Le décalogue du chien ou la reconquête de l’enfance

Le décalogue du chien ou la reconquête de l’enfance

L’objectif des balades pourrait se traduire pour le chien par le décalogue suivant :

1.       Chien confiant et autonome

2.        Chien sans danger pour les enfants quelle que soit leur attitude

3.        Chien sans danger pour les adultes

4.    Chien non agressif vis-à-vis des personnes ne manifestant pas d’agressivité

5.       Chien sans prégnance et sans addiction

6.      Chien non agressif vis-à-vis des autres chiens et autres animaux

7.      Chien ne provoquant pas de nuisances (aboiement, destruction etc)

8.      Chien dont les déplacements sont maîtrisables par tous

9.       Chien qui respecte les règles de bienséances

10.     Chien qu’on oublie

Dans un monde de l’homme et du chien où les paradigmes de structure hiérarchique, de sélection, de compétition, de race sont érigés en évidence et nous confèrent un rôle de     « maître » qui nous amène à renier nos désirs de partage, de complicité et nos rêves de relation, les balades se proposent de nous permettre de reconquérir nos parts de confiances enfantines et de traduire nos utopies naïves en nécessités, gage d’une digne maturité.

L’inanité des approches raciales, sexuées, eugénistes, qui accompagnent en bruit de fond le discours sur les relations structurées autour du paradigme  de "hiérarchie"soi-disant moteur de nos relations de grégarité et de socialité, sera démontrée par l’utilisation des analyses cognitives des situations. Nous mettrons en exergue le double paradigme dialectique information-bruit et contrat - structure de domination-soumission, comme moteurs privilégiés d’adaptation optimum des systèmes homme(femme)-chiens et de leurs éléments constitutifs, dans un esprit de "juste" gouvernance, c'est à dire dans la préservation et le respect de la liberté de mouvement de chacun.

La construction d’une communication efficiente synonyme d'échanges d'informations significatives et non de bruit  sera l’objet des balades. Qu'elle soit dans un contexte d'éducation ou de rééducation ou dans un contexte thérapeutique, elle concernera le système femme(homme)-chien toujours pris dans son ensemble. Pour rendre ces deux éléments collaboratifs, coopératifs, articulés l'un à l'autre afin de renforcer dans la pertinence leur capacité d’adaptation à un environnement changeant, évolutif et surprenant, il est nécessaire de travailler les éléments hommes-chiens en les considérant comme deux sous systèmes d'un système représenté par l'"entité" couple ou famille.

Fondées sur la sociologie clinique et cognitive, les balades sont une méthode et des outils alliant rigueur, responsabilité, méthodologie, pratique, instantanéité, gentillesse, humour, bonne humeur et plaisir.

Le domaine des balades d’Antoine et de la méthode ADPP appliquée

  • le domaine des balades est celui de l’instantanéité
    • instantanéité de l’interrelation
    • instantanéité de l’adaptation
    • instantanéité de la coordination
  • qui est le terreau de la relation homme-chien dans toutes ses dimensions et catégories. (de l'attachement à la collaboration, de l'affection à la complicité, de l'autonomie à la complémentarité)
  • de la situation où se vit l’interaction et la communication.
    • la communication est l’énergie nécessaire à nos processus de transformation et d’adaptation
    • elle demande des apprentissages, objet des balades.
    • la construction du système coopératif homme-chien en sera le produit.
    • l’adaptabilité grâce à une autonomie reconnue et complémentaire en est l’enjeu
    • la sociabilité, la civilité, la complicité en seront les objets.
    • l’observation, la tolérance, la confiance, la sûreté, la réflexion, les moyens.
    • la sécurisation, l’épanouissement, le bien-être et le plaisir partagé, le vécu.

La balade : après les montres, la structure molle

L’outil principal de lieu et de temps de la méthode est la balade.

La balade est une structure molle.

Une structure molle est une structure qui porte un nom doux. Une balade, non une éducation, une psychothérapie ou une sociothérapie. Non, simplement une balade. Une simple balade comme un temps gentil, sans enjeu. Une parenthèse, sans jugement, un temps offert pour soi, pour les autres, par les autres. Un temps accessible à tous avec une dénomination qui ne fait pas peur, qui n’impressionne pas mais qui laissera à chacun la possibilité de sa qualification.

Une balade est une parenthèse.

Elle a un commencement, un début, une croissance, une maturité, une décompression et une fin.

Elle sera lieu et temps d’expérience, elle sera prise de temps, réappropriation du temps comme outils de la relation et des apprentissages nécessaires.

Elle se déroule en milieu ouvert, chiens et famille en liberté. Sans laisse, sans filet de protection, sans barrières isolantes et séparantes, sans palliatifs, sans croquettes et autres tricheries, elle est le cadre des surprises et des opportunités.

Lieu de complexité, les balades sont le lieu des opportunités, de la construction de la décision, de l’interprétation du monde et du partage des points de vue. C’est le lieu de la « négociation » des coordinations.

Avec la responsabilité de l’obligation du respect des autres, accompagnatrice de nos peurs et de nos angoisses d’inefficacité, elle sera le lieu de notre reconquête de parole entendue et significative quoique nécessairement «gentille» (aimable et païenne).

Lieu de surprise, la balade est une déambulation qui dans sa lenteur laisse l’opportunité surgir. Sous forme de jeux, d’espiègleries, de rencontres improbables, elle est jalonnée de moments où la communication se met en place.

Expériences aléatoires, ambigües et interprétatives permettent à l’initiation, l’apprentissage, la pédagogie et l’autorité de se montrer, de s’apprivoiser. Il y sera vécu les communications, leurs enjeux et leurs conséquences.

Etapes de la construction de la relation, par la prise de parole, la guidance, le commentaire, l’interpellation et le partage, expériences collectives et individuelles, les balades seront le temps de l’agapê, du bien ensemble, temps socialement apaisant.

Elles seront aussi le lieu de la prise de conscience de la proximité entre drame et bien-être, de la réappropriation de « ses  » capacités à faire face et de ses capacités à bien faire (sa définition étant liée aux valeurs négociées de notre « modernité  »).

Lieu de structure et de négociation, elle sera sujet à l’autorité protectrice et initiatrice, à l’autorité pédagogique et émancipatrice et à la liberté de choix en découlant.

Pour un bonheur durable, des gens gentils et des chiens gentils, respectueux mais respectables et respectés dans la construction de rapports de confiance partagés.

Sourire essentiel !

Humour indispensable! !!

Gentillesse obligatoire !!!

Ceux qu’on aimera accueillir:les curieux, les étudiants, les professeurs, les normaux, les anormaux, les sourds, les muets, les autistes, les artistes, les filles, les gars, les à pneus,etc..

  • les personnes à chien

    les personnes ayant des chiens qui souhaitent:
    • développer leur relation avec leur toutous
    • éduquer, sociabiliser, construire un chien serein et équilibré
    • mettre en place une communication cohérente et significative à laquelle sera sensible leur chiot, leur jeune chien préadolescent, postadolescent,  adulte, vieux ronchon, préretraité, retraité, alzheimerien, à poil long, court, frisé.
  • les personnes qui ont des soucis comportementaux, qui se font mordre, qui n'arrivent pas à se faire mordre, qui aimeraient des relations plus viriles ou plus douces mais qui veulent traverser aux passages protégés.
  • celles qui ne reconnaissent pas dans la carrosserie de leur toutou les caractéristiques improbables d'un comportement attendu.
  • celles et ceux qui confondant robot Moulinex et Ferrari tout terrain, ne comprennent pas que les limitations de vitesse permettent à une Porsche et à une 2cv de rouler à 90 km/h sur les nationales et les départementales, que leur rottweiler perd aussi ses poils 2 fois par an et que Brad Pitt n'a de boules appréciables et palpables au tout venant que celles qu'il fait saillir de ses biceps délicatement ciselés par un travail de bodybuilder survitaminé hollywoodien.
  • Ceux que l'on désire

    Aux balades, tous sont bienvenus, dans leurs diversités et leurs attentes, leurs bonnes et leurs mauvaises humeurs, leurs colères et leurs contentements, leurs envies de donner ou de recevoir, leurs certitudes et leurs interrogations. Nous sommes tous confrontés à la différence mais nous sommes souvent désarmés quant à nos ambigües ressemblances. Être unique et en même temps similaire, quel drôle de paradoxe, quel étrange oxymore  pléonastique portons nous  comme un étendard  pour se complaire dans un péremptoire et ambiguë "rejet-besoin" de l'autre au nom du  "parce que ce n'est pas moi", "parce que je ne suis pas lui". Questionner à l'infini l'étagère qui de son état errant nous répond qu'elle se sent trop empoussiérée pour mettre en valeur  nos aventures picaresques et autres mirobolantes œuvres fruit  de nos vies créatrices, devient à ce moment d'auto-contemplation l'antépénultième activité précédent la capricieuse recherche d'amis sur facebook avant de s'abîmer dans une anagogie (Élévation de l'âme vers les choses divines) offerte par une télévision reflet de notre unicité!!!
  • Pour ne plus être seul(e) parmi tant d'autres au générique  long comme une aventure capitalistique de restauration rapide, d'une vie brillant(e), sincère,  réussi(e) et de bon goût,  les balades ont besoin de vous et lycée de Versailles, vous avez besoin des balades.
  • Aficionados du transfert, intéressé par le contre transfert, opportunistes, manipulateurs, manipulatrices, narcissiques, pervers, voyeurs, voyeuses, curieux, curieuses, rieurs, rieuses, généreux, égoïstes, monothéistes, paganistes, jaunes, noirs, aryens, latins, grecs, juifs, catholiques,anorexiques,  protestants, salafistes, musulmans, soufistes, bretons, auvergnats, corses, normands, basques, belges, alsaciens, pauvres, jurassiens, malien, ivoiriens, vietnamiens, chinois, névrotiques, japonais, malaisiens, névrosés, sdf, milliardaires, millionnaires, orthodoxes, hétérodoxes, hollandais, psychorigides, de droite, boulimiques, du centre, de gauche, de l'extrême milieu, au milieu extrême, en  résumé everybody exceptés les scientologues et Tom Cruise, avec et sans chien, voulant(e)s, désirant(e)s, soumis(es), dominant(e)s, dominé(e)s, libre(s) et aliéné(e)s sans fin seront  non seulement pour des raisons éthiques, déontologiques et de pur libre arbitre absolument rejetés, honnis et souvent critiqués mais pour des raisons marketing et de basse économie seront toujours les bienvenus , accueillis à bras ouvert, attentivement écoutés, bichonnés, conseillés, entourés d'une quiète sympathie, courtoisie et ceci pour des émoluments d'une grande discrétion!!!!!!! Au nom du principe de liberté nous ferons des prix et des facilités de paiements à toutes celles et ceux qui disent oui, dans un souci d'égalité nous ferons la même chose pour tout ceux qui disent non  et dans un soucis de fraternité nous garantirons l'inverse.

  • Ceux que l'on ne veut pas

          Tous les autres! ou pas.

  •  Ce que l'on ne souhaite pas: que vous soyez indisposés ou rebutés

En lisant ces lignes vous avez ressenti du trouble. Peut-être dû à une mise en humour non forcément partagée ou intelligible, soit provoqué par l'utilisation de mots dont  la résonance,  même à votre corps défendant, vous a mis plus ou moins mal à l'aise. Sachez que nous y sommes tous  sujet. Vous avez ressenti "une" ou des "émotions", positives ou négatives, provoquées par ce que vous lisiez. Vous vous êtes représentés et avez interprétés ce qui était écrit et ceci a provoqué une mise en état d' "éveil", vous préparant à  "RÉAGIR".  Cette réaction vous la contenez pour la "calibrer" en fonction de ce qu'il vous semblera une juste réponse. (une hypothèse). Cette juste (hypothèse de) réponse qui coule d'"elle même" vous est imposée par ce que vous  croyez être vrai. (ce que vous dicte votre habitus, groupe social de référence et votre désir d'en être reconnu). C'est ce qu'on appelle aussi le bon sens, l'objectivité ou la vérité lorsqu'on ne souhaite, ne veux ou ne peux remettre en "discussion" son interprétation, sous peine de perdre des "repères" utiles à nous rassurer dans la vie. Par le fait, vous avez vécu une expérience émotionnelle similaire à celles que vous vivez à tout moment lorsque vous partagez une situation avec d'autres. Vous la ressentez et vous devez vous y adapter tout en vous "ajustant" entre vous. Ces protagonistes sont les acteurs de la situation, accompagnés ou non de vos "meilleurs amis à quatre pattes". Amis, alliés ou "handicap"!!! Hors vous ne pouvez ni demander ni attendre de ceux qui vous entourent qu'ils ressentent la même chose que vous, qu'ils soient homme femme ou chien. De là apparaît 2 modes de vivre et d'organiser l'interaction. Un mode conflictuel ou un mode collaboratif qui par affinité peuvent être associés à des types et des styles de pouvoir opposés tel qu'autoritaire-participatif, totalitaire-démocratique. le mode conflictuel  fait prévaloir un point de vue sur celui des autres. Il organise son émergence par une mise en compétition ritualisée afin qu' à partir de ce point de vue "dominant", une décision dominante s'impose au point de vue dominé. La "non ambiguïté" en serait la valeur ajoutée mise en avant comme sécurisante et même comme apaisante!! la pertinence y est déclarative et non sujette à caution. Le mode collaboratif  privilégie au contraire, le partage de point de vue, leur sommation, afin de construire une décision optimum pour les acteurs de la situation. la décision optimum est celle qui assure pour tous la meilleure pertinence d'action caractérisée par la maximisation de la sécurité, de la préservation et du bien être. Elle assure l'adaptation adéquate des acteurs constitutifs de la situation et des systèmes sociaux (grégaires) la partageant. L' important n'est  pas  d'avoir raison et de "faire gagner" sa lecture des choses comme seule pertinente, mais  tout en respectant et en se faisant respecter,  de conglomérer les différents points de vue  dont nous sommes une part, afin d'avoir grâce à cette sommation une meilleure vision des enjeux, des risques et opportunités offertes au sein du moment. C'est à partir d'une volonté que  se déroule les moments de mise en place des différentes étapes du processus de coordination et de décision. C'est  aux différents stades d'apprentissage des communications et des applications des règles du vivre ensemble que se construisent les capacités à prendre en compte et à partager des points de vue et des décisions. Là se trouve un des enjeux primordiaux des balades. Se confronter au fait de l'autre, Prendre conscience à travers et par le chien de la nécessaire construction du rapport confiant dont nous sommes tous acteurs.

les acteurs de la grégarité et son enjeu: La négociation du CONTRAT DE GREGARITE

Les éléments acteurs du contrat et les attributs qui les constituent

Le champ des balades est celui où se joue la grégarité. Les acteurs des balades sont des femmes(hommes), des chiens mais aussi tous les éléments "vivants" et "inertes" constituant l'environnement du lieu.
    • hommes, femmes, enfants appartenant au groupe familial
    • chiens appartenant à l'entité familiale
    • personnes extérieures au groupe, dans des activités indépendantes du groupe quoiqu'en interaction avec. (proche ou lointaine)
    • Chiens extérieurs au groupe dans des activités indépendantes du groupe quoiqu'en interaction avec.(proche ou lointaine)
    • les autres animaux domestiques ou sauvages
    • les meubles et les immeubles porteur d'une symbolique culturelle, historique et sociétale.

Le costume, l'habitus humain

Les acteurs participants aux balades ont un "costume" :  celui de "leur habitus". Reconnaissable et rassurant, provoquant  apriori, certitudes et quant-à-soi. Entrave ou protecteur, il nous habille et nous accompagne dans l'accession à notre autonomie,  la liberté de nos choix et de mouvement, dans nos danses avec les autres. (nous y sommes tous assujettis) Habiller ou travestir est la vocation du costume. Celle du tailleur qui le transmet et le façonne se devrait de le rendre léger, confortable, élégant, unique et échangeable. Celui qui le porte se devrait d'en faire un objet festif, habillant le monde de mille couleurs aux mariages les plus étonnants, de Caravage à Max Jacob, des pointillistes  aux céramiques, de l'art du pinceau au graffiti du pop art...et non un uniforme. Abandonner le costume, enjeu d'appartenance, d'objectivité et  de ségrégation pour celui partagé de l'élégance, de la surprise et de l'intégration afin d'accéder à un communisme du plaisir aux teintes flamboyantes, pastelles ou monochromes ........voilà un drôle d'objectif. Lieu de conquête de cette réappropriation des modes étrangères, le monde des balades à travers la nécessaire construction de la relation à l'autre grâce, par et pour le chien, en est un lieu, peut être une cabine d'essayage, sans doute de déshabillage.

Les situations, moments  de jeux (de comédie, de drame, de tragédie...)

Partage d'un moment, cadre d'histoire, la SITUATION  est le champs de nos libertés de choix, de réalisation de nos utopies et de celles des autres. C'est dans et à travers la situation que s'élaborera notre émancipation aux entraves, qu'elles soient morales, culturelles ou fondées sur les croyances, formatant nos allégeances multiples.

Un contrat pas si invisible

Si le monde de la grégarité est un monde de moments, de rencontre, d'absence et de présence, c'est avant tout un monde de négociation de nos libertés et de nos devoirs.
    • chiens libres,sans laisse
    • personnes et enfants libres sans laisse
sont l'image fidèle des liens tissés au sein du contrat de grégarité  qui nous relient. Leur invisibilité devient le symbole de cette nécessaire mise en négociation du "moment" qui établira le lien accepté et acceptable dont le fruit sera le ballet de nos "coordinations".

Une négociation et non un babillage!

La négociation dont l'objet est le "contrat" nécessite  d'être au moins deux  dans une ou plusieurs simultanéités. Négocier, c'est échanger, c'est aussi faire plier, bluffer ou gagner! Ou c'est trouver, construire un consensus, une collaboration librement acceptée, "gagnant-gagnante", coopérative, hédoniste et responsable. Dans un premier temps, négocier est "parler",  peut-être écouter pour à un moment partager, accepter et décider "ensemble". Négocier, c'est se frotter à l'autre, s'abraser à ses capacités, à ses différences.  C'est par  cette attrition recherchée, se forger.

Une capacité à transmettre et analyser de l'information

Les acteurs se divisent schématiquement en quatre grandes catégories qui peuvent elles-même être divisées en sous classes
    • Ceux qui ont comme moyen d'expression un ensemble de capacités à disposition dont la parole avec une maîtrise du langage complétée et accompagnée d'une gestuelle.
    • Ceux qui ont  tous les moyens d'expression exceptée la parole.
    • Ceux qui n'ont que l'attitude ou dont on ne perçoit que l'attitude.
    • et le monde du silence, ceux dont on ne perçoit "rien" ou que de l"insignifiant"    (on ne comprend pas ou on n'a pas accès à leur monde d'émission)
Ces  ensembles peuvent être représentés sous la forme d'un système de poupées russes, hiérarchisant  à travers une capacité à émettre de façon plus ou moins "significative", complexe et abstraite, un "monde des vivants". Cette taxinomie soi disant évidente illustre depuis Aristote et sa définition de l'homme comme animal "parlant" , une représentation   pyramidale et englobante du vivant.  
  Mais la capacité à émettre ne peut ni ne doit  justifier une hiérarchisation arbitraire  sans déjà être complémentée par la capacité à écouter. Ne faire qu'émettre sans se donner la peine d'être décodable c'est faire du bruit et le bruit est une nuisance. Entendre sans comprendre, c'est être assujetti à du bruit, c'est ne pas prendre le bruit de l'autre en compte. (soit par incompétence, soit par impossibilité)

De la pyramide au réseau

la capacité à transmettre et à traiter de l'information, du plus vers le moins, peut définir une autre représentation  du monde du vivant. Celle de la responsabilité, de la volonté, de la tolérance et de l'empathie et de la compétence.

A la forme hiérarchique de représentation du monde du vivant va alors se substituer une forme plus cohérente, pertinente et efficiente. Celle d'un réseau, le rhyzome (théorie philosophique de Gilles Deleuze et Félix Guattari, un rhizome est un modèle descriptif et épistémologique dans lequel l'organisation des éléments ne suit pas une ligne de subordination hiérarchique —avec une base, ou une racine, prenant origine de plusieurs branchements, selon le modèle de l'Arbre de Porphyre—, mais où, tout élément peut affecter ou influencer tout autre)

La parole. 

Si nous raisonnons nos cercles comme représentant le nuage  d'informations pouvant être émis et captés par les acteurs, leurs intersections  deviennent les zones de nos potentielles compréhensions.

  A partir de ces compréhensions, de ce "mixte", se construira la structure de l'échange, qui influencera notre représentation du monde et des évènements qui le constituent. Notre discussion devenant commune, il en découlera une structure d'interaction, une forme et un style de "danse"! (avec les loups, avec les chiens, avec les chiens loups et les indiens) Nous avons une juxtaposition de « mondes » ou les zones d’interactions « significatives »  se réduisent au lieu de s’inclure au risque de s'exclure par manque de « compétences communicationnelles ». Capacité à écouter et à comprendre, capacité à s'exprimer et à être compréhensible, cause explicative majeure des dis-socialisations canines et humaines. Dis-socialisation canine (morsures etc..), humaine (coups, violences). Ainsi  nous obtenons une représentation explicative des mondes d’exclusion, juxtaposés,  représentant  l’étrange, l’étranger, l’inconnu. 

 L'intégration en jeu.

L'intégration est une plus grande vision du monde. Ce n'est ni un style, ni une candeur et encore moins une bien bienpensance. C'est mieux. C'est une efficience, une efficacité, une utilité, un intérêt, une opportunité, une chance, plus encore une effectivité.  L'intégration est la sommation des points de vue des acteurs en vue "d'affronter" le monde et son devenir dans une dialectique de l'individuel au service du collectif et du collectif au service de l'individuel.

 la bonne nouvelle

Ce n'est affaire que de compétences donc de volonté.