Pour vétérinaires et autres professionnels des toutous

Un enjeu: le partage de territoire de façon apaisée. 

Le partage de territoire de façon apaisée est un "vivre ensemble". Il doit permettre  d'assurer l'intégrité physique et psychique de tous les acteurs tout en préservant, si ce n'est en enrichissant son écologie. Préserver, s'adapter, sécuriser, explorer, mutualiser sont les grandes fonctionnalités que l'on y rencontre. 

Ecologie: étude des relations des êtres vivant avec leur milieu.

Sociologie: instrument d'intelligibilité de l'expérience et d'orientation de l'action. Norbert Elias.

Les acteurs: l'homme, le chien au sens générique dans leur vivre ensemble.

A la question de l'origine de la domestication, à savoir qui de l'homme ou du chien a domestiqué l'autre ou sous un autre angle, savoir qui en retire le plus d'avantages, on ne peut que souligner l'extraordinaire réussite de celle-ci. En tant qu'évolution et développement des deux espèces, le succès est indéniable. Le chien et l'homme sont imbriqués dans un vivre ensemble dont chacun tire bénéfice. Une osmose, une complémentarité ou une symbiose si ce n'est parfaite tout du moins "possiblement" aboutie.

Le moteur de cette association, sont constitués par 4 principes essentiels exprimés sous forme de dialogiques, praxéologie (logique pilotant nos pratiques) de notre vivre ensemble, aux quelles nous nous référons et dont nous nous persuadons du bien fondé . "Principes culturels", ils influencent nos façons de raisonner et de modéliser la construction de nos rapports aux autres et par la suite de construire l'étiologie de leurs dysfonctionnements.

1° Préservation/complémentarité

La préservation, la sécurisation, couplé à la complémentarité, a pour résultat une mutualisation des "outils" propres à la coordination et à l'adaptation dans un but de pérennité. Ces outils, la captation, la représentation, la compétence et la décision mutualisés entre membres d'un même "territoire", assurent l'optimisation de la décision au service d'un projet, un partage de territoire apaisé. Elle a un coût individuel. C'est l'investissement de chacun, la responsabilité partagée, une charge mentale permanente. Un bénéfice, l'autonomie. Un principe, à chacun suivant ses besoins, à chacun suivant ses capacités.

2°La sélection/élitisme

La sélection, la compétition, couplé à l'élitisme, a pour résultat l'abandon de la pertinence à quelques uns. L'organisation des rituels sélectifs ont pour enjeu l'attribution des signes de compétences reconnus permettant d'économiser l'énergie de la dissuasion et de l'argumentation. Au nom du principe éthique,
"à chacun ses talents, à chacun ses responsabilités", ils peuvent être t l'apanage de tous.. La délégation de la décision qui en résulte scelle l'abandon du libre arbitre mais assure une économie "supposée" de la charge mentale liée à cette perte d'autonomie. Le suivisme est confortable. en échange d'un certain hédonisme. Jouir plutôt que réfléchir.

3° La domination/jouissance

La domination et son corollaire la soumission, couplée à l'autoritarisme et la tyrannie, a pour résultat la recherche et la jouissance de l'usage de la violence psychique et physique considérée comme légitime pour coordonner l'autre. Fondée sur "l'agressivité" des uns et la peur de la souffrance des autres. Le plaisir du dominant, le spectacle de la peur, contrebalance la crainte de la perte de rang et des privilèges afférents.
Les violences subies et distribuées, déclenchent des jeux de coalition et d'émergence d'alliances. La domination s'assure par des démonstrations et des mises en scènes sans fondements ni justification autres qu'exposer aux autres ce dont on s'enorgueillit, une main mise, la chosification des dominés. Recherche d'alliances, d'allégeances et courtisanerie sont alors les tactiques des dominés afin d'éviter de subir et d'offrir le spectacle de la souffrance et de la peur. Ne pas résister, se soumettre, s'oublier, disparaître, se réifier en attendant, sans grand espoir autre que la mort du tyran, est le quotidien du soumis. Aucune initiative, aucune autonomie autre qu'offrir le spectacle du sourire simulateur du plaisir de l'être.

4° La marchandisation/l'égoïsme

Dans la marchandisation du rapport et la recherche de la mise en dépendance par addiction, le narcissisme, l'individualisation et la désolation de "l'homme" pilotent le rapport qui en découle. L'exhibition spectaculaire, la démonstration outrancière du bonheur sous forme d'hystérie de joie, de dépendance, de reconnaissance à coup de click et de friandises, font oublier ce que la marchandisation de la relation organise comme trahison de nos rêves de sentiments partagés. L'exploitation du chien comme objet démonstratif est obtenue par l'avilissement de ses motivations rémunérées qui lui confère de n'être motivés que par des intérêts matériels égoïstes. En travestissant la relation affective avec le "maître", en la résumant à n'être qu'une relation de dépendance, on organise la domination qui en découle, comme étant celle du dealer sur son client en manque et la tyrannie du manque sur le dealer.. En dénaturant la relation sentimentale de complicité de Belle et Sébastien et de Rintintin mais en prenant soin du spectacle flattant notre narcisse, obtenu par manipulation et achat de numéros de cirque, on singe le plaisir, on met en exergue la simulation tout en organisant le manque. En confondant excitation, hystérie et plaisir, on construit l'addiction. On instruit à charge le méprisable moteur des sentiments, de l'échange du temps à passer et à venir et de la parole comme celui de l’inefficacité, de l'improductivité, de la paupérisation de la vie. Le vivre ensemble n'est pas une somme de production de "services", une fragmentation de "produits" ou d'états. Ni exploitation du travail, de la force et du rendement énergétique de l'autre, la spectacularisation de la complicité et de l'affection par "achats" plus ou moins compulsifs, sont sans aucun doute les attributs d'un partage du monde efficace mais sans saveur et sans sentiments. Au même titre que l'usage de la prostitution assure l'accessibilité à une sexualité qui sans le son et les odeurs ressemblent à celle de l'amour. La marchandisation du rapport de coordination n'a d'efficacité que celle que donne la chaîne à l'attachement.

Notre grégarité

Certains présupposent que la domestication du chien a pour fonction d'établir un relation "marchande" d'échange de travail. Un échange de services contre rémunération. Un échange, dont le cœur est la transformation d'énergie en "mouvement". Pour exemple l'animal de trait tel que le chien tirant un traîneau ou une charrette. Au mouvement pris au sens générique de transformation d'énergie peut correspondre tous les services rendus tel que la protection, la surveillance, le repérage, le rapport etc...le partage de nourriture, attribut de la commensalité "octroyée", en étant la monnaie. Cette commensalité a été un des attributs d'autres domestications. Du rat aux moineaux, mais seul le chien peut s'envisager comme pouvant être un auxiliaire précieux pour le cueilleur chasseur, et vice versa, il se peut que l'homme soit un auxiliaire tout aussi précieux pour le chien. Cette commensalité a aussi permis d'envisager d'autre services, les services affectifs, de présence, de sécurisation émotionnelle et sentimentale. Envisager le chien comme étant une complémentarité de compétence pour l'homme et l'homme comme une compétence complémentaire pour le chien, c'est alors envisager la domestication et la grégarité qui en découle comme ayant pour essence la "collaboration", la "coopération" entre espèces. Les considérer comme étant une force , une puissance, un moteur ou bien un outil, c'est faire de la domination et de la soumission le contre sens ontologique nourrissant l'étiologie même des dysfonctions et des troubles comportementaux, des mal êtres et des maladies psychiques, sociales, individuelles et collectives. Le chien n'étant plus un animal hiérarchique, ni l'homme un animal dominant mais au contraire des êtres collaboratifs qui nourrissent ainsi leur grégarité . Car suivant l'ontologie choisie de la domestication et de la grégarisation de nos rapports, nous pourrons établir l'épistémologie de l'étiologie des troubles du comportements comme pouvant être les contresens dus à la marchandisation de ceux-ci entre autres dans notre période marchande.

En traitant l'homme et le chien comme acteurs "privilégiés de notre grégarité", nous voulons à partir de l'étude de ce partage de territoire entre eux de façon apaisée, identifier et décrire les grands principes et lois de son obtention.

Le chien, sujet et symptôme des déséquilibres de ce partage, subit, partage, un certains nombre de troubles du comportements assimilables à des "maladies" ou dysfonctionnement psychiques . Pageat en a fait une nosologie à laquelle nous nous référerons.

Troubles de l'homéostasie sensorielle
Syndrome hypersensibilité-hyper activité (HS-HA)
Stade 1 : absence de contrôle de la morsure,
satiété alimentaire normale, hyper-vigilance avec production d'une séquence comportementale continuellement en présence dans l'environnement de l'animal

Troubles de l'homéostasie sensorielle

Syndrome hypersensibilité-hyper activité (HS-HA)
Stade 2 : stade 1 + absence de satiété alimentaire, diminution du temps de sommeil, < 8h/24 , absence d'anxiété hypnagogique (état de conscience en début de sommeil et au réveil)

Troubles de l'homéostasie sensorielle

Syndrome de privation sensorielle
Stade 1: Syndrome de privation sensorielle (phobies ontogéniques)
1°réponses phobiques quelque soit leur stade d'évolution,
2°Impossibilités de supporter des contacts identifiés, apparition dès les 1er jours.
3° forte tendance à l'anticipation, fuite, besoin de se cacher,
4° agression par irritation, expression de peur

Troubles de l'homéostasie sensorielle

Syndrome de privation sensorielle
Stade 2: Syndrome de privation sensorielle (anxiété de privation):
1°anxiété chronique avec signes d'inhibition et activités exploratoires inhibées, et conduite d'exploration statique, activités d'expectatives, activités de substitution en permanence.
2° Prise de nourriture diurne courte; plutôt nocturne
3° rigidité comportementale , incapacité à supporter les changements dans l'organisation spatiale et temporelle, toujours les mêmes trajets, mêmes horaires etc

Troubles de l'homéostasie sensorielle

Syndrome de privation sensorielle
Stade 3: Syndrome de privation sensorielle (stade dépressif):
1° disparition des activités exploratoires et ludiques.
2°Chien présentant une encoprésie (déféquer sur le lieu de couchage) et une énurésie (émission involontaire d urine la nuit) puis troubles du sommeil,
3° conservation des comportements sociaux intra ou inter-spécifiques, phases d'agitation intermittentes
4° activités de substitution les plus fréquentes, léchage, plaies de léchage, déniapage, course "folle"
apparition de conduites somesthésiques (activités qui permettent de prendre conscience de son corps) (soma, corps)
Trouble du développement des conduites sociales
Dépression de détachement précoce (D.D.P)
Etat Dépressif chronique:
1°hyporexie d'installation précoce (ne pas manger, anorexie),
2°absence subtotale d'émission de signaux de communication, face immobile, inexpressive, hypersensibilité au bruit, absence d 'exploration, de comportement ludique,
3° absence de lien d'attachement intra et inter spécifique,
4° en ajout sans être obligatoire stéréotypies de balancements, tourniquet, onanisme exclusif, crise psychomotrices dystonie (dysfonctions musculaires), énurésie, encoprésie.

Trouble du développement des conduites sociales

Anxiété de séparation 
1°apparition des troubles dans la période précédent la puberté
2° état d'hyper-attachement recherche systématique de contact physique et visuel, agitation et plainte
3° manifestations anxieuses déclenchées par la séparation (destruction mobilier etc) , persistance de comportements sociaux de type infantile, existence de rituel de départ et de retour.

Trouble du développement des conduites sociales

Dyssocialisation primaire
1°agression par irritation et agressions hiérarchiques avec phase simultanée avec la morsure
2° Défaut d'acquisition de la morsure inhibée
3°défaut d'acquisition de la capacité à se soumettre (absence de posture de soumission)

4° absence de hiérarchie alimentaire


Trouble du développement des conduites sociales

Imprégnations hétérospécifiques
1° absence de comportement sexuel en présence d'un partenaire intra-spécifique
2° comportement sexuel déclenché par un partenaire appartenant à l'espèce avec laquelle le chien a vécu la période d'imprégnation (autre que canidé)
3 risque de sociopathie
Troubles anxieux de l'enfance ou de l'adolescence
Stéréotypies de contrainte
1° existence d'activité stéréotypée à déclenchement spontanée (course allez retour, tournis, sauts sur place
2° Hypervigilance et perte de sommeil
3°éthogramme normal
4° apparition avant l'âge de 1 an
5° apparition lors des mises au dressage
Troubles anxieux de l'enfance ou de l'adolescence
Énurésie des jeunes chiens au travail
1° apparition de mictions émotionnelles survenant durant le sommeil, chez un chien se contrôlant bien
2° <1 an
3° troubles dans les jours qui suivent le début du dressage
4° signaux d'apaisement émis avant tout contact avec son maître
Troubles thymiques de l'enfance ou de l'adolescence
1° Dépression réactionnelles du chiot
1° Arrêt brutal d'activité chez un chiot jusque-là actif
2° hypersomnie apparue de façon brutale
3° anorexie et adipsie (perte sensation de soif)
énurésie-encoprésie
Troubles de la relation avec le milieu extérieur
Syndrome dissociatif chez le chien
Classe 1
1° apparition pré-pubère et à partir de 5 ans
2°perte de réceptivité à l'environnement
3° Existence d'épisodes hallucinatoires à thèmes constants
4° production de stéréotypie
5° phases d'hébétudes avec activité somesthésiques
6° existence d'un stade pré-morbide de type évitant ou impulsif

Troubles de la relation avec le milieu extérieur

Syndrome dissociatif chez le chien
Classe 2
classe 1 +
1° dilatation uni-ou bilatérale des ventricules latéraux
2° présence de pointes isolées sur l'EEG (occipital)
3° Démodécie
Troubles comportementaux associés à une lésion somatique
Syndrome "agressivité réactionnelle" des états algiques
Stade 1
. Agression par irritations d'apparition brutale chez un animal souffrant d'une affection algogène, douloureuse
. Absence de tout autre type d'agression
. Agressions qui touchent électivement les personnes ayant les meilleures relations avec le chien.


Troubles comportementaux associés à une lésion somatique

Syndrome "agressivité réactionnelle" des états algiques
Stade 2
.Agressions par irritations ayant perdues leur phases d'intimidation
. Anticipations systématiques des contacts
. Phobie spécifique d'une ou plusieurs personnes de l'entourage, voire d'une cat&gorie bien précise d'êtres humains (enfants, handicapés etc)
T
Troubles comportementaux associés à une lésion somatique


Syndrome "agressivité réactionnelle" des états algiques
Stade 3
Stade 2 +
.Variations d'humeur très marquées (les agressions ne sont plus systématiques), passage de phases d'indifférences à des phases hyperréactives
. Grande fréquence de stéréotypies à la fin d'une séquence d'agression par irritation
. alternance hyper et hyposomnies synchronisées avec des hyper et hypophagies.
Troubles comportementaux associés à une affection somatique
Eidolies hallucinosiques de dystrophie des photorécepteurs
. Séquences d'agressions prédatrices sans stimulus repérable, ou apparition brutale de séquences d'agression par peur ou par irrittaion dans un environnement qui est mal éclairé.
. Tendance à éviter les lieux ombragés (sous bois, dessous de meubles etc)
confirmation obtenue par examen ophtamologique et électrorétinographique (E.R.G)

Troubles comportementaux associés à une affection somatique

Troubles comportementaux d'origine toxique ou médicamenteux
. Apparition de réponse d'évitement ou d'agression chez des animaux placés dans un contexte de repos
. Hypersensibilité à des stimuli lumineux ( tâche de lumière, effet stroboscope, objets de couleurs vives)
. Apparition des troubles près une anesthésie à la kétamine
troubles de la communication
Anxiété de déritualisation
.Caractéristiques principales
. Apparition des troubles suite à la suite d'un changement de groupe à l'âge adulte
. Disparition des initiatives de contacts sociaux
. Retrait permanent
Caractéristiques secondaires
.agressions par peur ou par irritation lors des contacts provoqués
.stéréotypies constituées de signaux de communication
. dermitage de léchage
. manifestations organiques directes lors de contacts sociaux provoqués
. production systématiques de signaux ambivalents

troubles de la communication

Ritualisation de conduites  induites par une affection organique

Syndrome du chien simulateur
apparition d'un rituel organisé à partir des symptômes typiques d'une atteinte somatique
. Prurit, toux, prise de nourriture, boisson, boiterie, vomissement etc
Troubles de conduites sociales de l'adulte troubles de la communication
Troubles spécifiques de certaines interactions sociales : les phobies sociales
. Évitement systématique d'un type d'interaction sociale
. Existence d'un répertoire social normal dans les autres secteurs
. Incapacité de supporter certaines interactions sociales, regards, contacts, oral, inter et intra spécifiques.
Troubles de l'organisation hiérarchique


Sociopathies dans les effectifs canins
. Troubles comportementaux survenant aptrès l'introduction d'un nouveau sujet dans la meute ou après le début de la maturité sexuelle d'un membre de la meute.
. Impossibilité de mener des combats jusqu'à la soumission
. Impossibilité pour le vaincu de se mettre à l'écart du groupe
. fréquence d'agressio, irritation, territoriale, maternelle
.mictions hiérarchiques
. fréquence de chevauchements
.agressions maternelles
pseudocyèse (grossesse nerveuse)
.augmentation des prises de nourritures
vols et mises à mort de chiots
Troubles de l'organisation hiérarchique
Sociopathies dans les groupes homme- chien
. prérogatives de statut de dominant
. Triades des sociopathies : agression hiérarchiques + par irritation + territoriale
. Prises de nourritures augmentées en présence
. Mictions hiérarchiques
. chevauchements sur personnes de même sexe
. Pseudocyèse pseudogestation grossesse nerveuse
. appropriation des enfants et agression maternelle sur parents
. Agressions sur enfants
. destruction de mobilier autour des issues et des fenêtres
Troubles anxieux de l'adultephobies chez l'adulte
stade 1
stimulus unique et identifiable. Réactions typiques des états de crainte
stade 2
stimuli multiples avec un stimulus sensibilisant initial, réponse d'évitement
stade 3
stimuli difficilement identifiable, très nombreux, sans relation, apparition de manifestations organiques directes.

Troubles anxieux de l'adulte

Anxiété de l'adulte
. troubles anxieux primaires ou secondaires
Troubles dépressifs de l'adulte

dépression réactionnelle chez l'adulte
Perte de réversibilité de la sidération émotionnelle

Troubles dépressifs de l'adulte
Dépression chroniquesymptômes principaux
- dysomnie, avancement du sommeil paradoxal
.dysorexie
.perte d'initiative
. perte du contrôle des réponses émotionnelles
symptômes secondaires ou facultatifs
. marche en traînant les pieds
. anxiété pré-hypnotique
. réveils brutaux avec énurésie encoprésie
. gémissements en fixant un objet
Troubles thymiques de l'adulte
Syndrome d'hyper attachement de l'adulte
symptômes principaux
.apparition d'un hyper attachement adulte lorsque le comportement est normal
.dysorexie
.avancement dusommeil paradoxal
. manifestations organiques primaires tendant à la chronicité
symptômes secondaires ou facultatifs
. Destruction de mobilier
. vocalise
. anxiété préhypnotique
. réveils brutaux avec énurésie encoprésie
. développement de rituels de départ et d'arrivée.
Troubles dysthimiques de l'adulte
Dépression dissociante du basset hound
.troubles dépressifs chroniques, avec dysorexie (soit boulimie soit anorexie) et dyssomnie
.hypersensibilité au bruit
dissociation d'expression émotionnelle

Troubles dysthimiques de l'adulte

Dysthimie unipolaire de l'adulte
symptômes principaux
.changements principaux brutaux et prolongés de l'état réactionnel
. Hypervigilance hyperexcitabilité
. Hyposomnie 5<-6h de sommeil 3)
agitation et perte de signaux d'arrêt de nombreuses séquences
symptômes secondaires ou facultatifs
. agression par irritation
. stéréotypie
. ingestion très rapide de la ration alimentaire
. phases de fixité
. réponses aléatoires à des ordres assimilés

Troubles dysthimiques de l'adulte

Dysthymie bipolaire de l'adulte
alternance de phases dysthimiques productives et déficitaires
Alternance rythmée par les changements de diamètre pupillaire, mydriase durant toute la durée de la phase productive, puis diamètre normal dans les phases intercalaires et les phases dépressives.

Troubles dysthimiques de l'adulte

Dysthymie du cocker spaniel
. Etat dysthymique unipolaire ou bipolaire
. Phases caractérisées par l'appropriation d'objet emporté partout, regarder l'objet, passer à côté déclenche l'agression.
Troubles cognitifs du vieux chiens
Syndrome confusionnel du vieux chiens

Troubles thymiques avec absence d'altération de la structure du sommeil
.épisodes de désorienation spatiale
. Désorienation temporelles
. Altération des apprentissages (rituels, propreté etc)


Troubles cognitifs du vieux chiens
Troubles des conduites sociales, hyper agressivité des vieux chiens. Augmentation de la fréquence des comportements d'agression
. Inversion des séquences d'agressions, morsure puis menace.
.disparition de l'inhibition de l'agression par la soumission ou si celui-ci est immature
.boulimie
.après 7 ans

Troubles cognitifs du vieux chiens

Dépression d'involution
. Conditions obligatoires
état dépressif chronique (sommeil)
. Exploration orale, malpropreté, disparition des apprentissages, succion, mordillement de la peau.
. Complémentaires
gémissements
dermatite de léchage
hyper-attachement
destruction de mobilier lors de séparation
déambulation en traînant les pieds
Troubles thymiques du vieux chiens
Dysthimie du vieux chien
.Apparition après 7 ans d'une dysthimie uni puis bi-polaire et sur l'incapacité à évaluer un passage (sa largeur) et l'obnubilation à le forcer.

Des capteurs "d'ambiance"

L'homme et le chien captent leur environnement. Ils en ont des appréhensions avec des niveaux de précision, de sensibilité, de capacité de différenciation, d'étendue, de profondeur de champ propre à leur espèce. Le chien a à priori plus de capacité, de sensibilité olfactive que l'homme. Par contre l'homme a sans doute plus de capacité de sapidité que le chien. Par aptitude ou par culture? L'homme entend moins que le chien mais n'entend-il pas mieux dans sa capacité "acquise" à aborder des complexités sonores qui lui apportent de la "satisfaction". (du bruit à l'opéra, en passant par la techno et la musique de super marché, l'initiation est nécessaire. L'expérience, ne dit on pas se "faire l'oreille". L'immersion dans un milieu "riche" de "stimulations" variées, construisent nos aptitudes et la structure plus ou moins complexe de nos plaisirs vécus. Ceci passent alors de la réaction immédiate sans "conscience", apportant une satisfaction "nerveuse", hypnotique, "une décharge" d'excitation, comme la première bouffée de cigarette du matin, un shoot, à un plaisir complexe, puissant, profond,fait de délicatesses et d'émotions, nourrissant un panel de sentiments qui nous ouvrent au monde fait d'empathie et de sympathie et nous relie au Et ceci par initiation, expérience, pratique et "disponibilité". Pourtant le chien peut lui même être confronté à la complexité sonore par les sons multiples, variés et mélangés dans un ordre toujours renouvelé, aux quels il est en contact; Ceux de la forêt, le chant des oiseaux, les bruits de la ville lui offrent cette opportunité à être confronté à la "richesse" et à la "variété". La capacité à capter, la sensibilité de détection, la finesse, sont capacitaires. Mais cela va de paire, pour l'homme comme pour l'animal et pour le chien en particuliers, avec la capacité à discriminer. La capacité discriminatoire est le fruit de l'expérience, de l'entraînement, elle se cultive et se développe. Chacun en a un talent "certain" mais avec du travail, elle peut se renforcer et s'acquérir. Ce sont ces deux caractéristiques l'une lié à l'appareil, l'autre à l'expérience qui font de l'homme et du chien des êtres qui se ressemblent plus qu'ils ne se différencient.

On dit, en fait c'est Aristote qui le disait dans sa définition de l'homme, que l'homme est un animal doué de parole et par le fait qu'il nomme, il définit et plie le monde à celle-ci.

Dans sa théorie sociologique, Norbert Elias, par l'utilisation du terme de "configuration", a considéré de facto, la société comme un réseau d'interactions. Si ces interactions se déterminent par leur contexte elles le sont aussi par l'aptitude et les capacités des acteurs à interagir en situation.

L'autonomie

Le contexte de chacune est caractérisé par son unité de temps, de lieu, son étiologie "historique", sa charge normative, la sémiologie des scènes qui s'y déroulent, son "champs" (d'action) et les habitus qui s'y rencontrent, leur domaine d'action et l'enjeu de son moment. De même pour les individualités, leur idiosyncrasie, leur capacité à réagir de façon "unique", est le fruit d'un lent développement propre à chacun, plus ou moins sujet à des déterminismes, des biais "d'influence". Qu'ils soient physiologiques, culturelles, psychologiques, cognitifs, psychanalytiques, fruit de la rationalité acquise, soit inspirés, ils délimitent le champs étiologique des comportements. (leur explication). Déconstruire ces "déterminismes", est nécessaire, non pas pour "juger" mais pour augmenter les degrés de libertés accompagnant toute décision et ainsi proposer une opportunité de pouvoir choisir sa "meilleure" voie. Ces degrés de libertés sont la caractéristique du libre arbitre nécessaire à tous les acteurs pour vivre leur autonomie. Cela se traduit par la possibilité de choisir entre au moins deux solutions.

Paradoxalement plus le nombre de solutions potentielles augmente, au delà d'un seuil qui dans la fourchette haute se situe à 7, moins la liberté de choix devient réelle. Ceci pour la simple et bonne raison qu'un choix pour être estimé bon doit impliquer d'avoir envisagé des conséquences et des comparaisons de gains potentiels. Hors la comparaison pour qu'elle soit "rationnelle" ne peuvent se faire que par couple. Sur 7 choix il faudrait alors au moins envisager 49 rapprochements, une notation 1,0,-1, suivant l'ordre de préférence, puis 8 opérations, un tri par ordre, ce qui nous fait 9 opérations de caractérisations, ce qui prendrait "un certain temps si ce n'est un temps certain". Plus le nombre de comparaison est grand plus le choix est sujet à l'arbitraire et à la croyance.

La compréhension de ses déterminismes est la pierre angulaire pour l' acceptation de l'autre dans sa ressemblance, son identité commune. Elle en fait non pas un étranger mais un "semblable" dans sa différence et nourrira sa tolérance. Le libre arbitre et l'autonomie de choix seront un des facteurs premiers du partage de territoire de façon apaisée.

Par la capacité propre à chaque individus de réagir de façon propre, le terme de configuration aura pour synonyme celui de situation . Nous l'utiliserons de façon privilégiée afin d'illustrer plus explicitement que toute situation peut s'envisager dans un enjeu de "partage de territoire" en tant que "pragmatique" impliquant une compétence répondant à un "projet".  Qu'elle soit influencée par divers facteurs "historiques, épistémologiques, culturels, sociaux, psychiques ou cognitifs comme nous l'avons énoncé", la relation et son produit, les comportements "adéquats" d'ajustement, se montrent à travers une mise en scène où se joue la domination et le libre arbitre dans son acceptation ou son refus.

Communication

L'absence de capacité de communication répartie dans le couple homme chien semble pourtant être un champs d'explication des plus "pertinent"  et "rationnel" pour expliquer des dysfonctions comportementales. La communication qui est l'échange de signaux entre émetteur et récepteur prend soit la forme de bruit soit la forme d'informations échangées.  Si le besoin en  production d'informations est essentiel phénoménologiquement, il est surtout le seul vecteur dont on soit "maître". Tout type de relation n'existe , ne prend forme, ne se définit que par le niveau et la qualité d'échanges d'informations et les interprétations  dont  elle font l'objet. 

Un des principaux champs  explicatif des troubles du comportement est donc celui de la communication et principalement celui de l'absence ou du déficit, dans le meilleur des cas de production d'informations laissant la place à un bruit assourdissant et inquiétant. C'est ceci qui caractérise un environnement anxiogène car incompréhensible, instable, assourdissant ou mutique, saturé, brouillon et saturant et par le fait  insécurisant.   Pour y faire face de façon vitale, celui qui est isolé dans le bruit, qu'il soit homme ou bête, développera  des comportements "stratégiques" de défense et d'adaptation.  Au nombre de trois types, agressivité, neutralité, fragilité, ces comportements sont les symptômes qui accompagnent les troubles de l'anxiété liés à la communication dont la chronicité ne dure que le temps du "bruit" et qui s'interrompent dès les premiers signes de "formes" informationnelles.  Concomitamment les déficits de capacité à communiquer (réceptionner et émettre) de façon congruente et cohérente, intra espèce et inter espèce, faute d'expérience, d'initiation et de construction de la compétence à la production d'un langage "commun", fera vivre le monde comme agressif, inquiétant et douloureux. 

Domination et hiérarchie

Dans la relation homme-chien, le jeu de pouvoir et la mise en oeuvre du rapport de domination, est traditionnellement le biais par lequel est envisagée cette interaction. La notion de hiérarchie "structurelle figée" et la définition du chien en découlant comme animal "hiérarchique", sont pourtant une des principales sources de paradoxes mis en oeuvre dans notre relation avec le chien. Le statut de dominant,  fruit d'une idiosyncrasie (développement) mystérieuse et d'une interprétation à caution, est la principale source étiologique revendiquée par le milieu "canin" des professionnels pour expliquer certains troubles tel que les comportements agressifs et incontrôlables dont l'un des  résultats préoccupant   est l'épidémie" de morsure qui en 2016 a donné  plus de 35 000 cas rien que pour la Belgique et de l'ordre de 200 000 à 300 000  pour la France, ce qui représente de 0,36 à 0,55 % de la population annuellement concernée et de 550 à 820 cas quotidiens. (Joël Dehasse 2004 Tout sur la psychologie du chien), ce qui est énorme. 

Les causes liées des dysfonctions comportementales,  qu'elles soient liées à un développement ou une ontogénie "dégradée" par le milieu, sous stimulation, sous habituation, défaut d'imprégnation, d'attachement, milieu et environnement stressant, sur excitation, milieu menaçant, sur apprentissage, dressage, conditionnement, déficit de  communication, absence de construction du lien de grégarité , empêchent le référencement croisé entre "humain" et "animal" et occasionnent des déséquilibres   neurologiques, d'hyper sensibilité, d'hyper émotivité génétiques, biologiques, physiologiques, névrotiques, psychotiques ou du vieillissement amènent tous à une perte de capacité d'adaptation (Pageat). On peut les définir de façon axiomatique pour les analyser et les traiter comme des erreurs de décisions dues à des dysfonctionnement du processus de décision.

La "doxa" de la hiérarchisation, principe dynamique de la vie sociale provient entre autre du paradigme de la domination de l'homme sur le règne du vivant,  mais est tout autant nourri par la nécessité de l'élite nécessaire à la "coordination" ou à l'administration du "social". Les paralogismes sur la domination sont dus aux prémisses de la qualification de dominant comme structurelle et non circonstancielle. Elles en font l'axiome de base sur lequel est fondé l'étiologie même de certains troubles du comportement, appelés troubles hiérarchiques du comportement. 

La représentation structurelle essentialiste de l'homme devant dominer le chien, cache deux contres sens épistémologiques majeurs.

1° La structure de décision et d'action à deux et plus obéit à la loi de la place de chacun qui ne peut être que première, seconde ou identique. (égale,sur le même plan, ce qui est une définition de la complicité). et ceci ne peut être remis en cause. Cette loi est axiomatique et phénoménologique.

Mais cet axiome ne veut pas dire que la "hiérarchie" situationnelle qui en découle reste figée. Au contraire ce serait une aberration en terme de capacité et de justesse d'adaptation.

La bonne place tenue par un élément d'une relation est celle qui est définie par la compétence la plus efficiente afin d'obtenir la meilleur adaptation dans une situation.

Pour illustrer le propos, il ne viendrait pas à un président de la république, l'idée de remettre en cause l'ordre provenant d'un pompier venu le sauver de la noyade, sous prétexte que le niveau de hiérarchie structurelle au quelle il se situe, empêcherait non seulement de recevoir un ordre dans ces circonstances, provenant du plus compétent et du plus apte, mais que de plus cela lui en serait reproché comme une expression de son besoin et de sa soif de domination qui en serait d'ailleurs à ce stade envisagée comme une névrose. Conclusion, un président qui prend l'eau.

Le contrat de grégarité

En prenant comme principe utilitariste et fonctionnaliste de la grégarité, le renforcement de la sécurité de tous  par collaboration ou coopération, on peut envisager le partage de territoire de façon apaisée comme l'expression fonctionnelle du respect de tous ses éléments dans leur autonomie et leur bien être physique et psychique.

Dans l'hypothèse de la configuration, le pouvoir est le fruit d'interdépendances. Sa détention, l'enjeu de jeux de compétition et d'interactions,  a pour  but  de dicter et de donner forme aux moments et aux éléments de la situation. De faire de nous Adonaï, Jahvé, YHWH, Elohim, plier le monde à notre image ou à l'image du dieu que l'on se croit être, comme si l'accessibilité à la "justesse" ou la "justice" était de notre seul fait. C'est on le sait, la plus grande erreur dans laquelle on se délecte et qui pour certains, élus ou pas, nous poursuit et nous condamne.  La socialité qui s'en déduit peut être envisagé alors comme le fruit d'une expérience ou le "plus fort" dicte la loi. Mais la loi pour le bien de "tous" n'est pas la loi du plus fort entendu par celui qui détient les moyens d'imposer sa "violence". L'autorité du plus fort fondée sur la crainte et l'obtention de la soumission par la peur ou la corruption ou la détention instituée de sa place,  n'est pas gage du bien fondé de la direction ni de la justice ni de l'équité.  La loi du plus fort peut devenir la loi du plus persuasif ou du plus rusé, du plus malin ou manipulateur ou celui du plus compétent dans la "situation", heureux  hasard de par le contexte. L'apanage "utile" de la capacité à diriger quelques uns, ne signifie pas d'être détenteur de la "force" permettant l'usage de la violence persuasive et menaçante, mais d'être détenteur de la capacité à diriger, "sans se tromper",  soit par statut,  mérite ou  héritage, dès fois par compétence. 

Dans la relation homme/chien,   quelle est la part du partage, de la répartition, de l'autonomie de l'autre, de sa capacité d'analyse et d'influencer la prise de décision "commune". 

En envisageant le "couple" homme/chien sous l'éclairage de la relation comme élément principal de sa définition, on lui attribue la place de facteur principal soit du trouble du comportement, soit de la tactique de rééquilibrage cognitif individuel et collectif nécessaire à son traitement.  En  remettant chaque élément de cette association grégaire à sa place dans son environnement et la relation en elle même comme outil principal de sa pérennité et de celle de ses composants, on remet au centre du rééquilibrage le sens de la relation et de cette grégarité. Son utilité, la nécessité d'un projet coopératif et collaboratif, mutualisé de "partage de territoire de façon apaisée",  font partie des principes "politiques" que toute socialité porte en elle si elle prend comme principe de justice et d'équité, le fait d'un partage pour tous dans le respect du libre arbitre de tous dans la limite de la nécessité de chacun.  

Cette lecture, ce point de vue  rentrent par affinité et par résonance avec la notion bourdieusienne de champs. Celle-ci envisage le fait social comme la description non pas des jeux et enjeux de pouvoir mais  des structures de pouvoirs et de leurs forces de production et de maintien en tant que dynamique du fait social envisagé comme rapport de domination. 

Faire du pouvoir et de la domination un essentialisme  ou une tautologie de la socialité nous semble porter les gènes  de graves dysfonctions comportementales dont les produits sont les violences globales subies et infligées comme incontournables de nos rapports aux autres. 

Servis par un projet "politique", un monde relationnel "apaisé", une volonté, cette approche constructiviste ne s'émancipe pas d'une réflexion utilitariste, fonctionnaliste, éthique et déontologique quant à la construction du socle de règles de socialité  et de grégarité communes et partagées qui feront l'objet d'apprentissages durant les phases d'éducation, de rééducation ou de re-construction des capacités cognitives à la prise de décision individuelle et collective. 

Le concept éliasien de configuration est proche du concept de champ de P. Bourdieu.  Dans les deux cas la dynamique des relations y est traitée comme étant l'enjeu de la  possession d'un pouvoir et de son utilisation.  Qu'elle soit une lutte pour la possession ou pour l'utilisation et la jouissance du pouvoir, ces deux concepts de champs et de configurations posent l'interrelation comme constitutive de l'homme social et définit la société comme un réseau 

Pour Elias, « figure toujours changeante que forment les joueurs ; elle inclut non seulement leur intellect, mais toute leur personne, les actions et les relations réciproques [ ; elle] forme un ensemble de tensions »1La ressemblance avec le concept bourdieusien va donc encore au-delà. Deux points sont similaires et méritent d’être soulevés. Premièrement, dans le champ comme dans la configuration, les acteurs doivent prendre part à un jeu, jeu dont ils doivent accepter les règles et les enjeux, et contribuant à former leurs comportements et habitudes mentales. Secondement, le jeu est formée d’un ensemble de luttes chez P. Bourdieu ou de tensions chez N. Elias, d’où une non-fixité dans les relations entre acteurs.

Quant à la différence – ou du moins l’une des différences – entre ces deux concepts, elle motive d’après nous le sentiment de perplexité voire d’inutilité face à la configuration éliasienne. Le sociologue français s’intéresse aux groupes institués2 et fournit une définition précise bien que générale, permettant son application à une multitude d’espaces sociaux – ce qui peut bien entendu être l’origine d’une critique ; tout est-il un champ ? En revanche, N. Elias ne s’intéresse pas véritablement aux groupes et leur constitution mais à toute une variété de structures sociales dans lesquelles se retrouvent les individus ; pour lui une partie de football aussi bien qu’une nation obéissent à des configurations. N. Heinich indique que ces dernières sont des outils pour conceptualiser les interactions vues « à hauteur d’individus »3. Il ne faut pas comprendre que N. Elias conçoit tout à partir des individus – ce qui serait tout à fait contraire à sa posture épistémologique comme nous le verrons plus loin – mais plutôt qu’il produit des réflexions où les individus sont pris comme point d’appui ; ils sont utilisés dans l’argumentation pour démontrer les effets de la configuration. Dans son livre avec J. Scotson4, où sont expliquées les raisons qui forment la division d’un village nommé Winston Parva entre les établis et les exclus, il transparaît un modèle argumentatif appuyé sur l’individu traversant l’œuvre du sociologue allemand, alors que l’objet de recherche donnait justement l’occasion de développer une pensée appuyée sur les groupes. Sans aucun doute sensible aux théories freudiennes et de par sa formation en médecine, d’où il retire un intérêt fort dans les fonctions biologiques de l’être humain5, N. Elias cherche à dévoiler les effets de la configuration sur la psychologie des individus ; c’est-à-dire qu’il conceptualise les sociétés sur la base d’un lien consubstantiel entre les structures sociales et les structures mentales. Par exemple, avec le développement de l’État et son monopole sur la violence légitime, les individus ont du apprendre à contrôler leurs pulsions et, de nos jours, il est admis comme étant normal de pas frapper son voisin6. Les individus forment alors une société obéissant à des normes qui sont intériorisées et qui sont à l’origine d’une économie psychique particulière, située socialement et historiquement7.

Dès lors, N. Elias écrit en reportant et justifiant ses théories par rapport aux individus, ce qui entraîne pour un chercheur dont l’objectif est de conceptualiser les rapports de force entre des groupes, une absence de clarté dérangeant. Comment, par exemple, peut-on réfléchir sur les rapports entre les médias et les syndicats à partir de celui-ci ? Comment la manière de penser des journalistes et des syndicalistes peuvent-elles rapportées à leurs cadres objectifs et normes, partagés ou pas ? Quelles notions – comme lutte, jeu, position, dominants/dominés, etc. – liées au concept de configuration ou parties de sa définition peut-on appliquer sur ces rapports pour les expliciter ? Force est de constater que la réponse n’a rien d’évident, et les critiques portées contre N. Elias et sa méthodologie floue semblent justifiées8.

Pourtant, il est indispensable de réfléchir aux raisons qui ont poussé Elias à faire son concept. Dans N. Elias par lui-même, le sociologue évoque son combat dès sa première thèse en philosophie contre les idées de l’homo clausus, une vision dominante à son époque en philosophie. C’est contre E. Kant et sa conception de l’homme, possédant en lui une « transcendantalité » coupée du social d’où surgissent idées et définitions des événements, que N. Elias a développé le concept de configuration, mêlant de façon inséparable individu et société. Par ailleurs, pouvons-nous ajouter que sa posture épistémologique se fondant dans la neutralité axiologique viendrait de sa volonté de ne jamais faire de la politique – au sens de compétition idéologique ?9 Si tel était le cas, la forme de la configuration éliasienne trouverait une raison de plus. Il ne s’agit pas de faire de la « psychologie de comptoir » mais, comme N. Elias le dit lui-même, « pour comprendre un individu, il faut savoir quels sont les désirs prédominants qu’il aspire à satisfaire »10. Autrement dit pour comprendre le sociologue allemand il faut savoir qu’il avait un désir profond de ne pas s’engager dans des idéologies politiques – ces mythes que le sociologue doit chasser et déconstruire11. Puis, comme il l’explique longuement dans Engagement et distanciation12, N. Elias se méfie des idéologies auxquelles il attribue l’impossibilité de se distancier et donc de mieux comprendre les processus sociaux. Sa neutralité axiologique est donc selon nous une des raisons qui expliquent le concept de configuration car il désire prendre ses distances avec des idéologies politiques qui selon lui se retrouvent dans les précédentes tentatives – comme la tentative marxiste – de conceptualiser les processus sociaux.

Il faut en outre ne pas oublier l’importance de la vérification empirique pour N. Elias. D’après lui, le travail de sociologue doit consister à fournir « des modèles de relation que l’observation des faits peut vérifier, corroborer et corriger »13. À nouveau, l’ouvrage sur Winston Parva démontre que le travail empirique a une très grande importance pour le sociologue allemand ; de par une observation de trois ans et de nombreux entretiens, il construit avec J. Scotson le modèle de configuration établis-marginaux. Il n’existe pas chez N. Elias de configuration sans application à un terrain. C’est pour cette raison que son concept paraît aussi obscur à première vue, car ce n’est que par la vérification empirique que la configuration donne clairement sa capacité à expliciter les espaces sociaux et leurs structures.

Ainsi, N. Elias ne donne pas d’éléments aussi structurants pour la pensée que P. Bourdieu le fait avec le concept de champ. Il ne faudrait pas toutefois faire l’impasse sur l’interdépendance et l’interpénétration. Ces deux concepts sont essentiellement rattachés à l’importance de leur développement par rapport au terrain. Pris seuls – soit de manière uniquement abstraite – ils signifient que les individus ne peuvent exister isolés, que leurs activités, leurs comportements et leurs manières de penser procèdent d’une intersubjectivité dans laquelle ils se construisent en tant qu’individus, membres d’une société. N. Elias14 souligne que l’interpénétration, comprise dans la configuration, est la rencontre de stratégies amenant un résultat provisoire non voulu – un équilibre de tension spécifique ; personne ne possède de pouvoir absolu et il n’existe pas de détermination fataliste. L’interdépendance est elle tout aussi structurelle car elle explique qu’une multitude d’individus forme une société ; chacune de leurs fonctions et actions sont tournées vers les autres15. Pour aller au-delà donc, il faut passer par l’épreuve du terrain pour définir clairement ces liens d’interdépendance et ces rapports d’interpénétration. En somme le concept de configuration n’est pas un concept qui structure tant ex ante la recherche empirique qu’ex post, une fois que les rapports de force entre individus sont perçus comme découlant d’autant de liens affectifs et objectifs qui sont explicités et qui peuvent se comprendre en partie au prisme de l’interdépendance et de l’interpénétration – concepts qu’alors il ne faut pas prendre pour des notions mais bien pour des concepts, devant donc être définis précisément par rapport à la « réalité » qu’ils cherchent à qualifier de manière abstraite.

Est-il nécessaire alors de développer un nouveau concept qui s’appuierait sur les qualités de la configuration éliasienne et le champ bourdieusien ? Un concept qui permettrait de conceptualiser de façon dynamique les relations entre groupes institués ? L’obsession de N. Elias – celle de l’inséparabilité de l’individu et de la société dans le développement de la réflexion – lui a peut-être justement empêché de former un concept où les groupes ont une place centrale. C’est-à-dire que ses théories peuvent paraître trop englobantes, soit trop abstraites pour leur application au concret des rapports entre groupes – se pose en fait la question, comme souvent, de la relation concrète-abstraite dans laquelle la science peut trouver son efficacité. En résumé, quelle application du concept de configuration dans les relations entre groupes, quand ce concept est avant tout utilisé pour faire le lien dans une conceptualisation des processus sociaux entre les individus et la société ?

Revenons à la première question sur l’éventualité de la formation d’un nouveau concept ; pourrions-nous parler de configuration de champs ? Nous avons déjà évoqué dans un autre billet la limite du concept bourdieusien, en ce qu’il ne permet pas de conceptualiser les luttes « trans-champs » et les relations à la frontière des champs. Parler de configuration de champ permettrait à la fois d’évoquer les relations entre les groupes institués – avec l’interdépendance et l’interpénétration – et, à la fois, de dépasser le centrisme sur un groupe, de constituer une approche transversale des groupes. Nous discuterons de cela dans un prochain billet.

Balade du 20 Juillet dite balade des absents du 19 et de la patrouille de France en configuration diamant.

Mes chers tous, toutes, toutous, toutoutes, ploucs, plouches, plouploucs, plouplouches et  autres contempteurs de l'option "nature et culture" des balades

Oh rage, oh mal aux dents,
Que de touffes
Que de grains
Mère nature dans sa nudité
Paire le de culture dans sa rigidité
Que de marcher sur le sable plancher
Plutôt que se noyer dans l'eau jamais déshydratée.
Victor Hugo

Dimanche, rien que dimanche à la salie sud 9h30, voilà ce qui vous arrivera si vous venez. 

 

Un programme tout de perspicacité, d'efficacité, de pertinence et de compétences, offert pour le même prix que s'il n'y en avait pas.

Venez nombreux, nombreuses pour une fois. Ayons une vision efficace et productiviste des balades à plein de gens et de chiens à plein tarif car, ornicar, comme disait Pompidou en parlant de la dévaluation du franc:

" C'est pas parce qu'on est faible et dénué de beauté plastique qu'on va pas se tremper dans l'eau salée et alimenter les  courants impétueux de l'amour et des maladies de peau dues à une sur exposition aux rayons gamma qui la décolore en vert, ce qui pour un géant n'est pas dénué de congruence avec un environnement où les tâches solaires n'ont pas fini de nous roussir le poil."

BALADES DU 13 et 14 JUILLET DÎTES BALADES DES PATRIOTES, DES NATIONALISTES. EN RÉSUMÉ DES VA T EN GUERRE PAR TEMPS DE PETS.

Mes chers tous, toutes, toutous, toutouttes, tutti quanti et tutta quanta,

ce que vous avez loupé

 

C'est  fini la belle vie, les jolies pépées, les filles faciles et belles comme la vigne vierge qui donne le raisin, l'olivier qui donne les olives, le pommier les pommes, le poirier les poires, le manguier les mangues, le délinquant l' avocat, le policier le LBD 40, CASTANER l'énucléé, le banquier Macron, Christine Lagarde l'impunité, le socialisme la révolution des œillets,  Poutine Bashar el Assad, Trump la golden shower et le réchauffement climatique, la bureaucratie la Chine et la dictature du prolétariat l'usine à ciel ouvert du capitalisme sauvage. 

 

En un maux comme en cent les balades reprennent. 

CHANGEMENT D'HORAIRE ET DE PROGRAMME

 

LE SAMEDI RDV MAC DO LA TESTE 14h30, BALADE SOIT AU PYLA SOIT à CAZAUX ,

 

Le Dimanche on change de Salie et d'horaire 

Salie sud en MAILLOT OU PAS MAIS  on risque fort de finir mouillés. rdv 9h30 

BALADES DES 22 et 23 JUIN, DITES BALADES DU COMMENCEMENT DE LA FAIM, DE L’ACMÉ DE L’EVEIL OU ENCORE DU BRONZE ENCORE PÂLE

MES CHERES PIN UP, MES CHERS FIT BOYS, MES CULTIVES du biceps, mes galbées de la poitrine, les fités du pectoral, mes chers intellectulo , mes chères timides, pudiques aux aux jambes dénudées, aux robes légères et aux idées longues comme des doigts crochus voulant attraper la vie et la chaire fraîche comme le  baladeur attrape le melon 

Hey, baladeuses, baladeurs, 

c'est bientôt les vacances 

Après avoir connu la douceur qui n'est pas qu'angevine 

Ce sera la dernière balade avant des vacances qui ne me permettront pas d'être à vos côtés. Oui ne me le reprochez pas, ne soyez pas égoïstes. Moi qui vous laisse orphelins, abandonnés, livrés à vous même, déboussolés, en un mot comme en cent, totalement et de façon pathétique dans l'état d'ectoplasmes mous, sans vie ni inspiration, sans projet, sans espoir, sans phare, prêtes-prêts-prêtres à accepter toutes les compromissions pour que je reste. Et oui le programme que vous aviez prévu pour me retenir, me faire rester comme vous me l'aviez délicatement et discrètement susurré lors de mes nombreuses retraites existentielles et méditatives, la nuit sous ma couette froide peuplée de tous les fantômes des nombreuses que j'ai croisées, point trop chopées mais beaucoup imaginées. Durant les deux weekend du 29, 30 Juin et du 6 et 7 Juillet vous aviez prévu de m'attendre, offertes, légèrement vêtues, les pieds nus et les chaussettes propres, les bras chargés de "kougloff", de "brioches" et de "chocolatines" de chez Guignard et ceci de façon désintéressée, uniquement pour avoir comme seule récompense, un regard, une parole, une quête, ayant pris soin de cacher ces rendez vous manqués à la gente masculine quoique néanmoins admirative mais trop envieuse, jalouse et pourtant tellement troublée et indécise.

Soyez et vous le serez, forts comme la colle, soudés comme l'acier des blindages que vous vous êtes forgés au cours des balades cette année pour résister à l'épreuve de l'humour fou dont je vous poursuis.

la poussière dans l’œil, la poutre à vau l'eau

Donc samedi 14h15 Mac do la teste pour la dernière fois avant le .......juillet

Dimanche pour la dernière fois avant le 14 juillet si je compte bien. 

Mots d'ordre et programme de révision, cahier de vacances. 

Pendant cette diète de plaisir et de bonheur, vous aurez le temps de faire une cure de désintoxication. Sevrage absolu durant deux weekends, privés de la vue, du spectacle de la beauté classique de l'esthétique parfaite de ce corps délicat qui fait tant d'envieux(ses), siège de l'intelligence fine et modeste qui vous enivre de ses bons mots et vous fait perdre la tête. Certaines l'appellent génie alors que d'autres plus modestement et timidement  la qualifie de "lourdotte", "balourde" ou encore "fine comme la pine de l’huître regardant la transhumance des moules les jours précédent la saint Jean".

Vous en profiterez pour faire un retour sur vous même et sur les lacunes du culte que vous me vouez, pour vous interroger  et méditer sur la chance que vous avez de me connaître et plus encore de me fréquenter. Vous établirez alors la liste des bonnes résolutions de la rentrée. 

Durant ce jeûne, ce carême, ce ramadan, que dis je ce détox, vous pratiquerez des méditations pleine conscience ou vous  visualiserez  des kougloffs, des rôtis de porc à l'ananas, des magrets, des côtes de bœuf, des cochons de lait rôtis, des chevreaux à la broche toutes ces délicatesses qui sont à ma personnes ce que les images pieuses, les tableaux de Michel Ange et les sculptures de Donatello sont à la cuisine moléculaire, des objets de culte. 

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A tous et pour vous tous, je me souhaite de très bonnes vacances. 

PS: pour les offrandes, petites culottes et autres colifichets dont vous honorez régulièrement ma boîte aux lettres, veuillez respecter les tailles que je puisse les porter. Avant vacances taille XL pour les "culottes brésiliennes", après les vacances taille XXL pour les shortys et XXXL pour les strings doublés de marmotte afin que ce qui hiberne et dort du sommeil de la justice, darde et se dresse sur le chemin de la tyrannie  et de l'égalité des sexes. Pour les slips Kangourous toutes tailles sont acceptées car elles alimentent le continent africain en mal de maillots de bain pour la traversée de la Méditerranée. 

Balades du 15 et 16 JUIN dites balades des pieds peu nickelés qui risquent de se mouiller

Mes chers tous, toutes, toutous, toutoutes, pied de poule, pied de biche, pied à prendre, pied à pied

 Çà y est. Voilà le monde et son avenir qui viennent enfin aux balades. Çà nous change la jeunesse.  Le futur leur appartient. Le notre ce sera la Suisse pour certain ou la Belgique pour l'assistance à l'abréviation de ce qui creuse le trou de notre sécurité sociale. Alors qu'eux, c'est  quand  même  plus de  la balle quand on y pense. Le réchauffement climatique, la  soupe de méduse,  les  bains  de pieds  au  plastique  et  les  steaks  au  glyphosate,  ça  enchante  le  monde!!!!

 

Mais trêve de positivité du meilleur goût. Pétillons, pétillons et champagnisons, quitte à faire de bulles et des rototos, esbaudissons nous, émerveillons nous et remercions ces "incredible balades" qui nous ont permis de fréquenter de si précieuses personnes; regardez bien, vous la reconnaissez, si, si, elle est venue, elle a été là à nos côtés.

 

Hommage:  nous connaissions une sainte et nous l'ignorions! Elle nous a honoré de sa présence avec ses deux goldens, sainte Sophie, qui réalise un projet extraordinaire, l'ouverture d'un restaurant tenu par des trisomiques. Alors félicitations.

Pourtant il est curieux, peut être même paradoxal, qu'il soit si difficile, même au sein des balades, de faire admettre non pas aux participants qui ont démontré leur bienveillance évidente, mais aux "concernés par le handicap" que l'accueil des personnes dîtes à handicapées peut et doit se faire de façon "normale" (ce qui se fait ainsi grâce à vous, sans étendard déployé, uniquement parce que cela est "naturel", "ordinaire", que "cela va de soit sans en faire tout un fromage").

Par contre cette "normalité", la solidarité, l'entraide qui en découlent, les prises en charges mutuelles qu'elles impliquent, passent par des acquis de compétence de communication, de comportement et donc de partage de territoire. 

 Handisurf, les restaux "mongolitos", les horaires réservés aux sans jambes, sans colonne, sans muscles, sans sphincters, sans mobilité, sans yeux, sans esprit, sans capacité à s'en sortir, angoissés, terrorisés, dépressifs, bipolaires etc. etc., les initiatives "spécialisées" dans le handicap, la larme à l’œil au téléthon,  c'est évidemment et "sans doute" extraordinaire. Mais cela justifie-t-il  nos façons routinières de les ignorer, de les fuir,  d'avoir peur d'eux, de les refuser comme normaux,  de ne pas les considérer comme faisant partie de notre ordinaire. Ni plus, ni moins. 

Je n'ai pas envie "d'être un saint". J'en suis incapable étant un pécheur gourmand compulsif. ( et pas que de pets de nonne,Image result for pet de nonne recette

de kougloff, brioche, tresses au chocolat etc) Cela passe donc par la nécessaire acceptation de leur "normalité".  

(Le terme normalité : Exemple, depuis les analyses de Durkheim, le crime est reconnu comme un phénomène normal, c'est-à-dire que la criminalité n'est pas un fait accidentel et ne procède pas de causes fortuites. Cette conception de la normalité, on le voit, n'est qu'une simple constatation d'ordre, pourrait-on dire, statistique. Traité sociol., 1968, p.213.) CNTRL

Nous devons apprendre et avons à apprendre d'eux au même titre que l'inverse se croit être réalisé de facto. La réciprocité des savoirs et des initiations sont la règle. Qui m'apprendra à porter un tétraplégique si il ou elle ne vient pas. (je concède que la chaise électrique nous a bien aidé, à roue et à joy stick s'entend, et que son magnifique mari aussi, surtout qu'il avait la délicatesse de nous guider dans les moments d'enlisement). Qui m'apprendra à faire descendre de voiture sans crise ni tour de rein une paraplégique, (Patricia et son berger allemand qui s'est remariée depuis!), qui m'apprendra à gérer les impatiences d'un aveugle et la tyrannie d'un autiste agressif ou de vivre avec les crises provoquées par un syndrome de la Tourette.  Eux et leur entourage.

Qu'est ce qui empêche cette "normalité" de se voir? Et par effet miroir, qu'est ce qui provoque cette mise à l'écart, leur vie cachée. De quelle honte leur faisons nous cadeau, les gratifions nous? d'exister?????

Serait ce   la condescendance dont on  les honore, si ce n'est l’ambiguë désintéressement dont on habille nos cortèges de prise en charge transformée en bonnes actions "extraordinaires".  Il n'est pas neutre de le faire. Il n'est peut être pas    si désintéressé dans un monde qui porte les valeurs de la compétition et la naturalité des rapports dominants/dominés, élites/vulgaires, supérieurs/ inférieurs, cadres/ouvriers, docteur/infirmière etc qui adoube une société qui détourne et garde pour les plus performants les fruits clinquants de la réussite,  qui organise l'entregent de la nécessaire élite qui s'estime légitimement valoir plus que tout autre par l'esprit, le goût, l'intelligence et la pertinence,  d'organiser un espace spectaculaire mais circonstancié, du rachat de leurs (ou nos)  "turpitudes", de leurs "vols",  hypocrisies et mauvaises fois,  escroqueries, optimisations fiscales et petits arrangements au dessus ou à côté des lois.  

Donner en spectacle l'exposition de la bonne conscience que le don de soi pour la cause permet,  qui rachètera toutes les bassesses, comme le commerce des indulgences le permettait au 16° siècle, voilà quand même ce que permet toutes les loteries et autres actions dîtes "humanitaires" du care.  Payer nos "dettes" d'égoïsme ou se constituer un capital de contrition,  voilà ce que les indulgences permettaient. Le "rachat" de nos péchés passés, présents et à venir. En gros un droit à l'amoralité sans honte.  

Et bien si cela en est le prix à payer, payons le. C'est toujours mieux que rien mais n'en faisons pas le parangon de l'humanisme ou de l'altruisme. Est-ce nécessaire?? sans doute. Utile? à nous tous? Mais rendre l'handicap, sa vision et son exposition, signe de la richesse de nos différences, est d'un tout autre enjeu que de l'organiser comme alibi tout en le rendant invisible à nos yeux sensibles aux éclats du clinquant. En faisant des handicapés le nouveaux commerce de nos indulgences, nous nous épargnons de ne pas avoir à prendre en compte la conséquence de nos actes de domination et de spoliation qui font  de nous des parasites et non des êtres symbiotiques. 

Or nous avons plus que besoin de nous rendre conséquent, au moins pour nous tous et d 'organiser la résistance à tous ces alibis et ces miroirs aux alouettes qui ne sont que les symptômes entre l'ordre privatif, agressif et coercitif  et le désordre libérateur, créatif et solidaire. 

Quand même le projet existe et peut être  est-il ou sera t il beau.  https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/le-reflet-paris-restaurant-extraordinaire?

Samedi rdv mac do 14h15 on ira peut être à la salie sud

 

Dimanche rdv 9h30 salie nord puis on ira au lac de Biscarosse

Ce qui veulent assurer la collation pour ceux qui sont des pic assiette ont le droit de faire des sandwichs crudité poulet thon oignon tomate oeuf dur, crêpes, brioches etc