume de certains responsables politiques (qui, heureusement, ne sont pas – ou plus – aux affaires…) de courtes déclarations commençant par : « Je ne suis pas médecin, mais je pense que… » Ainsi est-il devenu possible d’avoir suffisamment confiance dans son seul ressenti (sans doute dopé en intraveineuse par un surdimensionnement de l’ego) pour trancher d’un simple coup de phrase – en reconnaissant ne rien y connaître ! – des questions vertigineusement complexes. Par l’effet de quelque étrange paradoxe postmoderne, se savoir ignorant n’empêche donc plus de se considérer tout de même comme un savant, et de très vite le faire savoir orbi et urbi. Croire savoir alors même qu’on sait ne pas. savoir, telle me semble être devenue la véritable pathologie du savoir. Les vrais sachants, les spécialistes, les experts n’ignorent pas le savoir, eux, et ils savent également dire ce qu’ils ignorent : ils savent ce qui est déjà établi, mais aussi tout ce qui fait encore trou dans la connaissance, tout ce que le savoir ne contient pas encore et qu’ils viennent inquiéter. C’est pourquoi j’ai été fort soulagé d’assister devant mon écran de télévision à la conférence de presse donnée le 28 mars 2020 par le Premier Ministre et le Ministre de la Santé : leurs propos étaient séquencés par les interventions de professeurs de médecine et de chercheurs, respectueusement accueillis, qui expliquèrent de façon limpide et argumentée, d’une part ce qu’ils savaient, d’autre part ce qu’ils ne savaient pas. À propos de tel ou tel sujet dont ils sont spécialistes, ils explicitèrent leurs certitudes, leurs lacunes, leurs doutes, les espoirs qu’ils mettent dans les recherches cliniques en cours. Leur humilité compétente détonnait par rapport à l’aplomb arrogant et laconique des innombrables je ne suis pas médecin, mais. Pour une fois, grâce à cette mise en scène peu ordinaire, le savoir sembla faire jeu égal avec le pouvoir. Dans Vérité et véracité (Gallimard, 2006), le philosophe Bernard Williams avait fort justement étayé l’idée que notre société se trouve parcourue par deux courants de pensée qui sont à la fois contradictoires et associés. D’une part, il existe un attachement intense à la véracité, qui s’exprime par le souci de ne pas se laisser tromper, par une détermination à crever les apparences pour détecter d’éventuelles motivations cachées derrière les discours officiels. Mais, d’autre part, à côté de ce refus – parfaitement légitime – d’être dupe, il existe une défiance tout aussi grande à l’égard de la vérité elle-même : la vérité existe-t-elle vraiment, se demande-t-on ? Si oui, peutelle être autrement que relative, subjective, temporaire, instrumentalisée, culturelle, corporatiste, contextuelle ? La chose étonnante, expliquait Bernard Williams, est que ces deux attitudes – le désir de véracité et la suspicion à l’égard de la vérité – qui devraient normalement se combattre et même s’exclure mutuellement, se révèlent en pratique parfaitement compatibles. Elles sont même mécaniquement liées puisque le désir de véracité enclenche un processus critique généralisé qui vient ensuite fragiliser l’assurance qu’il y aurait, sinon des vérités accessibles, du moins des contre-vérités démontrables, en tant que telles. Chacun l’a d’ailleurs bien vu : depuis quelques décennies, ce phénomène dynamiquement très efficace a contribué à affaiblir le crédit des scientifiques, en même temps qu’il a universalisé la suspicion à l’endroit de toutes les formes d’expressions institutionnelles. En la matière, la catastrophe sanitaire que nous traversons pourrait-elle changer la donne ? Cela n’a rien de certain, mais par son ampleur et sa radicalité, la pandémie en cours éclairera sans doute d’une lumière neuve les relations ambivalentes que notre société entretient avec les sciences et la recherche. Dans Le Théâtre et son double, Antonin Artaud faisait remarquer que la peste a ceci de commun avec le théâtre qu’elle pousse les humains à se voir tels qu’ils sont : « Elle fait tomber le masque (sic !), écrivait-il, elle découvre le mensonge, la veulerie, la bassesse, la tartufferie.» En marge des ravages qu’il a déjà faits et qu’il va continuer à répandre, le petit coronavirus nous poussera-t-il à relativiser notre relativisme ? À considérer que tous les discours ne se valent pas, que certains sont moins vrais que d’autres ? Allons-nous finir grâce à lui par gommer en nos esprits l’idée que les connaissances scientifiques seraient toujours superficielles et arbitraires, de simples opinions collectives d’une communauté particulière, sans le moindre lien avec la réalité ? ÉTIENNE KLEIN