Les éléments acteurs du contrat et les attributs qui les constituent
Le champ des balades est celui où se joue la grégarité.
Les acteurs des balades sont des femmes(hommes), des chiens mais aussi tous les éléments "vivants" et "inertes" constituant l'environnement du lieu.
Les acteurs se divisent schématiquement en quatre grandes catégories qui peuvent elles-même être divisées en sous classes
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- hommes, femmes, enfants appartenant au groupe familial
- chiens appartenant à l'entité familiale
- personnes extérieures au groupe, dans des activités indépendantes du groupe quoiqu'en interaction avec. (proche ou lointaine)
- Chiens extérieurs au groupe dans des activités indépendantes du groupe quoiqu'en interaction avec.(proche ou lointaine)
- les autres animaux domestiques ou sauvages
- les meubles et les immeubles porteur d'une symbolique culturelle, historique et sociétale.
Le costume, l'habitus humain
Les acteurs participants aux balades ont un "costume" : celui de "leur habitus". Reconnaissable et rassurant, provoquant apriori, certitudes et quant-à-soi. Entrave ou protecteur, il nous habille et nous accompagne dans l'accession à notre autonomie, la liberté de nos choix et de mouvement, dans nos danses avec les autres. (nous y sommes tous assujettis) Habiller ou travestir est la vocation du costume. Celle du tailleur qui le transmet et le façonne se devrait de le rendre léger, confortable, élégant, unique et échangeable. Celui qui le porte se devrait d'en faire un objet festif, habillant le monde de mille couleurs aux mariages les plus étonnants, de Caravage à Max Jacob, des pointillistes aux céramiques, de l'art du pinceau au graffiti du pop art...et non un uniforme. Abandonner le costume, enjeu d'appartenance, d'objectivité et de ségrégation pour celui partagé de l'élégance, de la surprise et de l'intégration afin d'accéder à un communisme du plaisir aux teintes flamboyantes, pastelles ou monochromes ........voilà un drôle d'objectif. Lieu de conquête de cette réappropriation des modes étrangères, le monde des balades à travers la nécessaire construction de la relation à l'autre grâce, par et pour le chien, en est un lieu, peut être une cabine d'essayage, sans doute de déshabillage.Les situations, moments de jeux (de comédie, de drame, de tragédie...)
Partage d'un moment, cadre d'histoire, la SITUATION est le champs de nos libertés de choix, de réalisation de nos utopies et de celles des autres. C'est dans et à travers la situation que s'élaborera notre émancipation aux entraves, qu'elles soient morales, culturelles ou fondées sur les croyances, formatant nos allégeances multiples.Un contrat pas si invisible
Si le monde de la grégarité est un monde de moments, de rencontre, d'absence et de présence, c'est avant tout un monde de négociation de nos libertés et de nos devoirs.-
- chiens libres,sans laisse
- personnes et enfants libres sans laisse
Une négociation et non un babillage!
La négociation dont l'objet est le "contrat" nécessite d'être au moins deux dans une ou plusieurs simultanéités. Négocier, c'est échanger, c'est aussi faire plier, bluffer ou gagner! Ou c'est trouver, construire un consensus, une collaboration librement acceptée, "gagnant-gagnante", coopérative, hédoniste et responsable. Dans un premier temps, négocier est "parler", peut-être écouter pour à un moment partager, accepter et décider "ensemble". Négocier, c'est se frotter à l'autre, s'abraser à ses capacités, à ses différences. C'est par cette attrition recherchée, se forger.Une capacité à transmettre et analyser de l'information
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- Ceux qui ont comme moyen d'expression un ensemble de capacités à disposition dont la parole avec une maîtrise du langage complétée et accompagnée d'une gestuelle.
- Ceux qui ont tous les moyens d'expression exceptée la parole.
- Ceux qui n'ont que l'attitude ou dont on ne perçoit que l'attitude.
- et le monde du silence, ceux dont on ne perçoit "rien" ou que de l"insignifiant" (on ne comprend pas ou on n'a pas accès à leur monde d'émission)
De la pyramide au réseau
la capacité à transmettre et à traiter de l'information, du plus vers le moins, peut définir une autre représentation du monde du vivant. Celle de la responsabilité, de la volonté, de la tolérance et de l'empathie et de la compétence.A la forme hiérarchique de représentation du monde du vivant va alors se substituer une forme plus cohérente, pertinente et efficiente. Celle d'un réseau, le rhyzome (théorie philosophique de Gilles Deleuze et Félix Guattari, un rhizome est un modèle descriptif et épistémologique dans lequel l'organisation des éléments ne suit pas une ligne de subordination hiérarchique —avec une base, ou une racine, prenant origine de plusieurs branchements, selon le modèle de l'Arbre de Porphyre—, mais où, tout élément peut affecter ou influencer tout autre)